«Vivre, c’est changer…»
Je pense que la plupart de celles et de ceux qui me font l’honneur de me lire régulièrement peuvent se rendre compte de la difficulté qu’il y a à écrire un nouveau carnet chaque semaine quand l’actualité «balbutie» et «sursaute» de jour en jour sans pour autant véritablement changer, qu’il s’agisse de «la Guerre de Poutine», de l’obstination de Monsieur Macron sur le dossier des retraites, de la crise économique « entre pénurie et inflation » , avec ses conséquences sur les plus fragiles qu’elle appauvrit et sur les plus puissants qu’elle enrichit, du dérèglement climatique qui s’aggrave, sans oublier, même si c’est mineur au regard de ce qui précède, l’étranglement financier des communes à l’heure de la préparation de leurs budgets 2023.
Et pourtant, je ne veux pas imposer une forme de rabâchage… même si « tout bon professeur » vous dira que c’est la règle n°1 de toute pédagogie
car, pour moi en effet, comme l’a si bien dit Paulo Coelho :
«Vivre c’est changer. Voilà la leçon que les saisons nous enseignent».
C’est sans doute une des raisons principales de ma décision d’ouvrir sur mon blog une nouvelle rubrique «carnets retrouvés», des carnets retrouvés parmi les quelques milliers de carnets que j’ai écrit depuis 1960, dont surtout les carnets européens de 1989 à 2004, suivis des 751 carnets depuis août 2009, soit plus de 16 000 pages au total d’écriture fine à l’encre bleue ou violette…
Avant pourtant d’y revenir en ce lundi 20 février 2023, «quelques mots» sur les événements de la semaine écoulée :
Concernant Poutine et les siens, le temps continue de les voir «alterner le chaud et le froid» entre menaces d’un cataclysme nucléaire et «appels à en finir avec une guerre» qu’il a pourtant provoquée mais dont il se dit aujourd’hui « la victime et même l’agressé » … Il ne doute vraiment de rien… !
Il est pire que Staline et pire que les dirigeants de l’URSS qui l’ont suivi…
Pire qu’Hitler ? pas tout à fait sûr encore à ce jour mais pire que Staline… oui qui après avoir pactisé avec les nazis a su « entrer dans le camp des vainqueurs » uniquement parce que Hitler avait rompu « ce pacte » et son alliance avec lui de 1939 , en l’envahissant… en 1941.
« Qu’arrivera -t-il » , ou « arrivera -t-il quelque chose » le 24 février prochain, et donc dans 4 jours, pour le 1er anniversaire de son agression ratée… , oui ratée au regard de ses objectifs, mais douloureusement coûteuse en destructions et en centaines de milliers de victimes militaires et civiles…, militaires surtout du côté Russe mais aussi du côté Ukrainien, victimes civiles uniquement Ukrainiennes, victimes pour la plupart de crimes de guerre avérés !
Une guerre et des crises qui touchent les plus faibles et les plus fragiles en France aussi, ce qui rend d’autant plus incompréhensible l’acharnement de Monsieur Macron à «allumer le feu» avec son projet sur les retraites, un projet qui met des milliers de Français(e)s dans la rue…
Pourquoi s’obstine-t-il écrivait un journal ce dimanche ?… J’avoue ne pas comprendre sauf «à imaginer le voir penser» qu’une crise majeure en période de guerre le renforcerait et mettrait fin, avec de nouvelles élections, à « 32% de satisfaits » de sa Présidence au bout de 6 mois parmi les Français(e)es (du jamais vu, ni par François Mitterrand en 1988 ni par Jacques Chirac en 2002 6 mois après leurs réélections) …
Pour autant les réalités sont là :
– La dette publique de la France explose à 114% du PIB alors qu’elle était en dessous de 100 en 2017
-Le déficit commercial a atteint un niveau record de 164 milliards d’euros en 2022
Tandis que « les retombées économiques » espérées du recul de l’âge de la retraite sont loin d’être prouvées…
Du côté de chez Poutine comme du côté de chez Macron, même si c’est heureusement sans comparaison possible en terme de gravité et de risques mortifères, c’est «la marche en avant », (titre d’une chanson bien connue de Michel Sardou), un titre qui colle parfaitement à « la guerre de Poutine ».
