Carnet n° 323 du 10 novembre 2014

« Là où il y a une volonté, il y a un chemin »

 

Voilà une belle et forte citation que l’on sait attribuée à de nombreux personnages historiques et politiques.

 

Parmi eux, pour certains, son auteur est Jean Jaurès, pour d’autres Sir Winston Churchill. On cite aussi Vladimir Ilitch Oulianov dit Lénine, sans oublier, bien sûr, François Mitterrand qui en a fait une ligne de conduite…

 

Une belle et forte citation, disais-je, qui avait le mérite, en d’autres temps, de dire sa conviction du rôle essentiel de l’Homme dans la conduite des affaires du Monde et de son Pays alors qu’aujourd’hui, elles semblent conditionnées sinon conduites par les marchés financiers, les bourses, les agences de notation, voire les patrons des grands groupes multinationaux

 

Notre Président de la République actuel s’y est essayé quand il s’est engagé à inverser la courbe du chômage. On en a malheureusement vu les résultats…

 

Est-ce à dire qu’elle est aujourd’hui obsolète ? Je ne le pense pas.

 

Il faut en effet une volonté pour tracer et montrer un chemin, ce qui ne veut pas dire qu’une fois tracé et montré ce chemin sera (de par je ne sais quel tour de magie) déjà parcouru.

 

Tout le problème est là : chacun voudrait que le Monde tourne au rythme des tweets.

 

Comme s’il suffisait de vouloir pour avoir !

 

–        Pour changer l’économie, il faut du temps.

–        Pour reformer l’État, il faut du temps.

–        Pour réduire les déficits, il faut du temps.

–        Pour créer des emplois, il faut du temps.

–        Pour une nouvelle croissance, il faut du temps.

 

Tous les Présidents de la République récents et leurs Premiers Ministres se sont heurtés à ce mur des réalités (à côté duquel le mur de Berlin, dont on a hier commémoré la chute il y a 25 ans n’aura été qu’un bien modeste château de sable…).

 

Le résultat est que, faute de résultats immédiats et tangibles, on ne trouve plus vraiment de femmes et d’hommes politiques volontaires et capables d’exprimer une volonté forte et de montrer un chemin, condamnés qu’ils sont à se justifier en permanence dans toute une série de situations et de problèmes quotidiens aux expressions et exigences souvent, sinon toujours, antagonistes…

 

J’entendais à la radio, il y a quelques jours, un philosophe nous rappeler le sens du mot « conversation », un échange d’informations entre individus à l’issue duquel certains auront pu être convaincus du contraire de ce qu’ils pensaient au départ.

 

Le problème, est là : en politique a-t-on jamais vu quelqu’un changer de position à l’issue d’un débat ou d’une conversation ?

 

C’est certainement une des raisons pour laquelle je n’ai jamais essayé (ou on ne m’a jamais demander d’essayer) de « me frotter » aux sommets de l’État en dehors de mes conversations avec le Président Mitterrand. Mes volontés n’auraient jamais eu de poids suffisant pour déboucher sur des chemins carrossables.

 

Heureusement, je pense qu’il en aura été (et qu’il en est toujours) autrement pour ce qui concerne Villeneuve d’Ascq, ma ville, depuis la fin des années 70 du 20ème siècle, où j’ai su recalibrer et maîtriser une Ville Nouvelle qui aurait sans cela (comme bien d’autres) dérapé douloureusement si je ne l’avais pas fait,

 

jusqu’à aujourd’hui avec ma volonté, avant de quitter mes responsabilités, de faire de notre belle et grande ville qu’elle est devenue un des pôles les plus dynamiques et rayonnants de Lille Métropole pour les décennies à venir.

 

Qui peut dire que nous ne sommes pas déjà bien engagés sur le chemin tracé ?

Mais c’est vrai qu’il faut du temps pour cela, beaucoup de temps…

 

Je le rappelais d’ailleurs samedi dans mon discours d’inauguration de la tribune du stade Jean Jacques, un projet pensé depuis 2007, en fonctionnement 7 ans plus tard.

Et il en est de tout ainsi, en particulier pour les projets de logements, à qui il faut, en moyenne, 5 ans pour y accueillir les premiers locataires.

 

C’est François Mitterrand qui le disait ainsi à sa manière :

 

« Il faut laisser du temps au temps ».

 

Somme toute, pour réussir, il faut conjuguer : une volonté, un chemin et du temps pour le parcourir.

 

C’est plus simple au niveau d’une commune qu’au niveau de l’État… Et c’est pour moi une fierté d’avoir su réussir cette conjugaison à Villeneuve d’Ascq.

 

A un autre niveau, LMCU, je m’y suis employé et je m’y emploie dans les tâches et délégations qui m’ont été confiées par Martine Aubry hier et par Damien Castelain aujourd’hui. Mais à ce niveau aussi, j’ai agi et j’agis pour toujours faire passer l’esprit de rassemblement sur des divisions politiciennes artificielles.

 

Je pense qu’on en reparlera bientôt aussi au niveau du Département et de la Région où « les politiques du pire » pourraient nous conduire au pire…

 

J’ai une volonté ! Sera-t-elle suffisante pour trouver un chemin ?

L’avenir nous le dira bientôt.

 

C’est ce que l’on s’est dit mercredi dernier en réunion plénière de notre mouvement « Rassemblement Citoyen ».

Puisse ce qui se passe, ses dernières heures, au niveau de l’État ne pas déstabiliser davantage encore la vie publique et sa vision déjà négative qu’en ont les citoyens !

Puisse chacun se rendre compte de l’importance du travail quotidien, de ce qui se fait dans nos communes pour nos citoyens !

 

N’oublions jamais les fragilités de la Paix et de nos Démocraties.

 

J’avais visité Berlin avec un groupe de jeunes européens quelques mois après le début de la construction du mur en 1962. J’ai vécu sa chute avec le Parlement Européen en 1989.

 

Aujourd’hui j’adhère aux reproches faits à l’Europe et aux États Unis par Mikhaïl Gorbatchev de n’avoir pas su avoir l’attitude responsable et respectueuse vis à vis de la Russie après ces événements… ce qui nous conduit aujourd’hui à un début de guerre froide.

 

La défense de la République, celle de la Démocratie et celle de la Paix sont autant de combats quotidiens qui impliquent des règles strictes qu’il faut faire respecter par tous sans outrance ni laxisme…

Et cela passe dans nos villes par la nécessité de lutter contre toutes les formes de délinquance et d’incivilités.

 

Quand aujourd’hui on rappelle qu’à la Haute Borne, après plus de 40 procédures judiciaires contre les désordres, et coûteux dégâts, des « gens du voyage », le Préfet n’est pas capable de les empêcher, on s’interroge sur les raisons réelles de cette situation intolérable…

 

Pour terminer ce 323ème carnet, je reprendrai une image scintillante de mille feux à l’Espace Concorde avec Fossilium pour sa 30ème édition et ses milliers de visiteurs.

 

Ça aussi : c’est Villeneuve !

 

Avec, cerise sur le gâteau, une belle citation de Bernard Pivot :

 

« Rêver, c’est se souvenir, tant qu’à faire des heures exquises… C’est laisser son esprit vagabonder entre le désir et l’utopie ».

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