Carnet n°744 du 2 janvier 2023

«L’an vieux est mort, vive l’an neuf !»

C’est une citation d’un écrivain et philosophe Suisse qui vécut au milieu du 19ème siècle, Henri-Frédéric Amiel, dont j’ai voulu reprendre le début pour titrer mon 744ème carnet en ce 2 janvier 2023 car, très simplement, parce que bien « adapté », en ce jour, par sa simplicité et sa « temporalité … intemporelle »… :

                                     «L’an vieux est mort, vive l’an neuf ! puisse cette nouvelle année amener plus de bien que de mal pour le monde…»

Tout est dit… ou presque…

J’ajoute que sa biographie m’a « troublé » quand j’ai lu, à son propos, qu’il était l’auteur d’un « journal intime » de 17000 pages et donc déclaré exceptionnel par sa valeur, son universalité et par son « volume« , un  volume qui lui me rappelle que mes carnets, d’abord sur minitel puis sur internet, via mon blog et mes sites, ont d’ores et déjà, en 36 ans, dépassé les 16000 pages écrites manuellement…

Quant à «leur valeur et à leur universalité» n’ayant la cette prétention de l’égaler, je laisse à mes lecteurs qui se sont connectés plus de 12 millions de fois en 36 ans, dont 8 millions durant les 13 dernières années, le soin d’en juger eux même…

«L’an vieux est mort, vive l’an nouveau» et c’est peu dire que nous ne porterons pas le deuil de l’année 2022 qui ne nous aura amené , « entre autres » qu’énormément de « négatif » sinon de « dramatique » entre l’invasion de l’Ukraine et les crimes de Poutine, les effets violents et désastreux du dérèglement climatique, les multiples vagues du COVID et ses très nombreuses victimes, une crise économique, énergétique et financière mondiale qui, sauf à croire que toute la planète dépendait de l’Ukraine (voire de l’Ukraine et de la Russie ) jusqu’au 24 février dernier, nous aura montré l’entièreté de toutes nos fragilités… pour ne pas dire pire…, sans oublier les menaces nucléaires d’une « cohorte de fous pervers »… et pas seulement du côté de chez Vladimir Poutine…

Si j’ajoute à cela, en France mais pas que…, les « profiteurs des crises », les « agités populistes » qui espèrent arriver au pouvoir sur les ruines des valeurs qui ont fondé nos démocraties, ceux qui, encore au pouvoir, sont prêts à le garder à n’importe quel prix… et surtout au prix d’un « mensonge permanent », forme moderne du « coup d’État permanent » que dénonçait François Mitterrand, non vraiment nous ne regrettons pas que « l’an vieux » soit mort…

Les exemples ne manquant pas pour ce qui est de l’invasion de l’Ukraine, de la criminalité perverse de Poutine, du dérèglement climatique, des ravages des virus et de leurs variants, des violences et des intégrismes, des conséquences des crises qui accroissent les inégalités en écrasant les plus fragiles,…  les médias les égrenant à tour de rôle à longueur de journée, j’en prendrai 2 qui «échappent à leurs radars» :

–       L’esclavage des femmes en Afghanistan du fait du terrain laissé par l’Occident aux talibans dont on connaissait pourtant bien les méthodes

–       Les recettes considérables générées par les crises dans tous les États dont la France dont les fiscalités directes quand les salaires augmentent (même s’ils augmentent moins que les prix), et surtout les fiscalités indirectes qui amplifient les hausses des prix et des « coûts de base »  comme la TVA en France sur tous les produits et les taxes énormes sur les carburants.

Qui sait et qui ose le dire dans les médias ? , qu’en France en 2022, ces phénomènes auront accru les recettes de l’État d’un montant situé entre 50 et 60 milliard d’euros, ce qui, malgré des dépenses, elles aussi consécutives aux crises, permet au Président Macron de «claironner» dans un « discours de vœux » que je qualifierai d’indécent, qu’il a réussi à réduire le déficit budgétaire de la France…, 

et comme il n’est pas à une «bravade» prèsd’en profiter aussi pour se dire «le champion de la lutte contre les dérèglements climatiques» 

sans oublier sa menace réitérée d’une « réforme » accélérée du régime des retraites que pourtant la réduction actuelle et « prévisible » de la durée de vie… qu’on mesure déjà ces derniers mois rendra encore plus inutile sinon, là encore, pour continuer à favoriser les très riches et les plus puissants qui, de fait, dominent le monde et « qui font leur beurre » sur la misère du plus grand nombre dans tous les pays et sur tous les continents…

Les seuls qui sont les victimes des crises en général et de l’inflation en particulier, se retrouvent dans l’immense majorité des citoyens, femmes et hommes… et pour ce qui est des « structures publiques », dans les communes qui doivent construire et gérer des budgets en équilibre malgré des dépenses qui explosent et des recettes qui stagnent, voire qui diminuent.

