Carnet n°671 du 2 août 2021

« On ne va jamais aussi loin que lorsque l’on ne sait pas où on va »

Désirant, en ce Lundi 2 août 2021, à la veille de mon départ pour des vacances vraiment pas comme les autres, saluer, à ma manière, « l’agitation » dans les médias et en certains lieux, certes « triés sur le volet », de notre Président Emmanuel Macron, de son Premier Ministre Jean Castex et d’un bon nombre de leurs ministres

j’ai titré mon 671 -ème carnet avec ces mots de Christophe Colomb pour peut-être « éveiller chez eux l’espoir d’aller encore très loin… »,

car vu que tout indique, depuis un an et demi, qu’ils ne savent pas vraiment où ils vont… et donc malheureusement où ils nous emmènent…

Au demeurant  » pour leurs défenses « , j’avoue qu’ils ne sont pas les seuls à ne pas savoir où ils vont, vue l’évolution d’une épidémie dont je n’excluais déjà pas la gravité dès mon carnet n°591 du 27 janvier 2020, il y a donc 18 mois, et vue l’incapacité des « maîtres du monde » à raisonner en termes « d’espérance mathématique » plutôt qu’en terme de probabilité (« l’espérance mathématique étant, je le rappelle, la multiplication du pourcentage de probabilités par l’ampleur du risque)

    Si, donc, j’avais voulu être plus dur avec « les princes que nous gouvernent », j’aurais choisi une autre citation de Saint Augustin extraite de « la cité des dieux » que sans doute notre Président doit connaître  : « si je me trompe, je suis… »

Effectivement, il est (et ils sont) bien là après 18 mois de déclarations, de promesses et de décisions toutes plus contradictoires les unes que les autres… qui nous ont annoncé 3, 4 ou 5 fois « le bout du tunnel », ce qui m’a aussi rappelé une citation de Daniel Lemire, un humoriste Québécois : 

     « Quand vous verrez de la lumière au bout du tunnel, priez pour que ce ne soit pas le train ».

Et c’est peu dire que, depuis que nous sommes dans un tunnel, nous avons croisé 3, 4, ou 5 trains ….

    Une fois encore, je le redis, mes reproches ne portent pas exclusivement sur le fond mais surtout sur la forme, à l’heure où on assiste à une accélération exponentielle entre les décisions prises en juin pour préparer l’été, les décisions annoncées solennellement par le Président M. Macron le 12 juillet (avant même que le Parlement n’en soit saisi) et toutes celles et qui se sont multipliées durant la semaine écoulée dans l’attente de celles qui seront prise au cours du mois d’août…,

des décisions prises et annoncées avec un rien d’arrogance sinon de mépris quand M. Catex déclare, pour justifier les confinements en outremer, qu’ils sont le résultat du fait que, selon lui, « un trop grand nombre d’habitants sont rétifs à la vaccination ( un mot « rétif » généralement utilisé pour les chevaux qui refusent d’avancer)

et ce, en faisant semblant d’oublier, après le scandale des masques et les insuffisances en matière de tests, le rythme, la manière et les « cibles » décidées pour être prioritaires à l’accès aux vaccins par nos autorités qui en ont écarté de larges couches de nos concitoyen(ne)s jusqu’à ces dernières semaines…avant de reprocher à ces mèmes citoyen(e)s de n’être pas vaccinées…

Franchement, et je le dis brutalement, : « Il y a des coups de pied qui se perdent » 

tant de telles déclarations sont indécentes et bien à l’image du style « Nouveau monde » imposé depuis 2017 !

Avec enfin et pour terminer en avec ce « coup de gueule », résultat, on en conviendra, d’une légitime colère, cette citation d’Albert CAMUS : 

« Rien n’est plus méprisable que le respect fondé sur la crainte »

La situation épidémique est grave, très grave peut être, si on en croit l’Organisation Mondiale de la Santé qui dit « craindre, après le variant Delta, des mutations plus dangereuses s’il n’y a pas de couverture vaccinale sur toute notre planète…» (et nous en sommes loin) !

    Alors oui,  il faut que « l’union » se mette en place dans notre pays et dans le monde, une union de toutes les forces politiques et citoyennes ….

