« Le retour de Nicolas »
En cette fin d’un été 2014 qui ne nous aura rien épargné : pluies, fraîcheur, chaleur, orages, tornades et inondations, sans compter catastrophes, épidémies, conflits et guerres, à l’avant veille de l’automne annoncé cette année le 23 septembre à 2h du matin,
la nouvelle est tombée : Nicolas est de retour ! …
Comme s’il était jamais parti… En dehors du fait qu’il avait été congédié par les Français un certain 6 mai 2012.
« Le retour de Nicolas », une expression qui en rappelle au moins 2 autres : « le retour de la momie » et « le retour du Jedi », (célèbre personnage de fiction de Star Wars).
A chacun de choisir celle qui lui sied le mieux…
Honnêtement et quoiqu’on pense par ailleurs de lui, de son successeur, de la situation laissée en 2012, de celle d’aujourd’hui, il est difficile de voir en lui « un sauveur », une alternative crédible et surtout l’homme de Rassemblement dont la France a besoin.
Quant à imaginer qu’il veuille et qu’il puisse faire de l’UMP un mouvement rassembleur aux méthodes et discours modernes et donc adapté aux nécessités de lutte contre la crise, c’est faire peu de cas de sa composition, de son conservatisme dur (à défaut toujours d’être pur), de ses nouveaux (et nouvelles) « gardes rouges » que l’on voit dans les conseils municipaux et que mars 2014 a renforcé.
Comment oser parler d’ouverture quand on les entend refuser toute forme de dialogue en terme d’idées voire de langage ?
Il suffit d’ailleurs d’écouter les alliés d’hier de l’UMP et ses opposants internes dans la guerre des chefs qui les déchire encore pour comprendre que M. Sarkozy est tout sauf « un homme de rassemblement ».
Moi qui, ici et là, ait pris l’engagement vis-à-vis de moi même de ne plus mêler ma voix aux concerts des vociférations politiciennes je me retrouve, chaque lundi en écrivant un nouveau carnet, dans ces mots de Marguerite Duras :
« Écrire… c’est hurler sans bruit »
Car il est vrai que même si on a décidé de ne plus le faire, on a envie de hurler, quand on voit la bêtise humaine à tous les niveaux, de l’international au plus proche de nous, avec ses intégrismes, ses incivilités, ses excès et ses violences qui conduisent au pire, à l’extrémisme de droite et au populisme que l’on sait aux portes du pouvoir…
Qui à gauche pourra contribuer à éviter ce scénario catastrophe ? De Martine Aubry à Manuel Valls en passant par Laurent Fabius avec leurs tempéraments respectifs et leurs orientation différentes… La réponse leur appartient.
Qui à droite ? D’Alain Juppé à François Bayrou en passant par quelques « jeunes pousses » qui se cherchent et qui cherchent surtout à ne pas se tromper de leader en vue des prochaines échéances électorales cantonales et régionales 2015.
J’avoue qu’à leurs âges, avec François Mitterrand, Jacques Delors, Laurent Fabius et même Lionel Jospin, c’était plus facile…
A méditer peut être à ce stade, cette citation de Jean Paul Sartre :
« Dans la vie on ne fait pas ce que l’on veut mais on est responsable de ce que l’on est », et j’assume cette responsabilité…
Et assumer ce que je suis, c’est pour moi aujourd’hui de continuer à travailler au service de Lille Métropole et surtout de Villeneuve d’Ascq, jour après jour et heure après heure, pour remplir au mieux mes engagements malgré la crise et ses répercussions financières, pour « essayer de faire » sans avoir tous les moyens pour cela, pour innover avec bon sens et intelligence et c’est là qu’un esprit de rassemblement pourrait aider dans nos communes à l’instar de ce que nous avons réussi à faire à LMCU où les mêmes nous approuvent sur des dossiers sur lesquels ils nous combattent dans nos villes.
J’en ai eu bien des illustrations cette semaine dans plusieurs comités de pilotage de grands projets urbains dans des villes de diverses sensibilités, dans un colloque de la « Fabrique de la Ville », lors de la première pierre du Learning Center de Lille 1, en bureau LMCU où nous avons validé des conditions de l’accueil de la finale de la Coupe Davis au Grand Stade, lors d’une cérémonie pour rappeler l’œuvre d’un grand architecte Maurice Salembier, et d’une autre en hommage d’un ancien élu qui nous a quitté il y a quelques mois, Jean Cailliau.
Je l’ai vécu aussi en parcourant une grande partie des 28 lieux des Journées du Patrimoine, ses dizaines d’animations originales devant des milliers de visiteurs, une belle illustration supplémentaire de ce que j’aime à appeler :
« Villeneuve d’Ascq, la différente ».
Car là encore comme il y a une semaine à la Foire aux Associations, la réussite passe par le rassemblement, l’addition des énergies aux delà des différences et des divergences et donc en refusant les manœuvres politiciennes qui visent à transformer toute occasion de débat et d’action en occasion de déchirements et de promotions personnelles dont certaines sont des adeptes exacerbées sous la couverture bienveillante de certains médias.
Et pour en revenir aux risques déjà évoqués plus haut, comment peuvent-elles ne pas se rendre compte que les risques pour elles sont plus grands que pour moi, qu’elles ont plus à perdre que moi dans une situation politique de plus en plus délétère qui fait le lit du populisme, des jacqueries, de l’extrême droite et des intégrismes religieux ou autres.
Si, comme la dit Léonard de Vinci : « Tout obstacle renforce la détermination », on comprendra mieux peut être pourquoi la mienne est encore là.
Puissent les nouveaux (nouvelles) « gardes rouges » et les « jeunes pousses » des appareils politiques oser affronter de face ces obstacles plutôt que de toujours les contourner.