Carnet n° 443 du 27 février 2017

« 27 Février … »

 

Il est des dates qui, volontairement ou involontairement, comptent dans la vie d’une personne, soit en raison de son importance, soit par son caractère répétitif, soit pour ces deux raisons qui se conjuguent.


Le 27 février est la mienne…

Non pas parce que c’est celle du sacre de Henri IV en 1594, non pas vraiment non plus parce que c’est celle, en 1848, de l’ouverture des Ateliers Nationaux, même si ce rappel fait écho à une proposition de campagne de Benoît Hamon, le revenu universel, ces ateliers nationaux à propos desquels le député Victor Hugo déclarait : « Vous avez créé le désœuvré de la misère, cent fois plus dangereux pour lui-même et pour autrui. »,

  • non pas enfin parce que, en 1933 , c’est celle de l’incendie de Reichstag qui allait marquer un tournant dans l’horreur du nazisme dont les relents nous interpellent un peu partout en Europe aujourd’hui…
  • oui le 27 février, c’est d’abord pour moi la date de mon arrivée sur terre, et celle en 2012, il y a 5 ans, du retour de mon père à la terre,
  • celle, aussi, en 1976, de mon entrée dans le Conseil Municipal de Villeneuve d’Ascq, quand je n’imaginais pas alors y être encore 41 ans plus tard…,
  • celle, volontairement choisie, du 27 février 2000 quand j’annonçais par une lettre ouverte aux Villeneuvois que je ne serai pas candidat en mars 2001 aux élections municipales, ouvrant ainsi une période où j’ai compris la dureté de la politique, la relativité des « amitiés », la dureté des « inimitiés » qui se renforcent quand ils vous sentent sur le départ, l’inhumanité des appareils politiques et de leurs dirigeants (Pierre Mauroy et François Hollande), le poids de la solitude…, une « belle » leçon pour moi, qu’aujourd’hui encore, en 2017, en ce 27 février, je n’ai pas oublié…,
  • celle, tout aussi volontairement choisie, du 27 février 2002, date à laquelle j’ai créé Rassemblement Citoyen, un mouvement qui a aujourd’hui 15 ans, un mouvement avec lequel j’ai repris pied en politique en 2008 et en 2014 sans oublier ses élus au Conseil Général puis Départemental, au Conseil Régional avant la décision du PS en 2015 d’en éliminer le camp du Progrès, à LMCU, enfin, aujourd’hui devenue MEL, et surtout un mouvement dont je suis plus que jamais convaincu de la modernité que l’on retrouve un peu sous une autre forme chez Macron et Bayrou, à côté de barricades partisanes des camps armés à droite et à gauche bornés par leurs extrêmes…, un mouvement dont je rappelle la philosophie :

« Il n’est pas nécessaire d’être d’accord  sur tout pour bien travailler ensemble »,

un slogan auquel je rajouterai « au contraire ! » car notre mouvement et moi-même clairement inscrits dans le Camp du Progrès savent bien qu’il faut mieux pour avancer  sur la voie du progrès avoir les moyens de rassembler largement y compris au-delà de ses frontières que de devoir contraindre son propre camp qui ne représente souvent en fait qu’un quart des électeurs…

On n’a, sans aucun doute, pas fini d’en reparler dans les prochaines semaines jusqu’aux lendemains des Présidentielles et des législatives et davantage encore après…,  quelques soient les résultats de ces élections au demeurant vitales pour la France et pour l’Europe…

 

20170227_145244538_iOSOn aura compris que le 27 février est une date qui compte pour moi, tout comme comptent les calendriers et les rythmes de l’Histoire de l’Humanité en marche, ses hasards mais aussi ses fils tissés je ne sais où par je ne sais qui…, tout comme compte mon goût pour les citations qui illustrent une forme d’éternité, celle de la pensée humaine et donc finalement de l’homme…

Il y aura sans doute encore pour moi dans le futur des « 27 février » fruits du hasard, de la destinée et d’autres clairement choisis…

Le 27 février 2020 en fera parti tout comme le 27 février 2022, dans cinq ans, à un moment où, je l’espère, la plupart de nos gros dossiers Villeneuvois seront bouclés sinon achevés pour asseoir définitivement et de manière irréversible la place de Villeneuve d’Ascq dans le « TOP 2 » de la « Métropole Européenne de Lille »…

Mais cela c’est demain et après-demain, l’important sinon le vital étant aujourd’hui de les préparer.

C’est aussi ce que nous ferons, d’abord le 1er mars avec le débat sur le Rapport d’Orientation Budgétaire et le mardi 28 mars avec le vote de notre Budget 2017 qui montrera la qualité de notre gestion qui nous permettra une nouvelle fois, sans augmentation de nos taux d’impositions, d’assurer la bonne marche de notre Ville et la qualité de ses services publics, tout en investissant pour notre avenir.

Cela n’empêchera pas les critiques des élus de la droite villeneuvoise, une droite qui n’est pas à une contradiction près, vu ce qu’elle vote  dans d’autres communes et collectivités…

Et je ne parle pas, par pudeur, de son attitude par rapport à son candidat aux Présidentielles ni des cumuls existants et recherchés de sa candidate locale aux législatives…

Comme quoi la modernité n’est pas une affaire d’âge…

C’est ce qu’une vieille expression datant du 14ème siècle nous illustrait déjà :

« Qui trop embrasse mal étreint » (en prenant le verbe « embrasser » dans son sens de l’époque « serrer dans ses bras »)

Il est sûr que c’est, « sur le papier », plus simple d’éviter le cumul des mandats quand on se fait battre pour le poste de Maire, battre pour le poste de Conseillère Départementale, quand on sait qu’il suffit d’être 1ère de cordée aux municipales pour être élue à la MEL, et 5ème de cordée aux Régionales pour être Vice-Présidente de la Région…

Les Jeux Politiciens ont, certes, des limites mais ces limites sont toujours insuffisantes aux yeux des électeurs qui considèrent, avec raison, que beaucoup « d’élus partisans » considèrent la vie publique comme un jeu de l’oie ou un Monopoly…

C’est pourquoi ils veulent majoritairement aujourd’hui sortir de ce système avec tous les risques que certains choix nous font craindre pour la République et la Démocratie.

D’où mon choix face à ces pyromanes de refuser, quoi qu’il arrive, de jouer, une 3ème fois, les pompiers volontaires, pour éteindre les incendies qu’ils auront allumé comme en mai 2002 et en décembre 2015 contrairement, semble t’il, à notre ancien député PS Bernard Derosier, pas gêné de voter Chirac en 2002 et Xavier Bertrand en 2015 pour battre les Le Pen et qui affirme aujourd’hui qu’il votera blanc si un duel oppose M. Macron à Mme Le Pen sans dire ce qu’il aurait fait en cas de duel Fillion / Le Pen…

 

Voilà ce que j’ai voulu écrire en ce 27 février 2017 après tant de « 27 février » passés et peut être un ou plusieurs dans l’avenir…

Avec en conclusion cette citation d’Albert Camus qu’il ne faut pas prendre de manière pessimiste :

« Du moment qu’on meurt, comment et quand, cela n’importe pas ».

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