LMCU : Intervention de G Caudron au nom de RC sur le DOB

Après de nombreuses années de laxisme budgétaire de la part de l’Etat et une dernière décennie où, entre 2002 et 2012, les déficits publics s’étaient accrus de plus de 100 % tandis que la dette de la France s’envolait de plus de 300%,

le gouvernement a du, au creux et donc au pire d’une période marquée par une faible croissance et un niveau de chômage élevé engager un programme de réduction drastique de ses dépenses.

 

Parmi les dépenses budgétaires de l’Etat, il y a les dotations versées aux collectivités territoriales qui, rappelons le ne sont pas des « largesses » de sa part sans motifs ni raisons. Certaines couvrent des dépenses faites par elle pour son compte, le compte de l’Etat.

D’autres compensent des réductions de ressources par l’Etat supprimées.

Des dernières, enfin, sont des dépenses nécessaires de solidarités.

 

Mais quelqu’en soient leurs raisons elles pèsent bien sûr aujourd’hui sur le budget de l’Etat.

L’addition des mesures annoncées est très lourde pour les collectivités : 11 milliards d’€ entre 2015 et 2017

 

Dans toutes les collectivités la question est donc aujourd’hui la même :

  • Comment maintenir la solvabilité des comptes ?
  • Comment conserver un bon niveau d’investissement et bien entendu un niveau équivalent de services publics ?
  • Et, si possible, comment donc équilibrer le budget sans augmenter le taux d’imposition ?

 

3 leviers sont activables pour cela :

 

  • En faisant des économies de fonctionnement
  • En baissant le montant des investissements
  • En recherchant des recettes nouvelles

 

Alain Bernard notre 1er Vice-Président,

VP aux finances nous a présenté avec sérieux et clarté un cadre de discussion. Au nom de mon groupe RC je l’en remercie :

 

  • Epargne nette cible de 100 million d’€ /an
  • Réduction modérée de 10 % du montant des investissements
  • Baisse des dépenses de gestion de 10 millions par an

 

Nous prenons acte de cette base de travail !

 

Sachant que nous sommes nombreux ici qui ne saurions admettre une baisse des dotations de Lille Métropole, la MEL, aux communes qui, comme pour l’Etat, compensent à peine des baisses de ressources décidées en particulier en 2002 avec la TP.

 

S’il faut les remettre à plat il faut TOUT remettre à plat car ce ne sont pas les seules contributions financières dont disposent les communes de la part de notre établissement.

 

En matière de dépense de fonctionnement, à la MEL, on fera sans doute comme ailleurs en 2015. On « grattera » un peu partout … avec les limites de l’exercice.

En matière de dépenses d’investissement le poids de certains secteurs quasiment incompressibles (transport, logement, aménagement) contraindra sans doute d’autres secteurs.

 

C’est le cas de celui dont j’ai la délégation où, là, des baisses d’économies de l’ordre de 25 % à 30 % risquent de s’imposer car non pas à calculer par rapport à 2014, mais par rapport à ce que l’on prévoyait en 2015, 2016 e t 2017 pour réaliser les décisions DEJA PRISES durant les années précédentes.

 

Des choix stratégiques seront à faire que l’on a commencé à préparer qui :

 

  • Prioriseront des opérations de centralité réalisables à court et à moyen terme,
  • Recalibreront de très grande et coûteuses opérations en les étalant un peu sans les remettre en cause,
  • Faciliteront des opérations privées et rentables chaque fois que possible dès lors qu’elles vont dans le bon sens et qu’elles n’impliquent pas des dépenses communales que les communes ne décideront pas de supporter

 

Ces choix devront être fait d’ici février 2015 dans le cadre de la préparation du BP 2015. Ce sera difficile, très difficile , mais comme dans nos communes on n’a pas d’autres choix que d’y arriver.

Et j’espère qu’au-delà de nos différences voire de nos divergences, ici à la MEL, contrairement à ce qui se passera sans doutes dans nos communes,

on ne s’étripera pas au nom de guerres de positions politiciennes où les minorités combattent ici ce que majoritaires elles proposent ailleurs.

 

J’ajoute et j’en termine en rappelant qu’il nous faut sans doute nous inscrire dans la durée n’ayant pas entendu dans les propositions «des prétendants à la succession en 2017» des promesses de retour aux vaches grasses pour les collectivités.

 

Bon courage donc à notre Président, à notre Premier Vice-Président et à nos services.

 

Ils savent pouvoir compter sur nous si, bien sûr, certaines « lignes rouges » ne sont pas franchies… des lignes dont j’ai esquissé les pointillés… à toutes fins utiles.

 

Gérard Caudron

Groupe Rassemblement Citoyen

19 décembre 2014

 

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