Carnet n° 361 du 3 Août 2015

La vie, une succession de choix…

 

Joël Dicker, un écrivain suisse, l’a déjà compris malgré son âge quand il écrit :

 

« Tout ce que je sais c’est que la vie est une succession de choix qu’il faut savoir assumer ensuite »

 

Né 40 ans plus tôt, je le confirme : « La vie…, c’est une succession de choix qu’il faut savoir assumer ensuite… avec toutes leurs conséquences positives ou négatives, heureuses ou cruelles… ».

 

Je passerai, bien sûr sur mes choix privés, des choix et leurs conséquences qui ne regardent que l’individu que je suis, qui les a fait ou qui a cru les faire… (ce qui n’est pas tout à fait la même chose).

Je me contenterai donc, à ce stade, d’une citation de Jacques Prévert :

« Il faudrait essayer d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple ».

Car arrivé à cet âge de ma vie, au début (ou en cours) de ma dernière ligne droite, que puis-je vouloir d’autre, sur un plan privé, que d’être heureux et serein tout en étant encore utile à celles et ceux qui m’entourent, avant de rejoindre celles et ceux qui m’ont quitté et qu’elles et eux, non plus, je n’ai pas oublié.

 

Je serai, en effet, plus à l’aise pour parler de mes choix publics après 52 ans d’activités, dont 52 ans d’engagements politiques à la SFIO, au PS durant l’essentiel de ce temps et à Rassemblement Citoyen depuis 13 ans et donc toujours dans ce que j’appelle « le camp du progrès ».

Ce camp du Progrès, c’est le lieu où l’on lutte contre tous les conservatismes, contre toutes les réactions, et tentations de retour en arrière, contre celles et ceux surtout qui à l’extrême droite comme à l’extrême gauche sont (et ont toujours été) prêts à sacrifier nos libertés à leur soif de pouvoirs absolus, contre tous les égoïsmes de tous poils, les injustices et les intolérances.

Et pour illustrer cet engagement, je citerai un écrivain et académicien de 90 ans, Jean d’Ormesson, dont on ne peut pas dire qu’il soit de gauche : « Il est une formule que je récuse tout à fait, c’est : c’était mieux avant ».

Pour ce faire, il faut avoir l’esprit de rassemblement et faire passer tout ce qui peut unir avant tout ce qui toujours divise !

Cet esprit a fondé « Rassemblement Citoyen » :

« Il n’est pas nécessaire d’être d’accord sur tout pour travailler ensemble au service de tous ».

Certes, « ce n’est pas dans l’air du temps » où les décideurs, en particulier politiques, ont tellement peu de marge de manœuvre (et donc de décisions) qu’ils se crispent « sur tout ce qui divise » pour essayer d’exister.

 

La vie politique quotidienne en est une parfaite illustration quand le PS au pouvoir allant parfois, sinon souvent, sur les mêmes rails que « feu l’UMP » reçoit des responsables LR (ex UMP) les mêmes arguments en riposte que ceux des socialistes quand ils étaient dans l’opposition et ce, dans l’attente, une fois revenus au pouvoir en 2017, de continuer dans les mêmes voies en les aggravant plus ou moins, d’entendre de la part des ministres aujourd’hui les mêmes reproches que ceux des anciens ministres UMP qui les critiquent aujourd’hui (comprenne qui pourra).

 

Rien n’y échappe : le chômage et ses statistiques, l’Europe et ses impasses, le poids de la France dans le monde et ses alliances, les théâtres de conflits extérieurs où nos soldats souffrent et parfois meurent, l’immigration et nos frontières…

J’arrête là ma litanie…, conscient, comme l’avait dit le Général de Gaulle, qu’il était « bien difficile de gouverner un pays aux 365 fromages ».

C’est vrai, mais pourquoi sans arrêt vouloir « jouer contre son camp » ?

 

Pour les partis extrémistes et populistes, on peut comprendre car, pour eux, derrière « ce sera le grand soir »… Mais pour les autres qui ont gouverné et qui se préparent à gouverner à nouveau, non vraiment là je ne comprends pas

 

Quand j’entends le LR, Xavier Bertrand s’exprimer sur les migrants de  Calais, « j’hallucine » car je me souviens du temps de l’UMP empêtrée sur le même site de Calais alors que les masses de migrants étaient alors moins considérables.

 

Au moins le FN est cohérent dans ses incohérences, ses promesses et ses excès innommables. Heureusement que les « démêlés politiques » entre le père fondateur et son héritière en place, à défaut de le faire régresser, pourraient au moins le faire stagner et donc l’empêcher, en décembre prochain, « de faire sauter la banque » à l’occasion des régionales !

Pour autant, sera-ce suffisant dans le Nord – Pas-de-Calais – Picardie ? J’en doute, vu le paysage politique que nous offre « le camps du progrès ».

Peut-on encore attendre sinon un miracle, au moins une prise de conscience ?

 

Je dirai simplement dans l’attente de septembre « qu’il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer », mais que la seule voie passe par l’Unité et le Rassemblement le plus large, au-delà des différences, voire des divergences, si et quand on est d’accord sur l’essentiel.

Et l’essentiel est là, devant nous, bien connu !

 

Fallait-il donc faire cette réforme régionale avec ses 13 nouvelles régions ?

Je pense que oui.

Avec « la méthode des petits pas » qui tiennent compte des situations et des acquis ?

On ne pouvait pas faire autrement.

C’est aussi ce qu’il faudra faire avec les départements.

 

C’est enfin le moment, tous ces petits pas ayant déjà été faits pour les Métropoles Européennes et les communautés urbaines, le temps de passer à un mode de scrutin plus représentatif du poids et du nombre d’électeurs de ces nouvelles entités au regard de leurs compétences.

 

Dans le reste de l’actualité, on ne saura oublier l’épave, sans doute retrouvée, du MH370, un Boeing disparu il y a un an de la Malaysia Airlines,

l’affaire « des Mistrals » et le coût élevé de notre volonté d’indépendance vis-à-vis de la Russie,

le crime intégriste, l’acte terroriste selon les mots de Benyamin Netanyahou  commis en Cisjordanie par des ultra orthodoxes juifs, (comme quoi l’intégrisme terroriste n’a pas de religion sinon celle du diable).

 

Avec, sur un tout autre plan, François Rebsamen qui fait le choix du retour dans sa mairie de Dijon… en abandonnant son poste de Ministre.

Je le comprends.

C’est un choix que j’avais fait en 1981 dans mes relations avec le Président Mitterrand.

C’est un choix que j’ai renouvelé en 2008 malgré des promesses « alléchantes ».

C’est un choix que j’ai confirmé en 2014 et qui reste pour demain le mien, le seul, le vrai !

Somme toute, au moins dans la vie publique :

« Avec les erreurs, on apprend et avec le temps on comprend… »

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