Carnet n° 626 du 20 septembre 2020

« Quand c’est fini… ça recommence »

C’est « en revisitant »  l’actualité de la semaine écoulée et donc en cherchant un titre pour mon 626ème carnet que m’est revenu en tête le titre d’une chanson de Léo Ferré de 1960 (j’avais alors 15 ans et j’étais davantage attiré  par Johnny Hallyday et l’émission « Salut les copains »), « quand c’est fini N.I, ni-ni, ça recommence », dont les paroles n’avaient d’ailleurs rien à voir avec l’ambiance des temps que nous vivons en 2020  60 ans plus tard et ce, en même temps qu’un film sorti en 2014 dont le synopsis davantage que son titre  » Edge of tomorrow  » , (vivre, mourir, recommencer ) , collait sans doute mieux à ce que l’on imagine aujourd’hui de ce que sera l’année 2050 à la vue de ce que nous vivons en 2020, 

que j’ai  un peu hésité avant d’arrêter mon choix

  et finalement le choix de ce titre : « quand c’est fini, ça recommence » ,un titre qui décrit parfaitement ce que nous vivons en 2020, une année 2020 qui a vu apparaître le coronavirus en Chine…, mais pensait-on et disait-on…  » la Chine, c’est bien loin « …, avant de « débarquer » en Italie, mais pensait-on et disait-on « l’Italie,….les Italiens…ce n’est pas étonnant… » …

 En janvier dernier, en février et même en début mars encore, rares étaient ceux qui s’en inquiétaient vraiment (et on pourra relire mes carnets de l’époque, en particulier celui du 27 janvier intitulé « Probabilité ou espérance mathématique »), le Président Macron et songouvernement « à l’époque » n’avaient vraiment rien vu venir  puisqu’il avait laissé se dérouler le premier tour des élections municipales le 15 mars…avant de confiner tous les Français(es) le 17 mars dans déclaration datée du 16 mars.

  A ce moment là, on pouvait peut-être le comprendre…quoi que …car quand le Président s’exprimait le jeudi 12 mars, il ne pouvais ignorer, ou alors c’est encore plus grave, que le lundi 16 mars, il allait devoir annoncer le confinement de tout le pays pour le lendemain mardi 17 mars…, alors mêmequ’il déclarait le 12 mars: «  j’ai consulté les experts », indiquant « que rien ne s’opposait à ce que les Français(es) se rendent aux urnes pour voter, en veillant toutefois au respect strict des règles barrières » (mais sans masque vu qu’il n’y en avait pas, beaucoup d’experts et tout le gouvernement déclarant alors que le masque était inefficace et donc inutile).

   Et depuis mars, tout au long de ces 6 mois et demi écoulés, chaque étape imposée a été annoncée dans les mêmes conditions. 

Il suffit de voir comment s’est passé il y a quelques jours l’annonce de la fermeture des bars et des restaurants de Marseille par Olivier Véran pour le samedi 26 avant de la repousser au dimanche 27 au soir.

Il suffit de voir aussi ce qui existe vraiment derrière les belles déclarations Elyséennes sur « la cogestion » de la crise par le couple « Préfet-Maire »,quand on sait que si chaque semaine Monsieur le Préfet du Nord ,entouré de son staff ,convoque en effet en Préfecture quelques maires c’est pour leur annoncer chaque jeudi matin « l’esprit » des décisions qu’il va prendre .

Somme toute, oui… »quand c’est fini, ça recommence ».

  Une première vague épidémique de Covid 19 a mis notre pays à mal (comme beaucoup d’autres pays, il faut le reconnaître).

En mai, elle était annoncée « finie », laissant derrière elle bien des ruines physiques, humaines, sociétales, économiques, sociales, comportementales…et budgétaires. Seuls les gros actionnaires d’un certain nombre de grandes entreprises s’en sont plutôt bien sortis….

  L’été s’est plutôt bien passéà panser les plaiespour et par celles et ceux qui le pouvaient…

La rentrée s’est faite grâce au dévouement et à la bonne volonté de beaucoup de nos concitoyens.

La vie a continué grâce à celles et ceux qui ,depuis le début de l’année, malgré les risques et leurs angoisses, ont permis, dans de nombreux secteurs, à la vie de continuer. On ne le dira jamais assez, dans le domaine médical bien sûr et aussi dans tout ce qui tourne autour de l’alimentation depuis le producteur jusqu’au consommateur, sans oublier toutes les activités, (et donc toutes celles et tous ceux « qui s’y collent ») qui assurent « les conditions de base de la vie »,…. ce qui est « indispensable »comme dit Monsieur le Préfet…à qui j’ai, sans succès, demandé de nous définir le terme « indispensable »….

  Depuis la mi-septembre, « ça recommence »…et, en ce 28 septembre, on est en droit de se demander de combien de jours on est encore séparé d’un « re confinement sinon général, au moins géographiquement localisé » dans certaines Régions, agglomérations et villes…

« Quand c’est fini, ça recommence »… 

et comme, heureusement ce « rebond » ou « deuxième vague » sera aussi un jour fini(e),…quand cela recommencera -t-il ? En moins pire ou plus pire ?… « Edge of tomorrow »…vivre, mourir (au moins sous certaines formes), recommencer…

On peut craindre que cela ne soit pas prêt de se terminer sous sa forme actuelle… ou sous une autre forme…

   Les plus optimistes nous diront que « tout cela aura servi de leçon » et que dans tous les domaines, « les jours d’après » ne seront pas que le simple « recommencement » des jours d’avant (c’est ce dont j’essaie de me persuader) :

  • En matière de projets d’aménagement et d’urbanisme
  • en relocalisations des activités de production
  • en circuits courts alimentaires et en retours à des goûts et des vies saisonnières
  • en modes de déplacement
  • en plaisirs plus simple de la vie, une vie plus sereine et moins violente…

     
    Ils nous diront que « les princes qui nous gouvernent » et ceux qui rêvent de nous gouverner, auront changé…
    Fi de tout cela… !

