Suite à la énième attaque portée par Madame Rousseau contre la majorité du Conseil Municipal de Villeneuve d’Ascq et bien sûr plus particulièrement nommément contre moi à l’occasion de l’annonce de son éventuelle candidature aux élections Régionales (des élections n’ayant, à priori, rien à voir de particulier avec Villeneuve d’Ascq), je me vois dans l’obligation de repréciser quelques points en rapport avec les faits incriminés dont le caractère répétitif m’agace :
1) Je rappelle une fois encore que nous avons formé l’exécutif municipal avec EELV jusqu’au terme du mandat 2008-2014 sans qu’aucune politique, aucun sujet, n’aient conduit à une crise dans la majorité. Des désaccords ont pu certes s’exprimer dans le respect des différences de chacun. Ils n’ont pas conduit à remettre en cause l’union de cette majorité. C’est pourquoi, en toute logique et en toute loyauté, nous avons proposé une liste d’union à EELV dès que les discutions sur les élections municipales 2014 ont été engagées.
2) EELV a refusé toute alliance au premier tour, revendiquant leur désir de visibilité maximale pendant la campagne et leur certitude de franchir le seuil des 10 % nécessaires pour se maintenir au second tour (leur bons scores, 20% aux régionales de 2010, 16 % aux cantonales de 2011 les confortant dans cette stratégie)
Nous avions déploré cette attitude face aux risques induits par l’atomisation des forces du progrès, dans un contexte nouveau où le FN, porté par une dynamique nationale déposerait une liste. L’ensemble des partenaires d‘EPVA 2014 (RC/PS/MRC/PRG/MODEM/Personnalités) avait exposé aux responsables locaux d’EELV s’ils maintenaient cette stratégie individualiste au premier tour, il n’y aurait pas de fusion -sauf nécessité absolue- au second.
3) La liste d’union que j’ai conduit a donc construit un programme participatif avec plus de quarante réunions des groupes de travail E.P.V.A. et une vingtaine de réunions publiques sur l’ensemble de la ville. Les alliances électorales et les candidatures ont été validées par un vote militant. Remettre en cause ce travail militant et citoyen en négociant quelques places avec EELV sur un » coin de table » aurai été en totale contradiction avec l’esprit d’ouverture et de transparence de la campagne que nous avons menée.
Une fois encore, les responsables locaux étaient parfaitement informés de ces principes. Affirmer le contraire ne serait qu’un mensonge à l’adresse des militants EELV et de nos concitoyens.
4) Au final, la stratégie d’EELV a conduit à offrir des élus supplémentaires à l’UMP et au FN dans le Conseil Municipal en provoquant un second tour (ce dont Madame Rousseau s’était félicitée). Le « traumatisme » des élections municipales évoqué régulièrement par Madame Rousseau, procède donc de la seule responsabilité des responsables locaux de l’époque dont elle faisait partie.
5) Aujourd’hui encore nous regrettons que cette stratégie ait conduit nos partenaires d’hier à disparaître du Conseil Municipal et dernièrement à voir nettement chuter leur résultat aux élections départementales (En 2011, M.Ifri, candidat EELV, avait réalisé près de 16 % sur le canton Nord).
Il n’en demeure pas moins que dans le domaine de l’écologie, nous avons toujours porté une politique forte pour la ville. Nous le faisions hier, depuis 1977. Nous le faisons aujourd’hui (d’ici la fin de l’année un plan d’action ambitieux sera d’ailleurs exposé en Conseil Municipal). Nous le continuerons demain, avec toutes celles et tous ceux qui souhaitent nous accompagner et apporter leurs propositions, notamment les militants d’EELV, avec lesquels nous souhaitons toujours travailler dans le même esprit constructif qu’il yavait à la municipalité, à LMCU ou au Conseil Régional
En résumé, j’invite Madame Rousseau, à placer les débats à un autre niveau que celui de l’attaque personnelle et des querelles stériles, dans l’intérêt du mouvement qu’elle entend porter et des causes qu’elle entend défendre.
Gérard Caudron
