Carnet n°798 du 21 janvier 2024

MA VIE

Au sortir d’une période, en ce mois de janvier 2024, plutôt « désagréable » à vivre

à coups de « brailleries » (je persiste et je signe sur le terme utilisé) de « défenderesses et de défendeurs » du mouvement terroriste Hamas 

aux cris de « Israël assassin, Caudron complice » avec des insultes et des menaces à l’appui…, 

sous des « regards politiques » complices, condescendants ou indifférents, 

et tout cela parce qu’en décembre dernier j’avais eu « l’audace » de demander la libération d’otages civils capturés par les terroriste du Hamas en Israël en plus d’un plus grand nombre de civils de tous âges massacrés, entrainant une riposte d’Israël certes légitime mais effectivement douloureuse pour des civils de Gaza qui ne sont pas tous des partisans du Hamas, 

une demande de libération que d’ailleurs M. Poutine qui soutient pourtant le Hamas vient lui-même de formuler, 

une libération sans laquelle aucun processus de négociation ne peut s’engager pour rechercher une cohabitation acceptable 

par ceux des israéliens et des palestiniens qui acceptent de vivre côte à côte pacifiquement même « sans pour autant être obligés de s’aimer »

la semaine écoulée m’a apaisé, un apaisement certes relatif que j’ai voulu résumer par le titre d’une chanson de ma jeunesse d’Alain Barrière, 

« Ma vie », dont je ne citerai ici que les paroles qui illustrent mon état d’esprit de ces derniers jours :

« Ma vie, j’en ai lu des toujours… j’en ai vu des beaux jours… et j’y reviens toujours… 

ma vie, mais c’est long le chemin. »

Tout en traitant, à raison de 7 à 8 heures par jour, les dossiers de la ville de plus en plus difficiles vu le sort imposé par l’État aux collectivités locales et à leurs élus, sans oublier les conséquences des contextes mondiaux et européens, 

tout en essayant d’expliquer à ceux qui s’en plaignent « que la neige c’est normal en hivers » qu’avec plus de 300 kms de rues, de routes, petites ou grandes, de chemins, et d’espaces publics à Villeneuve d’Ascq, nos services ne peuvent être partout à la fois, 

une neige d’ailleurs que souvent les mêmes plaignants paient très cher quand ils vont en montagne pour la retrouver,

j’ai personnellement aimé cette neige et nos lacs gelés en repensant à ces mots de Francis Bossus de Forteresse : 

« Aimons la neige, sinon nous risquerions de briser notre équilibre poétique et d’oublier notre condition humaine, 

et donc, tout en faisant tout cela et peut-être sûrement à cause de cela, 

j’ai repensé à ma vie, fouillé dans mes archives et surtout dans les tréfonds de ma mémoire pour commencer à préparer des documents et des écrits que je laisserai à celles et ceux qui m’auront aimé ou même, pour la plupart, plus simplement apprécié…

Je l’ai fait avec émotion depuis « ma tendre enfance » commencée le 27 février 1945, date de ma naissance dans mon petit village de Royaucourt-et-Chailvet et ses 120 habitants, 

à 1952 quand, avec mes parents et ma sœur, nous sommes arrivés habiter Laon, la ville Préfecture de l’Aisne de 26 000 habitants, 

puis de 1952 à 1962, ma préadolescence, mon adolescence et mon entrée dans la vie d’adulte avec l’obtention de mon bac « mathématiques élémentaires » à l’âge de 17 ans, 

de 1962 à 1966, une première étape lilloise dans une chambre du Vieux Lille, ce qui était le moins cher à l’époque, ma première rencontre avec François Mitterrand au Palais de la bière,  

un premier mariage pour un départ de 2 ans à Clermont-Ferrand, son Puy de Dôme et le Plateau de Gergovie de septembre 1966 à  1968 

et de 1968 à 1976, 

de « mai 68 » à Clermont-Ferrand à ma première élection villeneuvoise qui m’a fait siéger en Conseil Municipal le 27 février 1976 le jour donc de mes 31 ans, 

trois périodes donc avant d’aborder à mon rythme près de 50 ans d’une vie publique qui bientôt s’achèvera « plus ou moins facilement » 

compte tenu d’une loi de la nature que j’appelle « la loi des prédateurs »c’est-à-dire le moment où les vieux, les malades et les blessés sont autant de proies faciles pour celles et ceux qui après s’être courbés sinon couchés devant eux, par craintes ou lâchetés, se décident de les attaquer sans trop de risques et de les achever d’un air satisfait, à l’image de ceux qu’on appelle dans toutes les guerres victorieuses « les résistants de la dernière heure ».