    Les « promoteurs » sont revenus à l’assaut des Maires. 

    Les égoïsmes individuels n’ont jamais été aussi exigeants et les violences qui les accompagnent « hautement » assumés par leurs auteurs.

    Les violences routières, physiques, verbales, écrites, toujours aussi fortes…sinon davantage.

     

     
    Finalement :

    Quand c’est fini, ça recommence…en pire !,

    sans oublier le terrorisme qui a attendu son heure, les intégristes, les adversaires de nos démocraties et de notre République, tapis dans l’ombre, dans l’attente d’achever nos société affaiblies, des adeptes de prises de pouvoir religieux de plus en plus « optimistes » quant aux échéances rapprochées, des communautarismes revendiqués et assumés voire intégrés dans les calculs de certains nos leaders politiques etc. etc.

     
    Il suffit d’écouter et de voir certain(e)s des leaders politiques de l’extrême droite à l’extrême gauche « qui s’en lèchent les babines »…
    « Quand c’est fini, ça recommence » ?

     
    Alors qu’on ne sait pas quand (et même si) l’épidémie aura sinon disparue, au moins aura été « canalisée », on entend les un(e)s et les autres qui se positionnent déjà en cette fin septembre 2020 en vue des élections Départementales, des Régionales et bien sûr des Présidentielles suivies des législatives de 2022, dont certain(e)s se positionnent sur les trois…(c’est la technique du chasseur qui tire sur tout ce qui passe en espérant en atteindre un ou une)…

     

    Comme disait Jean de la Fontaine, « Ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés »…à droite, au centre, au centre gauche et dans les extrêmes…

     

    Faut-il citer des noms ?  pas  sûr… car pour la plupart, l’important c’est de se dire candidat (e) …pour que d’autres en parlent  et parlent ainsi d’elles et d’eux.

     Il n’en reste pas moins que l’homme de gauche que je suis, le social démocrate assumé que j’ai toujours été, regarde avec un sourire ironique attristé les manœuvres en vue des prochaines Régionales dans les Hauts de France pour essayer « de faire payer à Xavier Bertrand » et aux sien(ne)s le fait de n’avoir jamais reconnu qu’il tenait largement son siège de la gauche :

     

           Acte 1: des « leaders » du PS, du PCF, d’une partie des Verts reconnaissent qu’il faut unir leurs forces pour avoir une « chance » d’exister en 2021 comme d’ailleurs en 2022 pour les Présidentielles.

     

          Acte 2 : chaque composante revendique ,bien sûr, d’en tirer l’attelage.

     

          Acte 3 : « cerise sur le gâteau » ce samedi, « la noix d’honneur » selon la formule du Canard Enchaîné, revient à  M. BERNALICIS, fantomatique député de la 2ème circonscription, qui déclare vouloir une liste d’Union de la Gauche aux Régionales, mais sans le PS,…. une liste qui, bien sûr, il mènera…(avec sans doute le même énergie que pour son mandat de député )

     

    En voilà un, au moins, qu’on n’aura pas de mal à oublier…

    Pas plus d’ailleurs que son mentor, Mr  Mélenchon qui n’en finit pas de « dériver » sur la question de la laïcité et donc sur celle de la survie de « l’Etat Nation » qu’est la France…préférant peut-être, pour arriver au pouvoir, l’avènement en France d’une situation « à la Libanaise »

     
    « Quand c’est fini, ça recommence »…

     
    Celui qui a fait une bonne partie de sa vie politique sur le terrain d’un PS dont il tira l’essentiel de ses mandats électifs durant une large partie de sa vie, voudrait redéfinir une nouvelle « classe  » qui serait sa base électorale…

    Je n’en dirai pas plus à ce stade…mais je suis prêt à m’en expliquer.

     
    Et peut-être pour en terminer de ce 626ème carnet, avec toutes ces questions, réflexions, remises en causes et ,pour moi, de l’expression d’une détermination intacte à me battre jusqu’à mon dernier souffle pour mes valeurs de Républicain, pour une Nation Française unie sur ces valeurs, sans lâchetés ni compromissions, 

     
        quelques mots plus personnels :

    En ce début de 7ème mandat de Maire de Villeneuve d’Ascq, j’ai, ce vendredi 25 septembre emménagé sur Annappes, non loin de la Ferme St Sauveur dans mon 7ème domicile personnel Villeneuvois,  l’avant dernier avant le jour venu de mon dernier voyage…vers Royaucourt et Chailvet.
    Toujours le chiffre 7…et je vous en passe quelques autres

     
    « Mais ceci est une autre histoire »…selon la formule utilisée par Kipling qui achevait un livre de la sorte..

     
    A la semaine prochaine, si vous le voulez bien !

    en écho à Lucien Jeunesse et à son salut « A demain si vous le voulez bien » qui clôtura chaque soir « le jeu des mille francs » durant 30 ans.

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