Carnet n°720 du 18 juillet 2022

« Notre maison brûle ? »

Cela fera tout juste 20 ans le 2 septembre prochain que Jacques Chirac , à Johannesburg lors du IV -ème  » Sommet de la Terre « , prononçait ces mots restés célèbres même si beaucoup ont regretté alors sa prise de conscience tardive et surtout ensuite que ses fortes paroles  soient peu suivies d’effets :  « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ! »

Aujourd’hui 18 juillet 2022, soit donc un peu moins de 20 ans plus tard c’est en partie la forêt française qui brûle par dizaines de milliers d’hectares tandis que les températures battent tous les records sur tout le territoire autour de 40 degrés, voire d’avantage…

Du jamais vu à peu près partout, en particulier dans le sud ouest pour les feux et en Bretagne pour les températures , avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer et avec les angoisses pour l’avenir vu la quasi-certitude que cela ne manquera pas de s’aggraver dans les prochaines décennies.

L’analyse était pourtant rigoureuse avec :

                – en Europe, des catastrophes naturelles et déjà des crises sanitaires

                – en Amérique, une boulimie de matières premières , de gaspillages au nord et de déforestations criminelles au sud

                – en Asie, des pollutions inimaginables et incommensurables

                – en Afrique des conflits, des désertifications et des famines

                  etc…etc…

Et le Président Chirac de dire au Monde :

« Prenons garde que le XXIème siècle ne devienne un crime de l’Humanité contre la Vie »

Vingt ans plus tard, la terre avec 8 milliard d’habitants   a  » gagné  » 2 milliards de terriens   (et 5,5 milliards depuis 70 ans).

Tous les maux évoqués à Johannesburg se sont aggravés et je dirais, « mondialisés ».

Ils se sont, en plus, accompagnés de violences de toutes natures et depuis 5 mois d’une guerre en Ukraine qui n’attend plus, comme un incendie de pinède, qu’un coup de vent pour devenir mondiale…

Si  » la maison terre »  brûle, certes on ne regarde plus vraiment ailleurs , mais à l’instar de nos pompiers qui se battent avec un courage inouï ils ne peuvent et on ne peut toujours qu’essayer d’en ralentir les courses sans pouvoir à ce jour ni  les éteindre, ni même les fixer.

Tous les voyants sont au rouge et il ne nous reste que l’espoir, en ce début des années 2020, d’avoir gagné 10 ans pour prendre 10 ans plus tôt les mesures indispensables même si très difficiles qu’on aurait du prendre pour éviter le pire annoncé pour les années 50 et 60 du 21ème siècle.

Alors, durant le peu de temps qui me reste,  c’est sur cet espoir que je m’arcboute pour prendre toute ma modeste place dans ce combat vital pour les générations à venir.

80 ans après « la rafle du Vel d’hiv » commémorée hier avec un certain talent par le Président Macron et , je le pense , avec  sincérité,

un discours que je veux saluer  même si c’est sans doute plus facile de le prononcer 80 ans plus tard que durant les décennies  qui avaient vu la France risquer de se déchirer . 

Il fallait le faire et il l’a fait.

Au demeurant, 80 ans plus tard, la folie humaine teintée d’une bêtise infinie (comme l’a si bien ditAlbert Einstein) est toujours là.  La maison brûle et on ne sait pas vraiment quoi faire pour l’éteindre ni même pour éviter que l’incendie ne s’étende à d’autres lieux et d’autres domaines.

Et si je viens de dire que j’ai apprécié ce qu’a dit hier le Président Macron à propos de « la rafle du Vel d’hiv », de ses conditions  et de tous ceux qui s’en sont rendus coupables ou complices , 

je serai moins « aimable et complaisant » pour juger le discours Présidentiel du 14 juillet où quoi qu’il en ait dit Monsieur Macron est resté très « jupitérien » (du nom du dieu romain qui gouvernait, nous dit-on, le ciel et la terre ainsi que tous les êtres vivants )

d’autant plus qu’il s’est permis de se dire aujourd’hui plus identifiable au dieu Vulcain ,

ce qui ne me rassure pas quand on sait que le dieu Vulcain était le dieu romain du feu et des volcans, un feu qui pouvait certes être bienfaisant mais qui était surtout un feu destructeur… ce qui ne nous rassure pas sur son « évolution affichée » par notre Président.

