Carnet n° 312 du 25 août 2014

«Un été pourri… »

 

Orages, tempêtes, pluies et températures «  au dessous des normales saisonnières « , rien ne nous aura été épargné cet été en France du point de vue de la météo.

 

(Ceux qui, comme moi, ont su profiter ce dimanche d’un beau soleil sur la digue de Malo-les-Bains ont eu raison de le faire quand on voit le temps de ce lundi)

 

Le pire c’est qu’en France et un peu partout dans le monde, en dehors même de la météo, l’été 2014 n’aura pas été meilleur…

 

Au Moyen Orient, le Hamas, pour la Xième fois, a rompu la Xième trêve en envoyant sur Israël des centaines de roquettes qui ont, bien sûr, provoqué des ripostes sanglantes de l’armée Israélienne.

 

En Syrie, le Jihad islamique marque des points contre le régime en place avec, au compteur, plus de 200 000 morts, ce qui n’émeut pas particulièrement celles et ceux qui défilent pour défendre le Hamas pas plus que ces dernières ne s’émeuvent des actions meurtrières des tenants de «  l’Etat islamique en Irak et au Levant « 

 

Tous ces bains de sang me donnent la nausée, quel qu’en soient leurs auteurs, mais je crains que le pire est encore devant nous si «  les forces de vie » qui subsistent encore dans cette région et dans chaques religions ne reprennent pas le pas sur «  les forces de mort ».

 

Encore faut-il que chacun accepte de négocier et de faire des compromis pour que tous aient leurs places dans le respect des droits et des différences des autres.

 

On en est loin en ce 25 août 2014.

Pour autant, ce que je connais du Moyen Orient et des peuples qui y vivent ne m’empêche pas de penser qu’après le pire, si « le plus pire » est toujours possible, le meilleur n’est jamais à exclure.

 

Et c’est pourquoi je ne cesserai jamais de plaider en Palestine pour 2 Etats Israélien et Palestinien, cohabitant en Paix… sinon ou à défaut enharmonie.

 

Et à ceux qui refusent cette solution je dis qu’ils sont les premiers fauteurs de guerre qu’ils soient Israéliens ou Palestiniens, défenseurs des uns ou protagonistes des autres.

 

En Europe même, en Ukraine, à sa frontière avec la Russie, «  la marmite bout «  qui menace d’exploser à chaque instant.

 

En Afrique, des conflits de toutes tailles se partagent les privilèges des meilleurs tueurs avec le Virus Ebola.

Et je passe sur tous les conflits qui ont quitté «  la une «  des médias sans pour autant s’être éteints, par exemple en Afghanistan où des affrontements entre gouvernement, Talibans et forces de l’OTAN continuent (44 000 soldats de l’OTAN sont encore dans le pays).

 

A ce stade, je citerai une fois encore Léonard de Vinci :

 

« Qui nie la raison des choses révèle son ignorance »

 

et pour ce qui me concerne, avec toute la modestie qui sied, une autre qui me va bien :

« Je ne me lasse jamais d’être utile. La nature m’a fait ainsi. »

 

Car si mes connaissances de «  l’international «  et du Moyen Orient acquises durant mes 15 années européennes peuvent être utiles, celles qui résultent de 50 ans de militantisme dont 38 ans de vie électives ne le sont pas moins !

 

C’est ce qui m’a conduit il y a une semaine à entrer pleinement dans le débat sur la ligne économique et politique du gouvernement Hollande sous le titre de mon 311ème carnet : « Les paris perdus de François Hollande. »

 

Sans auto-flagellation, ni surenchère, sans nier la nécessité de réformes de structures et de retour aux équilibres financiers mis à mal par 10 ans de pouvoirs UMP,

il faut revenir sur certaines des mesures annoncées (en particulier pour les communes) qui vont baisser la consommation et l’investissement et donc nous faire entrer en récession avec ses lots de chômage supplémentaires et de déficits publics creusés…

 

De nombreux socialistes, élus ou non, le disent eux même depuis plusieurs mois.

Arnaud Montebourg et Benoît Hamon ont hier «  posé une bombe «  au sein même du gouvernement suscitant la colère légitime du Premier Ministre et à la démission dès ce matin de ce Gouvernement.

Car à l’instar de Jean-Pierre Chevénement, il est évident que « quand on est Ministre, on ferme sa g… ou on s’en va» et si le ministre ne s’en va pas, il en est écarté.

 

En politique, comme souvent dans la Vie, on ne peut pas jouer gagnant-gagnant.

Reste à voir ce sur quoi tout cela va déboucher dans les prochaines heures…

 

On le voit, nous aurons vécu un été pourri et la rentrée qui s’annonce cette semaine risque de ne l’être pas moins à l’image de la météo d’aujourd’hui.

Pour autant il n’est pas question pour moi de baisser les bras et de cesser de me battre, ne serait ce qu’au niveau des idées, partout, à Villeneuve, à LMCU, à Paris, à Bruxelles et au delà, en repensant à une autre citation de Léonard de Vinci vieille d’un demi millénaire :

 

« le fer rouille si on ne l’utilise pas et l’eau se putréfie si elle stagne. De même l’inaction sape la vigueur de l’esprit. »

 

Qui peut imaginer que je pourrais facilement le supporter et comment j’accepterais de ne rien faire pour l’éviter ou tout du moins le retarder ?

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