Carnet n° 442 du 20 février 2017

« Une mélancolie qui espère … »

 

En cette première semaine de « vacances de février » qui, à défaut d’équilibrer le calendrier scolaire, fait sans doute le bonheur des professionnels du tourisme au prix d’une désorganisation de la vie professionnelle dans un bon nombre de services et ce, moins d’un mois et demi après la « coupure » des fêtes de fin et de nouvelle année, en cette fin de première semaine de « vacances », disais-je, et au début d’une seconde pour celles et ceux qui ont l’envie et les moyen de s’en offrir, à un moment où seuls les politiciens et leurs appareils semblent s’agiter à 9 semaines du premier tour des élections présidentielles,

j’ai éprouvé, je l’avoue, de la mélancolie pour de multiples raisons, mais, qu’on s’en rassure ou qu’on s’en inquiète, une mélancolie dont Vincent Van Gogh disait :

« J’ai préféré une mélancolie qui espère, qui aspire et qui cherche à celle qui désespère ».

 

En 2017, cela fera, en effet, 40 ans que j’étais élu Maire de Villeneuve d’Ascq pour la première fois et 40 ans que j’entrais à la communauté urbaine devenue MEL aujourd’hui.

2017 sera aussi l’année du mi-mandat de celui commencé en 2014 et qui se terminera en 2020.

2017 est aussi l’année du 15ème anniversaire de la création de Rassemblement Citoyen, le mouvement que j’ai lancé le 27 février 2002 et grâce auquel mon engagement politique a pris un nouveau sens toujours d’actualité aujourd’hui et aussi demain vu « le marasme » du monde politique classique…

 

Au demeurant, en raison du manque d’interlocuteurs durant cette semaine de « vacances » pour organiser des réunions et des rendez-vous, j’en ai profité pour revisiter, sur dossiers et physiquement sur place, un certain nombre de projets en cours qui m’occuperont durant les prochaines années.

C’est ce qui fait la différence entre une mélancolie tournée vers le passé et qui nous désespère de n’être plus dans ce passé et « une mélancolie qui espère, qui aspire et qui cherche ». On regrette en effet souvent le passé dont on a oublié les mauvais côtés, pour ne retenir que les bons souvenirs, d’où une mélancolie passéiste toute en tristesse.

Ma mélancolie est tout autre qui met face à face « le temps qui me reste » et « ce qu’il me reste à faire »…

J’en donnerai et j’en redonnerai aujourd’hui de nombreux exemples :

 

Sur le plan Européen, mon acharnement à défendre « une Autre Europe » avec de « vrais » élus et responsables européens qui s’y consacrent pleinement, ce qui n’est le cas ni de Madame Le Pen ni de Monsieur Mélenchon qui n’y brillent pas par leurs présences et leurs travaux…

 

Sur le plan national, je défends et je défendrai toujours un État fort pour une République basée sur le suffrage universel où la liberté doit faire « bon ménage » avec la sécurité, où l’égalité ne veut pas dire « nivellement par le bas », où la laïcité est une valeur première et vitale pour notre avenir, un État fort et une République où il faudra qu’enfin un jour ses acteurs et ses responsables fassent passer ce qui les unit avant ce qui les divise.

Et pour dire clairement les choses, je suis sans complexe ni réserve « Citoyen Européen », la France est « ma Patrie » et les Hauts de France « mon pays »…

 

A la MEL, je continuerai à mettre mon énergie aux côtés de Damien Castelain et de son équipe pour rendre irréversibles toutes les dimensions de « Métropole européenne de Lille », la MEL, dont tous les termes ont des sens qui se conjuguent.

 

A Villeneuve enfin et pour rendre, là aussi, sa place au sein de la MEL incontournable et irréversible, avec une multiplicité de dossiers, de projets et d’enjeux comme je n’en ai jamais connu autant depuis 40 ans :

  • Continuer à rénover les logements, équipements et espaces publics issus de la ville nouvelle ou plus anciennement inscrits dans notre histoire
  • Inventer un véritable Centre Ville du 21ème siècle (comme on en connaîtra peu en France) en harmonisant ce qui existe et en le complétant sous l’appellation « Grand Angle »
  • Construire des éco et micro-quartiers au cœur de la Ville: au Pont de Bois sur l’ancien site du collège Léon Blum, sur Flers Breucq sur celui des 3 Suisses, entre Ascq et Annappes sur celui des usines Fourlegnies… (pour n’en citer que les principaux).
  • Sur le plan économique, aménager la phase 2 de la Haute Borne où nous avons déjà 2 gros projets en perspective, rénover et moderniser toutes nos zones d’activités avec, là encore, de gros projets aux Près et à la Pilaterie, inscrire V2 et les surfaces commerciales qui l’entourent dans notre Centre Ville du 21ème siècle, et tout cela en faisant tout pour préserver et développer les commerces et les activités de proximité…
  • Je pourrais aussi parler des projets dans et autour de l’Hôpital Privé du Recueil, de nos Universités et Grandes Écoles en plein développement, d’une vie étudiante locale de plus en plus active, de la diversification de notre parc de logements pour répondre à des besoins de plus en plus diversifiés…

Je m’arrête là tant la liste en est longue… tant le volume de dossiers est impressionnant sans compter le nombre de kilomètres que j’ai du faire pour aller tous les revisualiser.

Alors, oui, c’est vrai, cela fait beaucoup d’enjeux, de travail et, je m’en doute, de gênes et donc de contestations possibles.

Mais notre avenir est à ce prix et ceux qui s’en plaignent aujourd’hui seraient, pour beaucoup, les premiers à nous le reprocher si nous (et si je) ne le faisions pas !

Heureusement le travail des années écoulées a fait que notre ville et ses finances sont saines, ce qui constitue un socle solide pour construire l’avenir !

  • Peu d’endettement grâce à un niveau récurent important de notre autofinancement.
  • Un taux de fiscalité de taxe d’habitation qui nous place au 5ème rang sur les 14 villes de plus de 20 000 habitants dans la MEL par ordre croissant sachant que si, en nombre d’habitants, Villeneuve d’Ascq est en 4ème place et que les 3 premières ont des taux plus élevés que nous, il en est encore 14 qui ont aussi des taux plus élevés parmi les 24 qui suivent…
  • En tout cela avec un niveau de services publics communaux et associatifs incomparable, sans oublier tous les autres éléments qui font notre attractivité et notre différence…

 

Voilà, tout est dit ou presque en ce 20 février 2017 qui, sans doute, explique ma mélancolie « qui espère, qui aspire et qui cherche »,

Même si, comme l’a écrit Albert Camus,

« Il y a dans chaque cœur un coin de solitude que personne ne peut atteindre »

 

Somme toute, je résumerai ce 442ème carnet avec une citation de Jean Jaurès :

« Le courage, c’est de comprendre sa propre vie, le courage c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille, le courage, c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ».

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