« L’horloge politique a repris sa course contre le temps »
Celles et ceux qui, comme moi, avaient essayé de rêver que l’image visible d’une guerre engagée depuis deux décennies déjà avec, en perspective, 3, 4 ou 5 décennies au minimum de plus.
Celles et ceux qui, comme moi, avaient, en ce début janvier 2015, défilé au son de l’Unité Nationale pour la République et la Démocratie, contre tous ses ennemis religieux ou non, adversaires de nos démocraties et de nos libertés.
Celles et ceux qui, envers et contre tout, feront toujours le choix de la confiance en l’Homme contre la bêtise humaine et ses cruautés barbares, n’ont pu, comme moi, que le constater depuis une semaine : « l’horloge politique a repris sa course ».
Si l’exécutif parisien, notre Président de la République, notre Premier Ministre et le Ministre de l’Intérieur essaient encore de nous rappeler qu’il ne nous faut pas avoir cette « mémoire courte » (si chère à Philippe PETAIN) et que tout peut exploser à nouveau demain, nul doute que le temps est revenu aux affrontements parfois dérisoires sinon puérils, de ceux pour qui seules comptent en mars prochain les élections départementales, en décembre 2015 les élections régionales et qu’il leur faut, plus que jamais, exacerber toutes leurs différences.
L’Union est renvoyée aux calendes d’une catastrophe à venir, pourtant annoncée, tandis que l’extrême droite se vautre dans les déchets d’une société aux abois, disant à chaque instant le tout et son contraire, pour mieux séduire les descendants de celles et ceux qui avaient, pour les mêmes raisons et avec les mêmes mécanismes, mis au pouvoir en Europe, dans presque tous les pays, des régimes autoritaires, des fascistes et en Allemagne une horde de nazis.
En Janvier 2015 on a commémoré le 70éme anniversaire de l’ouverture des camps de concentration et des camps d’extermination…. Mais rien n’y fait…Et dans la famille Le Pen, du côté de la fille et de la nièce il n’y a même plus un Jean-Marie pour rappeler que, somme toute, pour lui, et pour eux, ces exterminations ne furent qu’un « point détail de l’histoire ».
Et beaucoup, dans le peuple français, oublient pudiquement que rien dans l’idéologie, dans les racines et dans les gènes du FN n’a véritablement changé, en changeant d’héritier(e) du patrimoine Le Pen. Il suffit de gratter un peu, (à Villeneuve d’Ascq comme ailleurs) pour se rendre compte qu’ils et qu’elles n’ont pas changé.
Si il y a bientôt 13 ans le peuple de France se dressait pour dire NON à M. Le Pen qualifié pour le 2éme tour de la Présidentielle, aujourd’hui, il est des politologues et des analystes qui envisagent sans rougir en 2017, 15 ans après 2002, une victoire du FN à la Présidentielle.
Et pendant ce temps là, les querelles d’égos, de personnes et de pouvoirs minent tout ce qui reste de bon dans les partis républicains que sont encore l’UMP et le PS en les menaçant même de disparaître au profit des populistes et de l’extrême droite.
Alors, certes heureusement, il reste des hommes et des femmes d’idées, de valeurs, de conviction et d’honnête Républicaine à droite comme à gauche, mais pendant combien de temps pourront-ils résister encore ?
Chaque « marée descendante » nous en enlève quelques unes et quelques uns…
Pour se consoler, on se dira qu’à droite, il y encore l’expérience d’un Juppé, le courage d’une Nathalie Kosciusko-Morizet et même, plus régionalement, un certain charisme chez Xavier Bertrand, tandis que dans le camps du progrès les valeurs anciennes ou plus nouvelles ne manquent pas de Fabius à Valls en passant par Aubry (pour ne citer que les principaux), mais sera-ce suffisant si les uns, les unes et les autres gaspillent une trop grande partie de leur temps et de leur énergie à ce déchirer ?
Puissent-ils les uns et les autres, les unes et les autres, méditer ce proverbe africain :
« Tout seul on va plus vite. Ensemble on va plus loin »
Oui, en ce début février, « l’horloge politique » a repris sa course avec la préparation du budget 2015 de notre Ville qu’on pourra « boucler » grâce à notre saine gestion et à nos efforts, mais avec, derrière, des budgets 2016 et 2017 encore plus difficiles,
avec un même exercice à la MEL, (Métropole Européenne Lilloise), un exercice rendu plus difficile de par le jeu de certains acteurs locaux de droite préoccupés par leurs destins nationaux en 2017,
avec surtout l’engagement partenarial de beaucoup d’acteurs économiques, culturels, sportifs, associatifs sans oublier la masse de nos élus locaux…
On peut espérer que le peuple aujourd’hui aveuglé, saura regarder en face la réalité du FN et de bon nombre de ses cadres et dirigeants (cf les ennuis actuels de son trésorier).
On peut l’espérer… Mais sans certitude au point où on est.
On peut espérer au niveau européen que l’aventure grecque nous aidera à retrouver le sens historique du projet européen et pas l’exact contraire…
Je voudrais vraiment y croire.
On peut se rassurer un peu après le résultat de la législative partielle dans le Doubs (si on sait se contenter de peu…).
On peut espérer que l’affaire du Carlton n’aggravera pas trop l’image d’une certaine classe dirigeante…
Je voudrais vraiment l’espérer.
On doit vivre comme « un bel éclair de vie » l’aventure (rappelée cette semaine) de la dynastie Casadesus, de Gisèle née le 14 Juin 1914 à Caroline en passant par Jean-Claude.
Il en est de même, nombreux sans doute, qui se féliciteront du succès annoncé au Grand Stade de Villeneuve d’Ascq de Johnny Hallyday en octobre prochain après l’Euro du Basket en septembre et avant l’Euro de foot en 2016.
C’est sûr que, malgré tout, il faut mieux être optimiste que pessimiste… mais quand même…
Avec donc cette citation pleine d’espoir pour terminer :
« On ne peut jamais être sûr que, au cas où les choses changeraient elles seraient meilleures, mais il est sûr que on veux qu’elles soient meilleurs, elles doivent changer ».
Elle reste ma feuille de route pour le temps qui me reste…