Dès le 6 décembre dernier à 23 h, au soir du premier tour des élections régionales, j’ai dit mon infinie tristesse et ma très grande colère pour des raisons de forme autant que de fond.
Sur la forme, le retrait décidé par « la direction nationale du PS » relayée immédiatement localement sans avoir ni consulté ni même informé préalablement ses partenaires du premier tour et ceux qui se préparaient à les rejoindre au deuxième,
ce retrait dans ces conditions, disais-je, a été, est et restera tout à fait insupportable (une véritable tâche) surtout quand on sait que si le FN a fait 909035 voix sur la Région, Xavier Bertrand en a fait 558420 tandis que le total des gauches pesait 671314 voix (dont 405199 pour Pierre de Saintignon).
Sur le fond, laisser, sans sourciller, pendant 5 ans, le Conseil Régional vide de toute représentation de ce que j’appelle « le camp du progrès » valait au moins qu’on en discute et qu’on en pèse toutes les conséquences !
Pour des raisons partisanes, les LR/UMP de M. Sarkozy ont décidé, avec arrogance, de « passer en force » en engrangeant les retraits du PS sans « condescendre » à la moindre contre partie pour les listes de gauche pourtant mieux placées qu’eux pour battre le FN dans d’autres Régions.
On peut supposer que, d’un côté comme de l’autre, les décisions « parisianistes » prises ainsi et dans de telles conditions ne sont pas étrangères, pour des raisons sans doutes opposées, à la préparation des Présidentielles de 2017…
Le résultat de tout cela, au niveau des électeurs et des militants de Gauche, tient en 2 mots : angoisse face au risque FN et détresse face au naufrage du PS qui entraîne le reste de la gauche dans son sillage.
Au demeurant, les faits sont là et dans 3 jours nous serons appelés à voter pour le 2ème tour.
Entre vote blanc et vote pour la droite, les militants (et sans doute les électeurs) de Rassemblement Citoyen se partagent par moitié (J’ai organisé depuis mercredi un vote indicatif qui me l’a confirmé).
Pour ce qui me concerne, j’ai dit, en tant que Président de Rassemblement Citoyen que je ne donnerai pas « de consigne de vote » (ce n’est ni dans notre tradition, ni dans l’esprit de RC de le faire, les électeurs étant libres de leurs choix).
Personnellement, bien sûr, j’irai voter sans illusion sur les effets de mon vote sans renier en rien ce que j’ai dit avant dimanche dernier et surtout depuis, sans pardonner à celles et ceux qui, à droite comme à gauche, nous ont placé dans cette situation, mais sans oublier ce que signifierait la présidence, sans partage, de notre Grande Région par l’extrême droite.
Ensuite, demain comme hier, je continuerai à me battre avec celles et ceux qui m’accompagnent dans mes combats pour nos valeurs Républicaines, pour nos idées et pour nos projets au service du plus grand nombre de nos concitoyens, sachant que si je peux comprendre les cris de douleurs et de colère de certains citoyens avec toutes leurs conséquences,
je n’ignorerai jamais « les fondamentaux » de l’extrême droite et la nature profonde de celles et ceux qui prospèrent avec eux !
Gérard Caudron
Jeudi 10 décembre 2015 – 15 heures
www.gcaudron.org
