Carnet n° 434 du 26 décembre 2016

« Seul l’égoïsme et la haine ont des patries. La fraternité n’en a pas ! »

 

Malgré le pessimisme de mes derniers carnets et en particulier du dernier qui reprenait une chanson des Poppys sous le titre : « Non, non, rien n’a changé. Tout a continué », moi aussi, je pensais et j’espérais, en ce 26 décembre 2016, au lendemain du jour de Noël, pouvoir écrire un « carnet de trêve »….

 

Mais finalement je n’ai pu y arriver tellement j’ai continué à sentir et à vivre, le monde de violence qui nous entoure avec cette semaine, à Berlin, l’attentat terroriste sur un Marché de Noël, ces massacres qui ont continué en Syrie, l’enlèvement d’une humanitaire Française au Mali, une Russie de M. Poutine qui, après avoir retrouvé ses accents de la guerre froide issue de l’union soviétique, entend maintenant peser sur les électeurs de nos Démocraties comme, nous dit-on, il l’aurait fait aux États Unis et comme certains en disent la crainte qu’il le fasse en France en avril prochain.

 

Non, vraiment rien n’a changé et c’est donc plutôt malheureusement une citation d’Alphonse De Lamartine, vieille de 2 siècles, qui m’a, ce matin, inspiré le titre de mon 434ème carnet :

« Seul l’égoïsme et la haine ont des patries. La fraternité n’en a pas ! »

 

Comme quoi oui, « rien n’a changé » quelles que soient les étapes de « l’humanité en marche » et aussi loin que l’on remonte dans le temps, mises à part, ici ou là, quelques rares périodes de paix et de relative sérénité… voire, plus souvent, de « sentiment de paix et de sérénité ».

 

Si j’ajoute à cela l’atmosphère politique en France et à gauche (mais pas seulement) à la veille des échéances vitales d’avril, mai et juin 2017, la « une » de la Voix du Nord de samedi  qui « bouscule durement» notre Président de la MEL Damien Castelain, et accessoirement des poursuites judiciaires contre moi engagées à l’initiative de notre « UMP/LR locale » en raison d’un article du groupe FN publié dans la Tribune de VA en novembre 2015 et « jugé diffamant » par une de ses membres… J’hallucine…

Comme si j’avais le pouvoir et encore moins le devoir  de censurer des articles d’un groupe y compris quand (et cela arrivera régulièrement) des attaques portées contre moi ont des aspect plus que diffamatoires… sauf à risquer des procès à répétition pour « censure »… !

Oui j’hallucine quand j’imagine que je pourrais être condamné, victime collatérale d’une querelle entre la droite et l’extrême droite Villeneuvoise…

 

Et quand je vois toutes celles et tous ceux qui dans nos entourages et près de nous souffrent de maladies, de misères et de solitude, il m’était difficile, en ce 26 décembre 2016, de chanter Noël, d’écrire un texte qui « fleure bon » la trêve, même si je sais que face aux égoïsmes et à la haine les messages de fraternité et d’espoir sont toujours les bienvenus.

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C’est, entre autre, pourquoi en cette fin d’année 2016 j’ai, une fois encore, écrit manuellement quelques milliers de cartes de voeux pour 2017.

C’est pourquoi, j’ai lu avec attention beaucoup de messages très humains sur Facebook où nombreux sont les femmes et les hommes qui y retrouvent des liens que la vie a parfois effacés ou brisés.

C’est pourquoi, malgré tout, j’ai rédigé un édito pour la Tribune de janvier 2017 chargé d’espoirs et que je préparerai un discours de voeux empreint d’enthousiasme.

C’est pourquoi je redis à celles et ceux qui s’inquiètent de l’avenir de Villeneuve d’Ascq que je ne m’en détacherai pas tant que j’en aurai la force et l’énergie… et surtout la confiance des Villeneuvois.

 

Comme l’a écrit Albert Einstein :

« La mort n’est pas la pire des choses de la vie. Le pire c’est ce qui meurt  en nous quand on vit ».

 

Et, en conclusion,  pour ce qui est de Villeneuve d’Ascq et de ma passion jamais démentie pour ma ville une citation de Robert E. Park un sociologue américain du début du 20ème siècle :

« La ville n’est pas une simple agglomération de femmes, d’hommes et d’équipements, c’est un état d’esprit ».

C’est pourquoi, malgré les difficultés croissantes de la tache, être Maire reste une mission « sans égale» et une passion avec des côtés « envoûtants »…

Et c’est pourquoi, comme beaucoup de mes collègues Maires de toutes sensibilités, je ne me lasse pas de cette mission et de ce mandat que je vis en osmose avec mes concitoyens.

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