Il n’est pas illégitime de débattre des moyens de protection et d’armement des policiers municipaux dans le cadre de l’évolution et de la réorganisation des polices municipales en général et de celle de Villeneuve d’Ascq, en particulier,
et il n’y a pas, de ma part, de position de principe négative ni donc de blocage idéologique en la matière (je l’ai dis et répété depuis plusieurs mois sachant qu’une étude est en cours en vue de l’installation progressive d’un système de vidéo protection et que nous avons de bons policiers municipaux à VA).
Il faut néanmoins rappeler qu’au départ, les polices municipales n’étaient pas là pour suppléer les insuffisances en terme de moyens de la police nationale de l’Etat , un Etat dont la sécurité est une des premières compétences . (les polices municipales devaient se voir confier des tâches complémentaires liées » aux arrêtés du Maire » permettant ainsi à la Police Nationale de s’attaquer plus efficacement à une délinquance des domaines délictuels et criminels dont les formes se durcissent, ce qui nécessite des moyens de plus en plus spécialisés).
Et si les choses ont changé depuis quelques années, que nos polices municipales se sont professionnalisées et équipées, il n’en demeure pas moins que la sécurité des Français dépend de l’Etat qui a, pour cela, ses moyens d’Etat en termes de police nationale, de gendarmerie, d’armée à travers leurs services généraux et leurs services spécialisés…
Ceci étant rappelé il n’en demeure pas moins que les surenchères auxquelles nous sommes (et je suis) soumis de la part de certains élus de droite UMP-UDI et de ceux du FN-Ext droite sont non seulement humainement insupportables dans leurs formes comme dans leurs fonds mais elles sont surtout dangereuses en risquant de faire croire aux citoyens que s’il y a des cambriolages, des dégradations, des graffitis ou des vols de voitures il suffirait d’armer nos policiers municipaux pour que ces formes de délinquances disparaissent.
C’est non seulement faux (et donc malhonnête de le dire), mais c’est surtout dangereux quant aux conséquences possibles de l’usage de ces armes dans des domaines concrets de délinquance ou d’incivilités qui n’impliquent pas heureusement l’usage d’armes.
Nous ne sommes, en effet, plus au « far west américain » où le pistolet servait à tout dans l’attaque et la défense des personnes et des biens.
Aujourd’hui l’usage d’une arme par un policier est heureusement encadré pour éviter » les bavures » et répondre de manière équilibrée à l’acte délictuel ou criminel.
Faire croire le contraire de la part des droites (que l’on dit encore Républicaines) est une surenchère qui fait la courte échelle à l’extrême droite !.
( Dans la plupart des autres pays européens les partis conservateurs le savent et ne s’amusent pas, comme les nôtres, à JOUER AVEC LE FEU !
G Caudron