Mais pour cela, j’en supplie nos gouvernants, que l’on cesse de nous traiter comme des enfants voire pire, qu’on aille à l’essentiel, que cessent des manifestations et des discours déplacés, que l’on oublie un instant les échéances électorales futures (qui n’auront d’ailleurs pas lieu si les prédictions de l’OMS se réalisent), que nos députés dépassent le niveau de leurs « jeux de rôles » politiciens comme, pour exemple, celui de notre 2ème circonscription à propos duquel j’ai lu qu’il vient de saisir le Conseil Constitutionnel concernant le Pass Sanitaire  » sur la proportionnalité des mesures prises au regard du but recherché « …

« On croit rêver » … et cela me rappelle ce que l’on m’avait raconté des débats qui avaient lieu à l’Assemblée Nationale le 6 février 1934 quand des dizaines de milliers de « ligueurs » de tous poils défilaient vers elle dans Paris, (les « camelots du roi » allant même jusqu’à former un gouvernement à l’Hôtel de Ville), une et des manifestations sanglantes qui furent finalement dispersées avant d’avoir au moins 2 conséquences : 

L’entrée du Maréchal Pétain dans un gouvernement d’Union Nationale 

et « l’Union des gauches » qui conduisit en 1936 à la victoire du Front Populaire, 

… avant de porter Philippe Pétain, 4 ans plus tard, à la tête d’un « Etat Français » qui collabora avec les nazis durant toute l’occupation allemande…

Mais ceci est « une autre histoire » qui, heureusement, n’a rien à voir avec celle d’aujourd’hui, sinon en termes de violences, de désarrois et de « brassages politiques » en tous genres. 

C’est pourquoi, malgré tout, il toujours bon de rappeler « Histoire » pour éviter d’être condamné un jour à la revivre…

Sans jouer « les catastrophistes », il est sûr que l’horizon est chargée de gros nuages noirs dans le domaine sanitaire mais aussi, et en plus, sur le plan environnemental, quand on apprend cette semaine qu’au Groenland, une étendue de glace grande comme la Floride a fondu en un jour soit une masse de 22 milliard de tonnes….

    Il est donc, je ne cesse, de le répéter, plus qu’urgent, voire vital de « mettre les bouchées doubles » en matière de vaccinations contre la COVID 19 et aussi pour réduire tout ce qui conduit au réchauffement de la planète, 

car je me refuse d’imaginer qu’il n’existe déjà plus d’autre perspective que la  « régulation » de la population mondiale par un ou des virus pour compenser les réductions de nos ressources alimentaires et en eau consécutives au dérèglement climatique. 

Oui vraiment il n’y a pas de temps à perdre pour préparer des « jours d’après » qui nous permettront de vivre … en vivant autrement, 

en termes de santé, de déplacements, d’alimentation, de loisirs, d’énergies, etc…

   Vu le peu de temps qui « nous » reste…, il n’y a vraiment plus de temps à perdre.

Vu qu’il n’y a pas de « solution miracle », il faut user de tous les leviers et moyens à notre disposition.

Vu que pour réussir dans tous les domaines, il faut les efforts de tous et donc une volonté de rassemblement 

car c’est « ensemble (que l’)on va plus loin » … ne l’oublions jamais !

Il faut donc expliquer, réexpliquer, convaincre…, pour gérer la pandémie.

Si au moins elle avait pu nous permettre cela…

    C’est sur cette note positive, beaucoup plus positive, je m’en rends compte, que l’ensemble de mon carnet que je veux « commencer à en terminer » avant de partir pour un périple que j’espère pouvoir faire malgré mes problèmes de mobilité consécutifs à ma hanche droite fragilisée… d’abord en Haute Savoie puis dans le Gard et enfin à Aix-les Thermes dans les Pyrénées avant 3 nuits et 2 jours à Amboise, dernière étape avant mon retour le 23 août à Villeneuve d’Ascq.

Finalement, plus le temps passe, plus je comprends cette citation d’Albert CAMUS, quand il nous dit : 

« Le temps qui nous reste à vivre est plus important que toutes les années écoulées »,

en ajoutant avec François Mitterrand que : 

        « Dans la vie il faut essayer d’aménager les cycles qui vont de la lassitude à l’enthousiasme ».

et avec enfin, au surlendemain d’un 31 juillet qui m’a rappelé l’assassinat de Jean Jaurès le 31 juillet 1914, ses paroles fortes qui résonnent dans la tète de tous les  révoltés:

« Je ne plierai pas »

« Je ne m’en irai pas en silence »

« Je ne me soumettrai pas »

« Je ne me conformerai pas »

« Je ne me coucherai pas »

« Je ne me tairai pas »

       « Le courage c’est de chercher la vérité et la dire »

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