« Commémorer n’est pas célébrer »
Chacun le sait, chaque année donne lieu à des rappels d’évènements passés, vieux de 50 ans, 100 ans, 500 ans, voire plus, qui donnent lieu à des « commémorations » et, pour certains, à des « célébrations« , la « commémoration » étant « une cérémonie en souvenir » qu’il soit positif ou négatif, heureux ou malheureux, tandis qu’on ne « célèbre » que des personnages et des évènements que lorsqu’on les juge positifs dans notre Histoire ou dans notre Mémoire.
Ce sont ces anniversaires multiples à « commémorer » ou à « célébrer » que j’ai voulu rappeler en ce début d’année pour et sur l’ensemble de l’année 2023, sachant qu’entre « commémorations » et « célébrations », si pour certains évènements ou personnages il n’y a aucun doute, pour d’autres il y a, et pour le moins, un questionnement, voire, pour certains, des « variations » dans l’appellation en fonction du « sens » ou du « lieu » dans ou depuis lequel ou le regarde…
Si à ce stade, je veux surtout citer des évènements et des personnages dont les anniversaires sont de l’ordre de centenaires, de demi-centenaires et quelques « entre deux », on me permettra de rappeler d’abord deux d’entre-deux qui, à Villeneuve d’Ascq, « fêtent leurs 40 ans en 2023 », l’inauguration du Musée d’Art Moderne, aujourd’hui le LAM, au cœur de notre Parc Urbain avec Jacques Lang et celle de la ligue numéro 1 du métro qui relie Villeneuve d’Ascq à Lille par François Mitterrand (sans oublier « un clin d’œil » au Président de la Communauté Urbaine d’alors, Arthur Notebart, qui en fut le premier artisan)…
Pour ce qui est des autres dates anniversaires en France et dans le monde, de 50 ans à 500 ans,
j’en citerai aujourd’hui quelques-uns, de toutes natures et de toutes tailles, … en vrac :
50 ans :
– Le coup d’État du dictateur Pinochet au Chili et la mort de Salvador Allende que l’on commémore chaque année à Villeneuve d’Ascq
– La sortie de l’ouvrage d’Alexandre Soljenitsyne «l’archipel du goulag», qui doit « inspirer » Valery Poutine sinon le faire rêver…
– Le lancement du programme Ariane (dont j’ai vécu le cinquantième lancement)…
– La mort de Picasso, vingt ans après celles de Pierre Bérégovoy et de Léo Ferré, et dix ans après celles de Louis de Funès, d’Hergé et de Tino Rossi, des personnages très différents les uns des autres qui ont égrainé ma vie…
80 ans :
La fin de la bataille de Stalingrad, 4 ans après le pacte germano-soviétique du 23 août 1939 qui fit de Staline un allié des nazis en 1940 avant qu’Hitler ne le rompe en envahissant l’URSS le 22 juin 1941… faisant ainsi entrer l’URSS dans « le camp des vainqueurs »….
100 ans :
– la mort de Gustave Eiffel
150 ans :
– la mort de Napoléon III
350 ans :
– la mort de Molière
400 ans :
– la mort de Blaise Pascal
500 ans :
– « l’ouverture officielle », ainsi datée en 1523, de l’Abbaye du Mont Saint Michel dont l’origine remonte pourtant au 8ème siècle avec un premier sanctuaire suivi d’une première abbaye au X- ème siècle.