J’ai commencé à le faire et je le ferai demain , sans fard, non pas en forme de « Mémoires » dont j’ai toujours dit que 

« les mémoires des hommes politiques sont à l’Histoire ce que Violet Leduc est à l’architecture », (même si nous devons beaucoup à Violet Leduc pour ce qu’il a apporté à la connaissance de notre Histoire) ,

mais en reprenant au même rythme, en désordre et en vrac ce que notre mémoire nous rappelle … de multiples moments, souvenirs, anecdotes… 

dans un complet désordre… durant nos nuits,  nos rêves et aussi  nos rencontres avec des événements des hommes, des femmes et des moments qui nous  rappellent ces souvenirs sans trop savoir vraiment ni pourquoi ni comment…

Toute ma vie  me suis fixé un seul objectif, avec toutes ses contraintes, celui d’appliquer cette maxime de Georges Bernanos : 

           « on ne subit pas l’avenir, on le fait. »

Autrement dit si dans la vie tout ne dépend pas de nous, beaucoup dépend de nous , 

et donc en forme de « discours à la Jeunesse », (comme l’a fait Jean Jaurès en d’autres termes de bien meilleurs qualités ) 

je dis à nos jeunes et à notre jeunesse : 

« quand vous vous sentez « victimes » de vos origines et de vos conditions « d’apprentissage de la vie » au regard de ceux, bien plus privilégiés, qui vous entourent, plutôt que de vous enfermer dans vos difficultés, de vous replier sur vous -même ou de vous soumettre « à des leaders de de pacotille », 

redressez vous, battez vous et, comme moi m, vivez et gagnez!

dites vous au fond de vous en regardant ces entourages : « je vais me battre pour qu’un jour, vous montrer que j’ai mieux réussi que vous ! »

C’est ce que le petit campagnard que je fus, issu de l’immigration polonaise par sa mère, s’est toujours dit, ce qui m’a servi de moteur dans tous mes engagements et conduit à me relever chaque fois qu’on avait cru m’avoir abattu… 

C’est ce que je ferai jusqu’à la fin de ma vie…avant de regarder la mort en face !

Qu’on se le dise dans certains milieux, et, dans la vie publique, chez mes adversaires ainsi que même chez certains que l’on appelle improprement 

des « amis politiques », une expression constituée de deux mots parfaitement contradictoires tout comme l’est l’appellation d’ « Intelligence artificielle »…

Comme l’a dit Nelson Mandela « Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends »

Pour moi à l’heure où je pourrais, comme beaucoup, profiter d’une retraite « bien méritée » comme le disent beaucoup de ceux qui aimeraient me voir partir plus vite, je pense avec Thucydide un historien grec, peut-être mort  assassiné vers l’an 400 a. J-C. , que dans la vie : « Il faut choisir, se reposer ou être libre »

Moi j’ai choisi d’être libre jusqu’à  ma fin de vie …

Et pour en revenir aux flocons de neige présentés par les médias comme un nouveau « Jour d’après »  (film bien connu), 

après nous avoir présenté des températures de – 5° à – 6° comme des « froids sibériens »,

« Le temps c’est comme un flocon de neige. Pendant qu’on se demande ce que l’on va faire … il fond. »

Je terminerai ce 798ème carnet par une citation de Jacques Prévert qui doit nous inciter à vivre les petits bonheurs qui nous sont finalement souvent offerts alors que , trop souvent aussi , on ne s’en rend pas vraiment compte :

                     « J’ai reconnu le bonheur parfait au bruit qu’il faisait en partant. »

Alors, en 2024 , cher(e)s lecteurs : n’attendez pas le moment de ce départ pour en profiter !

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