Carnet n°810 du 15 avril 2024

APOCALYPSE TOMORROW  ?

Les cinéphiles le et me comprendront, 

le titre de mon 810ème carnet fait écho au titre d’un film de 1979 « Apocalypse now » …

C’est, en effet, à ce titre que j’avais pensé dès vendredi, il y a donc 2 jours, convaincu que j’étais que l’Iran attaquerait Israël avant la fin de Chabbat, jour hebdomadaire de repos pour les juifs  et donc avant samedi soir, une attaque qui pouvait légitimement provoquer une riposte immédiate et massive de l’État Hébreu avec certes , à la clé, le risque d’un embrasement généralisé du Moyen Orient.

Si hier soir, au moment où toutes les chaines de télévision et les stations de radio ont annoncé l’envoi de centaines de drones et de missiles depuis l’Iran et aussi depuis le Liban et le Yémen en direction du territoire et des villes israéliennes, 

on a pu (et j’ai pu penser) que j’allais titrer mon carnet du même titre que le film « Apocalypse now », 

la défense et le sang-froid d’Israël ainsi que de ses alliés ont pu réduire  les destructions physiques sur le territoire israélien sans provoquer de riposte immédiate.

Pour autant, qui pourrait penser qu’Israël en restera là sans riposter à cette attaque massive qui aurait provoqué des dizaines de milliers de destructions et de victimes sans ses capacités de défense ? 

D’où mon titre « Apocalypse tomorrow » (voire « after tomorrow »…), … apocalypse demain ou après-demain.

Qui peut en effet penser qu’après l’attaque massive depuis le territoire iranien (et ceux de ses complices), Israël pourrait accepter de laisser l’Iran poursuivre son avancée vers la possession de la bombe atomique ?

On en connaitra très vite la date qui, pour moi, ne saurait tarder… demain (tomorrow) ou après-demain(after tomorrow)… sinon dans un ou deux jours de plus.

L’important, pour moi, c’est que, contrairement à ce qu’a fait l’Iran hier soir, Israël ne s’en prenne pas aux villes et aux populations iraniennes dont beaucoup n’en peuvent plus du régime des mollahs, mais à leurs installations industrielles et de recherches nucléaires.

J’espère que même Benjamin Netanyahu saura le comprendre.

Depuis hier l’image d’Israël aura cessé de se détériorer et même si ce n’est pas l’essentiel pour les israéliens, Israël et son gouvernement doivent tout faire pour rester sur  cette voie , sachant, quand même, qu’ils ne le feront que si cela ne remet pas en cause leurs existences, ce qui serait le cas si l’Iran se dotait de l’arme nucléaire.

Je me souviens en la matière d’une conversation que j’avais eu avec un haut responsable israélien, d’ailleurs travailliste, quand je présidais entre 1994 et 1999 la délégation Europe-Israël, qui m’avait dit : 

 » Si nous avons su apprécier la peine et la tristesse des démocraties occidentales quand, à l’ouverture des camps de la mort en 1945, elles ont appris les 6 millions de morts de la shoah, nous n’avons pas non plus oublié que ces mêmes démocraties avaient quand même trop fermées les yeux devant ce qu’elles pressentaient … sans oublier les  « ambiguïtés » du Vatican en la matière ni surtout les embrassades entre Hitler et le grand mufti de Jérusalem…,

on peut donc, me disait il, vous assurer que nous nous sommes donné en Israël les moyens pour que cela n’arrive jamais plus, des moyens que nous n’hésiterons jamais à utiliser ! « 

    « Apocalyste now or (ou) after tomorrow ? » au Moyen Orient en ces jours de tous les périls, mais, ne l’oublions jamais non plus, en Europe, 

car si, demain ou après-demain, l’Ukraine était écrasée par les russes de Poutine faute de soutiens suffisants des démocraties occidentales,

qui peut croire que, comme Staline et Hitler, Vladimir Poutine s’arrêterait là ?

Les pays européens frontaliers de l’ex-URSS et de son ex- empire  seraient rapidement impactés et en feraient les frais en beaucoup moins de temps que celui qui a séparé l’invasion de la Crimée et celle de l’Ukraine,… vu la boulimie maladive sanguinaire et exponentielle du dictateur russe.

  Soyons en conscient  car si  on ne veut pas de guerre, dites vous qu’il faut vouloir et savoir s’y préparer pour décourager l’ennemi de nous attaquer.

En Europe, dans de nombreux pays de l’Union et en France, on en a plus conscience 

mais il nous faut passer à la vitesse supérieure en passant à une « économie de guerre » même si elle ne dit pas son nom.

C’est ainsi et seulement ainsi, en ne laissant pas l’Iran et la Russie poursuivre leurs ambitions meurtrières, 

qu’on évitera que d’autres puissances… dont la Chine… « ne se réveillent … » 

sans oublier notre combat vital, au sens propre du terme, contre les terroristes islamistes, aidés par ces mèmes États (et quelques autres qui se font plus discrets mais que l’on connait) ,

des terroristes islamistes que l’on voit étendre leurs aires d’influences, y compris chez nous…

Oui, Mesdames, Messieurs, mes chères lectrices et lecteurs, 

vous le constatez à nouveau à la lecture de mon 810ème carnet que si, « l’heure n’est pas à l’optimisme » ,

             au demeurant, je n’oublie pas qu’il n’est de combats perdus d’avance que ceux que l’on ne mène pas !

Il faut croire en nous, en l’Europe avec de nouveaux  acteurs comme celui que je soutiens en la personne de Raphaël GLUCKSMANN,

croire en la France avec d’autres socio démocrates comme Bernard Cazeneuve, voire même Manuel Valls et quelques autres dont Stéphane Le Foll ou Carole DELGA  et pas que…

Il faut croire en nos villes, en nos communes et en leurs citoyens 

comme à Villeneuve d’Ascq ce weekend où se sont déroulés de multiples fêtes et manifestations culturelleset sportivesdans sous un beau soleil réparateur…, sans bien sûr oublier l’extraordinaire parcours de nos « Guerrières de l’ESBVA » arrivées au sommet de l’Euro League de basket féminin… de beaux prémices avant les JO Villeneuvois qui accueilleront le basket et le handball cet été au Grand Stade.

      Il nous faut, il vous faut et il me faut y puiser des forces pour résister aux menaces de nos adversaires et de leurs complices actifs ou simplement complaisants…

C’est donc avec une citation de Lucie Aubrac que j’en terminerai à cette heure en ce dimanche 14 avril à 14 heures :

   « Le verbe résister doit toujours se conjuguer au présent »

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