Carnet n°745 du 9 janvier 2023

«Des Vœux comme s’il en pleuvait»

Il y a très exactement 7 jours avec mon 744ème carnet du 2 janvier 2023, après l’envoi en décembre dernier de près de 3000 cartes de vœux écrites à la main pour les personnaliser et donc en faire de vrais « gestes humains » (contrairement aux nombreuses cartes imprimées et aux messages internet plus ou moins anonymes), 

il y a donc 7 jours très exactement, j’ouvrais la période des vœux qui allaient, un peu partout , égrainer le mois de janvier, en particulier «mes vœux aux Villeneuvois» depuis notre Hôtel de Ville et via le site internet de notre Ville ce dimanche 15 janvier à 11h… , un 744-ème carnet sous le titre « l’an vieux est mort, vive l’an neuf ! », ce qui m’a fait aujourd’hui titrer mon 745èmecarnet : «Des vœux comme s’il en pleuvait», vu le nombre de cérémonies organisées dans toutes les mairies (ou presque), de très nombreuses associations et donc, somme toute, dans presque  « toutes les structures qui font la dimension citoyenne de notre société ».

C’est bien sûr «une vieille tradition» mais, c’est en plus en ce mois de janvier 2023, une sorte de «retour vers le passé» après 2 ans de suppressions  pour cause de crise COVID (même si cette crise est loin aujourd’hui d’être terminée car cette année, elle est « accompagnée » de formes dangereuses de grippes et de bronchites).

Somme toute aujourd’hui, comme chaque année de janvier, la question que je me poserai clairement dimanche prochain avant de dire tout aussi clairement, je l’espère, mes sentiments sinon mes réponses, 

cette question, disais je, tient en quelques mots : Les vœux ne seraient-ils pas, tout simplement, nos rêves pour l’année qui commence ? 

et donc les cérémonies organisées pour les exprimer, de simples mais chauds moments citoyens de retrouvailles et de convivialité ? (ce qui ne serait déjà pas si mal… en particulier en ces temps  sombres et envahis de brouillards angoissants) …

Il est vrai en effet que tout ce que j’ai dit il y a 7 jours à propos de « l’an vieux mort »… , mais que personne ne regrettera, reste plus que jamais vrai aujourd’hui…, quand on voit l’ampleur des crimes de Poutine en Ukraine commis ces derniers jours, les conséquences climatiques en terme de « douceur hivernale », fruits de ses dérèglements, les crises économiques qui touchent particulièrement  les plus faibles tout en enrichissant les plus puissants…, les violences partout et à tous les niveaux en particulier bien sûr sur les femmes en Afghanistan et en Iran ,mais pas que…, 

sans oublier, et même si, heureusement, c’est loin d’être aussi grave, les « balbutiements » qui continuent de nos gouvernants, du Président de la République jusqu’au dernier de ses Ministres, sur tout et n’importe quoi , « en enfonçant  des portes ouvertes » et en nous faisant  des  » leçons de choses » remplies de certitudes  toutes aussi incertaines…

La cérémonie organisée, comme chaque année, ce dimanche 8 janvier à Lille au pied de sa statue, en hommage au Président François Mitterrand qunous a quitté il y a tout juste 27 ans, m’a rappelé et fait, une fois de plus, regretter le temps des « vrais » Présidents de la République, de Charles de Gaulle à Jacques Chirac… en passant par François Mitterrand.

J’ajouterai que « leurs discours de vœuxdu 31 décembre », en comparaison avec ceux des 4 autres Présidents, me les ont faits d’autant plus regretter…

Quand je vois par ailleurs l’état de nos partis politiques réduits à « des champs de batailles » pour des postes ou des titres… au détriment des projets et des valeurs, je repense à ces mots de Jean de La Fontaine: « tous n’en mourraient pas mais tous étaient frappés ».

Il est vrai qu’à tous les niveaux, on a un peu le sentiment, en ce début d’une «année de tous les périls»… que nos vœux ne sont finalement que des rêves éveillés… sans grands espoirs de les voir se réaliser…

Si j’ajoute à cela nos amis et connaissances qui, à peine les vœux formulés… des vœux de vie, de bonheur et surtout de santé … , nous ont déjà quittés en ces premiers jours de l’année, la question que je me poserai dans mon discours de vœux de dimanche prochain, (un discours écrit… ce qui est rare de ma part) de savoir si mes vœux ne seront que des rêves… vaudra la peine que j’essaie d’y répondre … à 3 ans de la fin de ma vie publique…

Alors « des vœux comme s’il en pleuvait » ? pourquoi pas ?… 

Car quoiqu’on puisse penser ou dire de leurs contenus… comme le rappelle une expression populaire : «si cela ne fait pas de bien, cela ne fait de mal» , encore que… si un peu de douceurs et de rêves dans un monde de brutes, fait toujours un peu de bien… cela peut aussi faire un peu de mal en nous conduisant à  ignorer certaines réalités…

Et c’est vrai à tous les niveaux précédents évoqués concernant la guerre de Poutine en Europe, le dérèglement climatique, les complots contre les Démocraties, les violence intégristes ou autres, les crises économiques fruits des « facilités » passées, les partis politiques à la dérive, les injustices de toutes natures et l’inadéquation entre ces problèmes, ces périls et les décisions prises à tous les niveaux par « facilités idéologiques » ou simples lâcheté par « les princes qui nous gouvernent » …

Si je suis parfois tenté par les mots de Guillaume Apollinaire quand il nous dit , « à travers le temps » qui nous sépare aujourd’hui de lui :

«de temps en temps, il est bon de s’arrêter et d’être tout simplement heureux», 

si je veux croire comme Matisse «qu’il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir», 

et si, enfin, je me retrouve souvent dans la pensée et ses expressions d’Albert Einstein, 

quand il nous dit qu’il faut  « apprendre d’hier, vivre pour aujourd’hui, espérer pour demain », si je suis parfaitement d’accord pour « apprendre d’hier » , 

je dirai plutôt ensuite qu’il nous faut : « Vivre aujourd’hui pour survivre demain… »

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    PS / La conférence de Lili Leignel, en ce lundi 9 janvier 2023, une conférence de près d’une heure et demi de cette grande dame debout sur la scène de l’Espace Concorde devant près d’un millier de collégiens villeneuvois pour témoigner de sa vie depuis son entrée en 1943 dans un camp de concentration nazi jusqu’à aujourd’hui …. n’aura pu que me conforter dans mes choix et mes très modestes engagements comparés aux siens …. 

Merci LILI de nous les avoir rappelés « comme un merveilleux message d’espoir » assorti d’une « ode à la jeunesse » que je partage…

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