À ce stade je dois dire que je ne déborde pas davantage d’optimisme en écrivant mon 720ème carnet qu’il y a 7 jours quand j’écrivais  mon 719ème  intitulé «  Les guerres sont comme des feux de broussailles  (si on n’y prend pas garde.) « 

Si j’ajoute à cela ce que j’ai pu lire, voir à la télévision et entendre ici et là de ce qui s’est passé à l’Assemblée Nationale depuis une semaine, voire dans les « espaces » (ou espèces) politiques sur tout l’échiquier, 

j’ai le sentiment que non seulement « la maison brûle » mais que dans  » ces Mondes là  « ,  « en ces lieux là »  et « chez ces gens là » ,  ils et elles continuent à regarder ailleurs , comme et là où ils regardaient avant le début de la pandémie, de la guerre et de toutes leurs conséquences qui seront pourtant de l’ordre du  » pire » ou du « encore plus pire  » et ce , dès l’hiver prochain.

Tout ceci étant dit et rappelé régulièrement dans mes carnets depuis plusieurs mois,

comme je le fais aussi chaque semaine, tout aussi régulièrement, parce que « la vie continue » et parce que  « la vie trouve toujours son chemin »

la semaine écoulée m’a vu visiter lundi avec le Président Castelain les chantiers du Stadium pour le  » relooker  21ème siècle » , une émotion pour moi qui pu participer en 1976 à son inauguration faite d’ un 400 m tout à fait mémorable de personnalités alignées alors derrière le Président de la Communauté Urbaine, Arthur Notebart, 

lundi dernier donc avant, le lendemain mardi, un comité de pilotage « Grand Angle » pour le recadrer en adaptant aux temps d’aujourd’hui notre projet de  «  Centre-Ville villeneuvois du 21ème siècle » 

un mardi suivi mercredi d’une réunion sur le site Asnapio pour mettre  « la dernière main » au projet de  motte féodale  qui sera reconstruite en 2023,

un mercredi 13 juillet enfin qui , à 23h , fut marqué par « un Feu d’artifice des Retrouvailles » tout à fait extraordinaire pour le plus grand bonheur de plus de 30 000 spectateurs , 

un feu d’artifice qui ouvrait les festivités de notre Fête Nationale du 14 juillet, sa « course et marche » de la Cervoise dans le parc urbain, la manifestation officielle au pied de l’Arbre de la Liberté et le grand bal populaire dans les jardins du LaM…

                Oui vraiment « rien que du Bonheur ! »

Une belle et riche semaine villeneuvoise avant que j’aille le samedi 16 juillet retrouver nos jeunes colons villeneuvois en Normandie à Ver-sur-Mer, avec la visite d’une plage de débarquement du 6 juin 1944 suivie par nos colons d’une baignade sous un chaud Soleil sur le sable normand.

Là aussi, quel plaisir de voir sur place, « en vraie grandeur » ce que nous décidons en Conseil Municipal à coups de délibérations , avec  sur place des rires et des sourires, des questions et des découvertes, des vacances et aussi un apprentissage de la vie en commun.

Même si les finances communales sont de plus en plus « serrées » voire asséchées, il ne sera jamais question pour moi de priver les enfants et les jeunes de vacances  soit dans nos centres de vacances aux 4 coins de la France ,soit dans nos centres de loisirs villeneuvois .    .

C’est notre ADN et c’est notre honneur que l’avoir fait et de continuer à le faire« quoi qu’il en coûte ! »

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