Carnet n° 399 du 25 avril 2016

« Hé ho, hé ho la gauche »

 

« La surprise du jour », c’est « ce cri » poussé en direction du peuple de gauche par les « amis de François Hollande et donc, bien sûr, par François Hollande lui-même qui, bien que flirtant avec les 10% d’intentions de vote, semble, plus que jamais, décidé à se représenter en 2017 à la Présidentielle.

Les nostalgiques de leur enfance et de Walt Disney ne manqueront pas, comme moi, de se souvenir de ce chant des 7 nains de retour de leur travail avant qu’ils ne découvrent Blanche Neige endormie dans leur logis :

« Hey-ho, hey-ho on rentre du boulot »…

 

J’arrêterai là de suite la comparaison (sauf à essayer de deviner qui sont les 7 nains aujourd’hui et qui est Blanche Neige… voire qui est la reine mère…) pour analyser le plus objectivement possible les éléments de la « démarche »…

 

Si je mets de côté le désir, qu’on peut comprendre, même si on ne le partage pas, du « locataire de l’Élysée » de voir son bail renouvelé et les désirs des ministres de goûter encore le confort des lambris dorés de la République, et si je peux comprendre le désenchantement d’une grande partie du peuple de gauche face aux multiples promesses du candidat Hollande en 2012, non tenues depuis… sinon pire…, il n’est pas tout à fait juste dire que, depuis 4 ans, rien n’a été fait en cette période de crise économique, sociale, de menaces terroristes et de difficultés de toute sorte.

Si j’ajoute à cela les multiples expériences des droites revenues en responsabilités, du fait des élections gagnées par elles :

  • dans de nombreuses communes en 2014,
  • dans les départements en 2015
  • et plus récemment dans les Régions en décembre dernier,

et si je lis bien les programmes des candidats de droite pour 2017,

on ne peut pas dire aujourd’hui qu’il n’y a aucune différence entre la droite et la gauche, entre le camp du progrès et celui du libéralisme décomplexé (un libéralisme débridé qui conduit toujours à la loi du plus fort et celle des plus riches).

 

Il est donc bon et plus que temps que les socialistes au pouvoir « communiquent » sur les aspects positifs de leurs actions, sans nier pour autant les aspects négatifs, leurs erreurs, leurs fautes, et en essayant au moins de les expliquer sinon ( mais je rêve ) de s’en excuser auprès de celles et ceux qui les ont fait élire.

De là à penser que François Hollande pourrait encore solliciter nos voix et les obtenir, il y a plus qu’un pas pour ne pas dire un « grand canyon »…

Il suffit de regarder pour cela la poussée des extrêmes droites en France (et ailleurs, ex : l’Autriche hier dimanche), les jeux qui semblent déjà fait dans les sondages vu les écarts, pour le deuxième tour des Présidentielles, les absentions record attendues des électeurs de gauche en cas de « scénario Hollande » et les prévisions des divers autres candidats, (en perdition à gauche et en progression à droite, y compris pour Alain Juppé dans l’électorat de gauche),

pour se dire que si tout (ou presque) reste encore possible, y compris pour le « Camp du progrès » il faut changer de méthode, de langage, de pratiques, de programme et d’acteurs… On dirait aujourd’hui de logiciel.

Et en ce sens, une campagne orchestrée sur le nom de François Hollande ne pourrait qu’avoir des conséquences négatives pour la gauche.

 

Si, par contre, on arrivait à organiser de vrais débats, avec des idées nouvelles adaptées au début du 21éme siècle, avec des méthodes modernisées de gouvernance (qui ne se concentrent pas sur les médias et la communication internet, ses réseaux et ses tweets), en faisant appel à des penseurs et des intellectuels autant qu’à des femmes et des hommes de terrains, des créateurs et « imaginateurs« , des chercheurs, le tout en ne négligeant pas un monde et un environnement dur et dangereux qui nous obligent à avoir des moyens de défense,

alors, peut-être, une « fenêtre d’espoir » pourrait s’ouvrir encore !

Je veux encore y croire malgré « des Verts en auto destruction » (c’est un des leurs, ci devant député, qui vient de les quitter, qui a utilisé ces termes ce matin sur LCI, des socialistes qui retrouvent leurs scores électoraux des années 60 de la SFIO, « un jeu de rôle » plus que déplacé de la part d’Emmanuel Macron qui, s’il peut être déçu par la gauche, ne devrait pas oublier qu’en tant que Ministre de l’économie d’un gouvernement de gauche, il en porte une lourde part de responsabilité…

Entre ceux « qui ne doutent de rien », ceux qui n’entendent ni ne voient rien, et qui pourtant causent…

 

Il y a bien du travail à faire si on veut retrouver un peu d’optimisme…

 

C’est ce dont nous avons débattu mercredi dernier lors de notre CCA mensuel de Rassemblement Citoyen.

 

Et je voudrais, à ce stade, citer Nicolas Hulot :

« Les grandes routes du conformisme mènent à la médiocrité (voire) au malheur ».

Heureusement, et pendant ce temps là, la vie a continué dans un contexte très contraint :

  • à la Ville pour « réinventer notre Centre Ville », pour chercher des pistes d’économies pour passer l’année 2017 qui s’annonce terrible si le gouvernement persiste dans ses projets.
  • à la MEL, pour faire avancer les dossiers qui la propulsent dans la famille des Grandes Métropoles.
  • dans nos quartiers pour rassurer nos concitoyens et lors de nos festivités et activités associatives pour leur redonner le sourire.

La semaine écoulée et le dernier week-end n’en ont pas manqué malgré un temps plus que maussade sans oublier bien sûr « la Journée du Souvenir de la Déportation du 24 avril où j’ai dû regretter l’absence d’élus de droite.

Nous avons bien sûr  aussi continué à préparer l’Euro de foot de juin en particulier pour ce qui concerne sa sécurité avec un exercice presque en vraie grandeur jeudi.

 

Pendant ce temps là, à Paris, nous avons appris les difficultés abyssales d’ERDF, regretté les débordements par des casseurs des manifestations appelées « Nuit Debout », enregistré avec satisfaction l’engagement programmé à New York de la signature par 175 États de l’Accord de Paris sur le climat, et reçu avec peine les annonces de nouvelles disparitions de chanteurs qui ont bercé nos  générations…

Somme toute, comme l’a écrit Albert Einstein :

« La vie c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre »

C’est ce que je m’efforce de faire tout en n’oubliant jamais que :

« Le rêve et la réalité font partie de la vie et qu’il faut simplement savoir les distinguer ».

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