Carnet n°594 du 17 février 2020

« Les Animaux malades de la peste. »

Ce n’est pas la première fois que les situations dans le monde, en France, sur les Hauts-de-France, à la MEL… voire, plus près de moi, à Villeneuve d’Ascq, me rappellent au moment d’ouvrir mon carnet hebdomadaire, cette fable de Jean de La Fontaine écrite en 1678, il y a donc 342 ans, « Les Animaux malades de la peste ».

La semaine écoulée m’en a rappelé, une fois encore, les racines profondes, non pas à cause du coronavirus qui « poursuit son chemin », heureusement sans atteindre encore les chiffres des grandes épidémies de peste dans l’histoire de l’humanité… mais en nous « rappelant » quand même les mêmes angoisses passées,

non pas non plus, en comparaison et en écho des films apocalyptiques et post-apocalyptiques, des fantasmes des « survivalistes » et des complotistes de tous poils,

mais plus simplement parce que face à des problèmes majeurs vitaux que sont « l’urgence climatique » et ses conséquences, la surpopulation et les siennes quand la fonte des glaciers et les désertifications réduiront nos ressources alimentaires et en eau,

les intégrismes, terrorismes, communautarismes, coups de folies, violences de tous ordres, guerres locales et tribales, le monde et ses marchés mondialisés, les technologies incontrôlées, incontrôlables et manipulables à la fois, l’absence même d’éducation suffisante pour y faire face des générations actuelles dans « nos vieux et encore riches pays », on a des dirigeants en France, en Europe et sur toute la planète qui, avec les médias, sont de plus en plus incapables et ce, à tous les niveaux, d’être à la hauteur des enjeux mortifères qui sont devant nous.

Entre les tweets d’un Donald Trump qui aime à allumer des feux un peu partout, les rappels à longueur de journée des ennuis de l’ex-candidat LREM à la mairie de Paris, ancien, lui aussi, du PS, les fake news, les mensonges, « les vestes retournées toujours du bon côté » de Jacques Dutronc, « M. Macron à la montagne » sur une Mer de Glace qui n’en finit pas de se réduire,

le temps est vraiment revenu des inquisiteurs et de l’Inquisition.

D’où le titre de mon 594è carnet emprunté à Jean de La Fontaine : « Les Animaux malades de la peste » accompagné de 3 de ses vers que je cite :

« Un mal qui répand la terreur,

Mal que le Ciel en sa fureur,

Inventa pour punir les crimes de la terre ».

Trois vers suivis de deux en forme de constat :

« Ils ne mourraient pas tous,

Mais tous étaient frappés ».

Faut-il donc en multiplier les exemples à l’échelle de la planète quand deux des effets du coronavirus en Chine est de nous priver, à terme, de tous nos médicaments en France et de faire oublier l’urgence environnementale,

à l’échelle de l’Europe où pendant un an, « fi de » la croissance, du chômage, de la sécurité, de l’environnement… pour continuer à gérer les conséquences du Brexit,

à celle de la France où « tout se résume » à l’acharnement du « pouvoir » pour passer en force à une retraite par capitalisation à tout prix et quels qu’en soient les coûts et ce, à l’échéance de 10, 20 ou 30 ans, des coûts en termes de paix sociale, de colères et d’angoisses populaires et donc d’abandon de recherche de toutes politiques nouvelles respectueuses de l’environnement avec davantage de justice et moins d’inégalités.

Plus près de nous, en Région, on est en droit de se demander si on a encore un Président (pour lequel, je le rappelle, la gauche a voté) ou, simplement, un prétendant à l’Élection Présidentielle de 2022 avec « dans ses sacoches » des membres de son entourage qui sont prêt(e)s à tout, y compris « à dire le tout et son contraire », en espérant un portefeuille ministériel.

Et à la MEL… pour beaucoup, l’heure est déjà au partage des héritages… une heure qui n’a pourtant pas sonné…, « la partie étant loin d’être finie ».

Et de rappeler, en cet instant à « ces hommes pressés », la sottise d’une expression « d’un de nos grands artistes » à propos des jeunes en recherche d’emploi : « il vous suffit de traverser la rue » (un des multiples « sparadraps » qui lui collent à la peau comme au doigt du Capitaine Haddock), ainsi qu’une autre attribuée à Emile de Girardin il y a près de 2 siècles, puis à Georges Clémenceau au XXè siècle :

« On peut tout faire avec une baïonnette, sauf s’asseoir dessus ».