J’arrête là une liste incomplète mais qui « me va bien » à l’heure où j’ai entrepris de « voyager dans mon propre passé » à travers mes «carnets retrouvés»
dont le premier remonte au 14 février 1960, ce qui fera 63 ans demain (par ailleurs «jour de la Saint Valentin»), un « carnet » et le rappel d’une date qui montrent bien la différence entre commémoration et célébration, s’agissant en 1960 du premier essai nucléaire de la France à Reggane…
Après cette première partie qui illustre ma conception du « temps humain » et sa relativité vis-à-vis de l’infinité du « temps universel » au regard de la brièveté celui de chacune et de chacun d’entre nous, je me replongerai dans une semaine écoulée très chargée
à partir d’un lundi 6 février commencé par l’écriture de mon 749ème carnet et fini par un CA du CCAS où on a débattu de son orientation budgétaire en ces temps de difficultés multiples et croissantes pour un grand nombre de citoyens,
un mardi 7 février avec un Conseil Municipal consacré lui aussi aux orientations budgétaires 2023 de notre commune sous le signe de «mission impossible» (sachant que dans les séries qui portent ce nom comme dans la vie, c’est souvent ce que l’on croyait impossible que l’on réussit le mieux),
un mercredi 8 où André Laignel, un vieil ami et comme moi, lui à Issoudin, élu Maire en 1977, est venu ,à l’invitation de deux sénateurs du nord, Patrick Kanner et Martine Filleul, parler «finances locales» aux Maires du Nord,
«mission impossible» pour de très nombreuses communes pour qui l’équilibrage par des recettes de dépenses qui « explosent » est quasiment impossible vu la minceur de nos marges de manœuvre et de s’interroger sur les raisons profondes de l’État de voir, si ça continue, les communes disparaitre au profit des « intercommunalités » sans plus dociles car beaucoup moins au contact des citoyens… ,
un vendredi 11 février à la MEL avec un matin en Bureau et une soirée de 17h à 23h en Plénière pour y voter son budget, valider la première étape du PLU, plan local d’urbanisme, sans oublier quelques autres dossiers tous très importants et dans le même esprit que dans nos communes…
Heureusement il y eu samedi à Villeneuve d’Ascq la deuxième des «Mille et une Guinguette» tout en chaleur et harmonie, l’Assemblée Générale de la Société Historique et « la nuit fantastique du jeu » à Concorde de 21h à 4 heures du matin…,
avant un dimanche où j’avais prévu d’aller voir jouer le LOSC au Grand Stade mais où, finalement, j’ai préféré travailler sur « mes carnets retrouvés », quelques dossiers en instance, avant une petite « virée » vers Tournai, sa cathédrale et son » trésor retrouvé »…
Que dire à propos de toutes ces réunions, rencontres et manifestations ?
D’abord saluer les grandes manifestations contre le report de l’âge de départ en retraite avec plus d’un million et demi de citoyen(ne)s de tous âges et tous milieux dans les rues…
et donc pour moi un message à Monsieur Macron en reprenant un sketch de Pierre Dac et Francis Blanche, un monsieur Macron qui voudrait sans doute « nous faire prendre des vessies pour des lanternes », et à qui ces 2 artistes, de là où ils sont, lui rappellent que « quand on prend sa vessie pour une lanterne », c’est-à-dire qu’on se fait des illusions ou qu’on essaie d’en faire croire aux autres…, « on se brûle » …
Ensuite, concernant les débats en Conseil Municipal et au Conseil de la MEL, et « mon écoute » attentive des politicien(ne)s opposant(e)s de tous bords, des images, fables … ou expressions de jeux, qui auraient pu être autant d’autres titres pour mon carnet du type « La mouche du coche » (de Jean de La Fontaine) ou le jeu du « chat perché » …, sans oublier là non plus « ceux qui prennent des vessies pour des lanternes » (une expression qu’on dit remonter au 12ème siècle quand il s’agissait de vessie du porc avec des bougies à l’intérieur)
Au demeurant, et même s’il faut essayer d’en rire quand on voit, derrière ces discours, l’endettement de la France et son évolution sous la macronie …, le déficit du commerce extérieur à un niveau jamais atteint et ce, malgré les ressources supplémentaires de l’État grâce à la TVA qui s’accroît en dizaines de milliards d’euros du fait de l’inflation, tout comme d’ailleurs augmentant les recettes des Régions où la TVA constitue 70% de leurs recettes fiscales…
On n’a vraiment plus envie de rire quand des citoyens n’en peuvent plus dans la gestion de leurs budgets et que les communes supportent «plein pot» «l’inflation sans reports possibles»
Heureusement l’Europe «tient bon»en mettant en œuvre ces mots de Henry Ford :
«Venir ensemble est un commencement. Rester ensemble est un progrès. Travailler ensemble est un succès».
L’Ukraine – grâce à son courage «tient le coup» malgré l’arrivée en masse des troupes de Poutine et les crimes perpétuées contre les civils Ukrainiens qu’elles commettent , grâce aussi aux aides occidentales de pays qui ne cèdent pas au chantage de ce dictateur sanguinaire.
Somme toute, dans l’avenir « il manquera pas, un peu partout de dates à commémorer » et je l’espère de « dates à célébrer », comme celle de la Victoire de l’Ukraine et celle d’une Paix retrouvée pour bâtir un monde meilleur et vivable pour nos enfants, et petits enfants !
Avec pour terminer ce 750ème carnet, 2 citations :
une de Steve Jobs :
- «Les gens assez fous pour croire qu’ils peuvent changer le monde sont ceux qui le font»
une autre de Joseph Addison :
«Le sourire est à l’humanité ce que les rayons de soleil sont aux fleurs»
