« Sur les chemins des valeurs… aucun volontaire n’est de trop »
En ce 2ème jour de 2017 et pour ouvrir mon 1er carnet de l’année, j’utiliserai une des citations qui aurait pu constituer un élément de la trame de mon discours de voeux aux citoyens que je prononcerai le dimanche 8 janvier et ce, comme chaque année, depuis l’hôtel de ville de Villeneuve d’Ascq.
Elle est de François Mitterrand qui nous a quitté le 8 janvier 1996, il y a donc 21 ans, mais que l’on n’a pas oublié : « Sur le chantier de ces valeurs toujours neuves pour ces combats de chaque jour qui se nomment Liberté, Égalité, Fraternité, aucun volontaire n’est de trop ».
Si ce n’est qu’aujourd’hui, aux 3 valeurs citées, on en rajouterait une quatrième « Laïcité », et, qui s’imposent toutes 4 à « toute femme et à tout homme de progrès », là aussi « non, non, rien n’a changé ! »…
En ce début d’année que l’on n’espère pas pire que l’année qui vient de s’achever, le rappel de ces valeurs qui ont fondées notre République et qui continuent à fonder notre modèle français social et sociétal, est plus que nécessaire… Il est vital !
Car, si, comme l’écrivait déjà André Gide en 1935, il ne faut pas « chercher dans l’avenir à retrouver le passé », ceux qui ignorent ce passé, notre histoire, nos racines, nos progrès réalisés et surtout celles et ceux qui se sont battus pour les construire, nous condamnent à en revivre les moments les plus douloureux…
Quel voeu plus vital que celui-ci pourrait-on aujourd’hui formuler ?
Sur ce grand chantier de nos valeurs… Aucun volontaire n’est de trop… Et comme l’a écrit Paul Eluard : il faut pour cela « Rassembler l’immense foule où l’homme est un ami ».
Certains penseront sûrement à la lecture de ces lignes que je suis un incorrigible rêveur… Peut-être,… sans doute,… j’assume,… car comme l’a écrit Ionesco, si « Les idéologies nous séparent, les rêves et les angoisses nous rapprochent ».
Oui l’année 2016 se sera achevée dans un bain de sang à Istanbul en Turquie, ce qui prouve à ceux qui disent le contraire que la guerre qui a commencé il y a plus de 2 décennies n’est pas « une nouvelle guerre de religion » mais une guerre entre des hommes et des femmes qui veulent vivre au mieux leurs vies tels qu’ils les rêvent et des forces mortifères dont la religion n’est qu’un masque et un prétexte.
Elle se sera achevée aussi par des guerres et des massacres qui continuent en Irak et en Syrie.
Elle se sera achevée en France par le dernier discours de voeux en tant que Président de François Hollande, un discours présidentiel dans toutes ses dimensions.
Elle se sera achevée aux États Unis avec la constitution du prochain exécutif de Donald Trump composé principalement de milliardaires… (du jamais vu à la Maison Blanche), de conservateurs, et d’extrémistes de droite,… voire pire…
Elle se sera achevée par un espoir, résultat d’un accord entre Moscou et Ankara sur la Syrie.
Plus près de chez nous, elle se sera achevée avec « la mise en jambe » des 7 candidats à la primaire socialiste et je l’espère avec un début de prise de conscience qu’un camp du progrès divisé, c’est l’assurance d’un champ de ruines dans quelques mois et une mauvaise chose pour la France de n’avoir plus, (comme dans la Région des Hauts de France), qu’une vie publique structurée autour d’un affrontement droite/extrême droite et donc un affrontement sur la forme, et sur les acteurs politiques, plus que sur le fond des valeurs, des projets et des politiques menées.
Je le redis solennellement en ce 2 janvier 2017, que ceux qui pensent qu’après les défaites 2017, il y aura des possibilités de nouvelles victoires pour les socialistes (en particulier en 2020 aux municipales) se trompent.
Il nous faudrait, pour cela, au moins « un François Mitterrand » qui après les désastres électoraux de 1968 et 1969 avait su reconstruire avec le PS en 1971 un bel outil pour la Gauche qui réalisa en 1977 des premiers grands succès aux municipales avant de gagner l’Élysée en 1981… Si tant est que ce « nouveau Mitterrand » existe dans « l’offre politique » actuelle à gauche…, sachant, je le redis, que si des primaires peuvent désigner dans chaque camp le candidat le plus représentatif au prix de forts clivages, elles ne produisent pas naturellement, loin s’en faut, le meilleur Président qui, lui, ne doit pas « cliver » mais, au contraire, RASSEMBLER !
Encore plus près de nous, l’année se sera achevée avec « une mini tornade médiatique » qu’aura subit le Président Castelain à qui j’ai apporté sans réserve mon soutien et mon amitié.
Encore plus près, le premier verglas m’aura valu un message aussi sot qu’injuste « Monsieur le Maire pourquoi faites-vous des économies sur la santé des citoyens… »…
J’attends maintenant le premier flocon de neige qui en produira de semblables…
Avec un petit dernier message pour sourire : « Monsieur le Maire, des coqs ont traversé devant ma voiture… que comptez-vous faire avant qu’un accident n’arrive… »
« Fermez le ban ! »… comme on dit …
Et puis non, le ban n’est pas fermé : dans le journal Libération du 29 décembre où on a pu lire bien pire sous la plume « d’un agrégé de droit » à propos du droit à la vie des rats à Paris… (je cite) : « La mairie de Paris fait des efforts considérables (et louables) afin d’améliorer l’accueil des migrants humains ; elle s’emploie au contraire à refouler ou à exterminer les animaux liminaires que son territoire abrite…
Un jumelage entre Paris et Deshnok permettrait-il de mettre un terme à cette politique incohérente au bénéfice des animaux liminaires ? »
Non, vous ne rêvez pas … C’est écrit… !..Dans Libération…