Oui vraiment en 2022, sauf les privilégiés et ceux qui en dépendent dans le monde politique, nous aurons vécu la pire des années depuis les 77 qui se sont écoulées depuis que la deuxième guerre mondiale est terminée.

Alors… « vive l’an neuf » pour reprendre la formule de Henri-Frédéric Amiel… ? 

oui, sans doute… au moins, dans sa deuxième partie «puisse cette nouvelle année amener plus de bien que de mal pour le monde !…», 

car même si Matisse nous a dit qu’«il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir» et qu’avec Albert Einstein, il faut «apprendre d’hier, vivre pour aujourd’hui, espérer pour demain», 

j’ai bien du mal , sincèrement, à regarder l’année 2023 avec un véritable espoir « qu’elle nous amène plus de bien que de mal… »

Du côté de chez Poutine on peut, en effet, craindre une vaste offensive contre l’Ukraine vus les effectifs de soldats russes mobilisés et même s’il connait malgré tout la défaite, … une tentation morbide de provoquer l’apocalypse.

Du côté des dérèglements en tous genres, climatiques, sociétaux, sociaux, d’intégrismes religieux, de violences en tous genres, de révoltes justifiées contre les injustices et la misère … , on peine à espérer des éclaircies… 

Du côté de la crise économique mondiale, il est difficile de déceler des lueurs d’espoir quand on sait que l’inflation permet à Monsieur Macron d’espérer encore des dizaines de milliards de recettes fiscales supplémentaires en 2023 aux dépends des contribuables et des consommateurs… avec son image de « personnage » convaincu que les crises lui profiteront et que le peuple se laissera faire en oubliant qu’il n’a jamais eu de majorité pour continuer dans ses voies…

Comment peut-il en effet oublier qu’il est minoritaire à l’Assemblée Nationale, que le trop fameux 49-3 ne lui permettra pas de faire tout et n’importe quoi durant 5 ans et toujours oublier aussi qu’il a été élu au 2ème tour des présidentielles, non pas sur son programme, mais pour éviter Madame Le Pen ?

Oui vraiment, en 2023, si on peut encore espérer que ce ne sera pas pire qu’en 2022, il est quand même difficile de penser que ce sera beaucoup mieux.

Et pourtant, comme j’aime à le répéter : «Il n’est de combats perdus d’avance que ceux qu’on s’est refusé à mener»

Et c’est pourquoi dans tous les domaines , mes vœux pour 2023 seront d’abord et avant tout des engagements à tout faire à mon modeste niveau pour éviterle pire et pour préparer sinon pour faire le mieux :

–       Au niveau international 

en continuant à refuser, et à le dire, toute forme de lâchetés qui nous conduirait au pire en 2023 avec Poutine comme avec Hitler en 1939 / 1940.

–       Au niveau Européen 

pour renforcer une Europe politique capable et s’étant donnée les moyens de gérer son propre destin.

–     Au niveau national

pour faire pression sur Monsieur Macron et les siens pour qu’il ne nous mène pas à la catastrophe, 

pour faire pression aussi sur l’ensemble du monde politique afin qu’il cesse ses « petits jeux de pouvoirs personnels », 

voire au niveau local, pour que ceux des élu(e)s qu’on n’entend qu’en Conseil Municipal « se fassent voir aussi dans la vie de la cité »…   (on peut rêver)

–     Au niveau de la MEL 

pour éviter que les nuages et les brumes qui s’amoncellent à l’horizon conduisent à des orages sinon pire…

–   Au niveau local 

pour tout faire pour bâtir un budget communal 2023 sans trop augmenter les taux d’impositions de la taxe foncière malgré les charges qui nous écrasent, et ce, sans pour autant, réduire nos services-publics…

Honnêtement, au stade où nous sommes… ce n’est pas gagné…

Mais au niveau local aussi et surtout, continuer sur la voie de l’avenir où nous avons été des pionniers et dont nous sommes encore des pilotes pour «une Ville nature et nourricière» en utilisant au mieux nos moyens dans le cadre de nos compétences sans tomber dans des coups médiatiques coûteux et ce, pour tous nos concitoyen(ne)s de tous âges et de tous milieux… en faisant tout pour continuer ensemble, car «si seul on va parfois plus vite, ensemble on va toujours plus loin»

Cela implique une vision claire de l’avenir et une ferme détermination « à tenir le coup » pour Villeneuve d’Ascq et ses habitants comme je le fais depuis 45 ans, ce qui a permis d’atteindre le niveau où on est.

J’ai encore cette vision, toujours cette détermination et en 2023 je continuerai donc sur cette voie… 

Même si ce n’est pas facile… tant que je serai là, je ne changerai jamais !

               Tel est mon engagement réitéré en ce 2 janvier 2023 !

NE LES OUBLIONS PAS !

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