Quant au «dérèglement climatique» est-il besoin d’en rajouter quand on en voit ses effets sur la fonte des glaciers, la désertification et les tornades qui s’ajoutent à d’autres catastrophes naturelles d’autres origines comme les tremblements de terre en Turquie et Syrie avec leurs dizaines de milliers de morts ?
En rajouter ? peut-être pas… mais, en n’oubliant quand même pas les conséquences directes et indirectes de la guerre qui vont toutes dans le mauvais sens.
Des troubles, une guerre, des angoisses, des crises aux conséquences sociétales avec des citoyens de plus en plus «déboussolés» comme en France qui les mettent en contacts directs parfois violents avec leurs élus locaux qui pourtant ont de moins en moins de moyens pour leur répondre, en termes de lois, de pouvoirs et surtout de budgets quand le gouvernement, en plus, volontairement ou non, étrangle budgétairement les communes…
Oui et pourtant « Vivre c’est changer. Voilà ce que les saisons nous enseignent » d’où ma recherche dans des passés plus ou moins lointains dans «mes carnets retrouvés» , de réflexions, d’analyses et de témoignages pour mieux comprendre le présent et ainsi mieux préparer l’avenir.
Pourtant, quand je m’y suis plongé, j’avoue que je n’imaginais pas l’impression de « tournis » que cela provoque quand on se rend compte de tout ce que l’on a fait depuis 5 ou 6 décennies et qu’on les compare avec « ce qu’il nous est permis d’espérer pouvoir encore faire dans les quelques années qui nous restent » …
Cela m’a rappelé les paroles de François Mitterrand lors de notre dernier entretien Rue Frédéric-le- Play le 10 novembre 1995 comme cela m’a rappelé «la relativité du temps» découvert par Albert Einstein en 1905, 2 ans avant celle de «la gravitation», qui, toutes deux, posent la question de « la simultanéité ou non des événements » relative à l’observateur , c’est-à-dire, pour nous, à l’Homme… mais qu’en est-il à l’échelle de l’Univers et de son temps ?;…..
Mes «carnets retrouvés» sont ainsi… comme le sont les souvenirs ou les rêves, sans la chronologie classique du temps humain…, somme toute «en vrac» … à l’image du temps universel …
J’en suis à plus de 30 « carnets retrouvés » et je continue à y travailler, tôt le matin ou tard le soir, quand les dossiers municipaux m’en laissent le temps, un temps d’ailleurs plus important en période de vacances scolaires où « faute de participants, il y a moins sinon pas de réunions » … ce qui n’est d’ailleurs pas sans poser de problèmes d’organisation quand, dans une année, on compte 15 semaines de vacances scolaires sur 52 semaines que compte une année…
Heureusement que, pour Villeneuve d’Ascq aussi, mes «carnets retrouvés» m’aident pour continuer sur la bonne voie « d’une Ville Nature et Nourricière » aux circuits courts et à la proximité dans tous les domaines de la vie…
Je peux mesurer que l’avance prise dans ces domaines il y a plusieurs décennies, « quand ce n’était pourtant pas à la mode » … nous aide bien.
Voilà au moins un et des domaines où «la marche en avant» nous est bien positive et où j’ai su, il y a 40 ans déjà, écouter et comprendre « ce que les saisons nous enseignent… pour vivre »… tout simplement…
J’en terminerai ainsi et sur ces mots avec aussi deux moments forts de la semaine écoulée sur Villeneuve d’Ascq qui font notre Ville et, bien sûr à de degrés non comparables, notre fierté :
-Une belle cérémonie à la Gendarmerie qui nous rappelle l’importance de la Patrie et de ceux qui la défendent…
-La victoire de l’ESBVA en basket en Coupe de France contre Bourges bien à l’image de la Ville sportive, citoyenne et festive qu’est Villeneuve d’Ascq, ce qui, dans ce domaine aussi, fait « notre différence »
Si souvent il m’arrive de regretter tout ce que j’ai dû abandonner ou au moins « négliger » durant ces presque 50 ans au service de ma Ville, c’est aussi tout cela qui me réconforte et qui me rassure face « au dernier chemin qui est devant moi », en fredonnant dans ma tête, moi aussi, les paroles de «la marche en avant» de Michel Sardou :
« De toutes façons, vous n’avez pas le choix de reculer d’un pas… Jouer moi la marche en avant, La marche en avant… »