« Rien n’est stupide comme vaincre ; la vraie gloire est de convaincre » Victor Hugo
J’ai beaucoup cherché durant le week-end qui s’est achevé par une nuit de relative insomnie, une citation qui pouvait illustrer la semaine passée et clôturer le week-end, tout en proposant un fil directeur pour les 7 prochains jours.
J’ai finalement retenu une de celles de Victor Hugo que j’ai mis en titre de ce 438ème carnet, une citation qui me semble être à la fois un bien triste constat de notre situation dans la plupart des domaines en même temps qu’une dernière « petite clef » pour en sortir …. sinon un dernier espoir…
Dans la plupart des domaines, disais-je, mais, bien sûr, pas dans le domaine sportif où il n’y a rien de stupide à vaincre (au contraire) à l’image des « Bleus » qui, au Grand Stade, à Villeneuve d’Ascq, se sont brillamment qualifiés pour les quarts de finale des Mondiaux de Handball devant plus de 28000 spectateurs (un record mondial), beaucoup d’autres citoyens devant leurs télévisions, leurs smartphones ou à l’écoute de leurs radios…
Souhaitons leurs et souhaitons nous une nouvelle belle victoire ce mardi 24, toujours à Villeneuve d’Ascq, devant la Suède pour accéder à une demi finale qui les rapprochera du podium.
Voilà pour le côté positif de ces derniers jours auquel je peux ajouter les nombreuses cérémonies de vœux et de galettes des rois qui m’ont valu beaucoup de rencontres et de sympathies amicales citoyennes sans oublier des marques de soutien chaleureux venant de tous les bords face à la triste manœuvre politicienne montée contre moi.
Je n’en dirai pas davantage sinon en citant une nouvelle fois ma grand-mère qui aimait à répéter : « je ne suis pas rancunière, mais je n’oublie pas et je ne pardonne pas ».
Côté positif donc, du sport et des rencontres citoyennes.
Côté négatif… presque tout le reste…
Au États Unis d’abord, où le discours de Donald Trump, « Américan first sous la protection de Dieu » m’a douloureusement rappelé d’autres discours prononcés dans les années 30 du 20ème siècle, le « Deutchland uber alles » en Allemagne, ceux entendus dans l’Italie de Mussolini, puis dans l’Espagne de Franco avant d’atteindre la France de Pétain et la plupart des autres pays européens une fois occupés par les nazis.
Si j’ajoute au profil de Trump ceux des membres de son équipe, les premières mesures annoncées et la contagion, y compris jusqu’à chez nous, au sein des partis qualifiés de Républicains, et je ne parle pas des autres qui se sont réunis sous la houlette des Le Pen en Allemagne…,
oui vraiment Victor Hugo avait raison quand il disait, en un langage qui restait pourtant modéré, que « rien n’est stupide comme vaincre » car qui dit vaincre, (sport excepté), dit souvent guerre… et qui dit guerre dit toujours malheurs, horreurs, misères, massacres et pertes de liberté…
En Russie, M. Poutine a donc trouvé chez Donald un alter ego sinon un complice pour « rejouer à la guerre froide »…. comme « au bon vieux temps » de Staline.
Et ceci « donne des ailes » à M. Erdogan qui rêve d’un nouvel Empire Ottoman.
Et ceci justifie les références au dieu tout puissant de certains qui les encadre, les organise et dirigent leurs vies quand d’autres mettent le plus grand pays au monde en terme de richesse et d’armement sous sa coupe… et sa protection.
Triste humanité qui a besoin régulièrement, tout au long de sa « longue marche », de se refaire la guerre, comme pour se purger et se saigner, au nom des mêmes idées perverses, avec les mêmes mensonges ; Seules les techniques changent mais les résultats sont toujours les mêmes dont les premières victimes sont toujours les peuples.
On est bien loin en 2017 des paroles de Martin Luther King : « La haine obscurcit la vie ; l’amour la rend lumineuse ».
On est, sur le plan international, rentré dans l’obscurité des forces mortifères où les vieux qui gouvernent le monde envoient les jeunes à l’abattoir ! Et malheureusement rares sont ceux qui, comme Victor Hugo, nous rappellent que « La vraie gloire est de convaincre ».
Toutes proportions gardées, ce qui se passe en France sur le plan politique est du même ordre : il faut vaincre à tout prix, tous les moyens sont bons et tous les excès sont payants pour y arriver…
Inutile de rappeler les discours et les postures d’une extrême droite aux portes du pouvoir.
Inutile de rappeler que la droite Républicaine a choisi pour cela son candidat le plus dur sur des positions les plus clivantes.
Inutile de réécouter Jean Luc Mélanchon depuis qu’il a quitté le PS où il a exercé toutes les fonctions et tenu tous les discours jusqu’en 2008 : il ne veut vaincre et donc ni rassembler ni convaincre, au risque de « concourir au pire » dans une certaine complicité avec ses concurrents, voire ses adversaires.
Reste l’analyse à faire des raisons des résultats des primaires du PS, de la victoire de B Hamon et de son « revenu universel… » à 450 milliards d’euros…
Tous les candidats qui ont essayé à ce jour, à droite comme à gauche, de faire preuve de réalisme, de bon sens et de raison ont perdu !
Certes le film n’est pas terminé et le moment du coup de sifflet final n’est pas encore arrivé, mais ce qui est sûr, c’est que c’est sur un champs de ruines politiciennes que la France devra affronter demain ses véritables enjeux avec des recompositions et des rassemblements qui devront nécessairement dépasser les clivages d’aujourd’hui.
Dans cette bataille d’ici les élections d’avril, mai et juin prochain… et surtout après…,
je resterai ancré avec Rassemblement Citoyen qui aura 15 ans le 27 février prochain sur son principe fondateur :
« Il n’est pas nécessaire d’être d’accord sur tout pour travailler ensemble »
Avec une seule stratégie : « convaincre pour rassembler »
Et avec deux derniers rappels signés Victor Hugo :
« Oser ; le progrès est à ce prix ! »
« Par l’Union vous vaincrez… soyez unis, vous serez invincibles ! »
Avis à celles et ceux qui se préparent déjà à ramasser les restes à l’issue du deuxième tour des primaires du PS de dimanche prochain, convaincus qu’ils ont ce que l’on appelait en période de « pénuries » : « L’art d’accommoder les restes ».