J’espère, sans trop y croire, qu’ils apprécieront mon humour ne doutant pas qu’un média qui s’en est fait une spécialité… n’en fasse l’écho…

Mais qu’on se rassure… cela ne me touche plus, vu ce que l’on m’a fait depuis un an à coups de titres et de colonnes…

Que mes ennemis affichés ou masqués ne se fassent donc pas d’illusion :

quand j’ai pris ma décision d’être une fois encore candidat au poste de Maire et ce, pour un 7è mandat… (un chiffre qui n’est pas anodin et qui a été souvent repris… en particulier pour titrer un film suédois d’Ingmar Bergman que je recommande et que j’aime à revisionner dans sa version originale : « Le Septième Sceau»),

je savais que rien ne me serait épargné, y compris le risque d’une défaite, sous des « tirs croisés ».

Mais ces risques pour ma personne, je les ai pris en conscience… pour rester au service de Villeneuve d’Ascq et des Villeneuvois(es), pour continuer à défendre mes valeurs Républicaines et laïques, en raison et grâce à ma force de caractère, mon expérience, ma liberté vis-à-vis de toute forme de pression, sans oublier le soutien d’un nombre important de concitoyen(ne)s et d’amis.

J’ai constitué une belle équipe et nous avons rédigé un beau projet 2020/2026 pour Villeneuve d’Ascq, une équipe et un projet… solides, crédibles, réalistes, innovants, plein de souffle, d’énergie et d’espoir.

Ce sont les Villeneuvois(es) qui choisiront entre ces « solidités » qui ont fait, dans la durée, ce qu’est Villeneuve d’Ascq à l’heure de ses 50 ans en tant que « Nouvelle Ville »

et les risques d’aventures régressives avec d’autres équipes dont les têtes de listes, quand elles sont connues, ont montré et montrent pour le moins les limites de leur capacité à faire face aux enjeux et aux difficultés qui nous guettent, vu les politiques gouvernementales et les risques de désordres à la MEL si un consensus de bon sens ne l’emporte pas…

Je me bats et me battrai pour cela jusqu’au bout de mes forces en ne cédant à aucune forme de chantage, y compris de la part de celles et ceux qui me disent conditionner leur vote à un logement, un emploi, un procès-verbal « à faire sauter » ou, plus grave, à un « regard à détourner » face à des risques pour nos valeurs Républicaines et de laïcité…

Car même si, bien sûr, rien n’est comparable en terme de gravité pour ce qui est de la laïcité, des communautarismes, égoïsmes contemporains, il est une déclaration de Sir Winston Churchill après la signature des accords de Munich (et leurs conséquences) en septembre 1938, une déclaration qui a ouvert ma conscience dès mon enfance et qui, depuis, a forgé mon caractère face aux périls de toute nature qui pèsent sur le monde, l’Europe, la France et nos valeurs :

« Ils avaient le choix entre la guerre et le déshonneur.

Ils ont choisi le déshonneur et ils ont eu la guerre. »

La question ne se pose pas heureusement en ces termes au niveau des élections municipales, loin s’en faut, même si, à ce niveau aussi, il est moins facile de savoir dire non que de dire oui, de faire passer l’intérêt collectif avant certains intérêts individuels, de refuser les petites lâchetés qui, pourtant, risquent aussi un jour de devenir grandes…

C’est pourquoi, si je suis résolument, avec ma belle équipe, candidat pour gagner,

si je devais perdre faute peut-être d’avoir eu « l’échine suffisamment souple »,

je partirais sans regrets personnels… vivre autrement le reste de mon âge avec quand même au fond du cœur de la peine pour celles et ceux qui m’ont toujours été fidèles.

En effet, si je n’avais été comme cela durant ces 43 années écoulées avec autant de soutiens, Villeneuve d’Ascq ne serait pas devenue ce qu’elle est aujourd’hui, voire peut être même ne fêterait-elle pas ses 50 ans… faute d’exister encore en tant que ville quand on sait les appétits qu’elle a suscités, auxquels, avec les Villeneuvois(es) j’ai su résister… et j’en suis fier !

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