UNE VALSE À MILLE TEMPS
Mes « fidèles lecteurs » (comme j’aime à vous appeler) dont certain(e)s le sont depuis le début de la série de carnets commencée en 2009 (et qui en est aujourd’hui à son 775ème), d’autres ayant même connu certains de ceux publiés sur minitel puis sur ordinateur de 1988 à 2004,
mes « fidèles lecteurs », disais je, savent que mes carnets ont évolué au fil du temps ,
d’un aspect au départ purement descriptifs … à des carnets aux dimensions « politico-philosophiques » croissantes.
Il s’en est suivi une évolution des titres (qui n’ont d’ailleurs pas toujours existé) qui, soit sont en lien direct avec ce que je viens de terminer d’écrire, soit sont « le point de départ » de l’écriture elle-même de 7 ou 8 pages manuscrites, et ce, à partir d’une citation ou d’une chanson qui m’a trotté dans la tête la nuit précédente, un titre donc qui orientera le déroulé de mon carnet.
C’est le cas encore aujourd’hui avec « la valse à mille temps » de Jacques Brel qui en 1959, fit « fleurir » le premier temps de « sa valse ».
Comme très souvent, cette rencontre du titre d’une chanson avec le titre de mon carnet ne préjuge pas de mes textes qui sont, la plupart du temps, bien différents… mais plutôt, sinon toujours, de « l’esprit » de mes pages d’écriture.
« La valse à mille temps » est pour moi en effet une belle illustration de toute vie à travers ses temps, ses étapes et ses images que ce soit de la vie personnelle ou de la vie publique …
C’est ce voyage que j’aime faire dans ma vie publique vu que j’avoue retrouver davantage de motifs de satisfaction dans ce voyage public que dans le voyage privé qui, on s’en doute, a beaucoup souffert des conséquences de l’autre…
Certes, je n’en suis pas encore, et n’en serai jamais, à « Mille temps » mais quand même à quelques centaines … ,
quelques centaines dont je vous épargnerai, rassurez-vous, la lecture pour m’arrêter aujourd’hui sur « deux temps de la valse » séparés de 40 ans entre 1983 et 2023 suivi d’un saut dans la quarante et unième à venir en 2024, … tout en évoquant d’ores et déjà le saut de 50 ans en 2026 entre mon premier « pas de danse » pour Villeneuve d’Ascq en 1976 et une « forme d’apogée » en 2024-2026, … 2026 une date qui verra mon départ, d’où mon envie d’en parler bientôt plutôt que d’attendre « les grandes phrases creuses » habituelles en ces moments…pour saluer votre « départ » …
1983, 2023 … deux « temps » de la valsequ’illustrent principalement (et pas que…) les 40 ans de l’inauguration du Musée d’Art moderne en mai 1983, la mise en service de la première ligne de métro entre Villeneuve d’Ascq et Lille par François Mitterrand et, on l’oublie souvent, la décision conjointe (à ma demande) de notre ville, de la Communauté urbaine et de l’État de sortir Villeneuve du statut de ville nouvelle et donc de dissoudre l’EPALE (Établissement public d’aménagement de Lille Est), faisant de nous la première des 9 villes nouvelles françaises à se terminer, une décision importante prise grâce au Président de la République François Mitterrand ainsi qu’au Président de la CUDL et de l’EPALE, Arthur Notebart .
- Quarante ans donc qui ont fait de Villeneuve d’Ascq une ville qui était en 1983 encore en chantiers et très morcelée… pour devenir 40 ans plus tard la grande ville rayonnante et attractive au point qu’en 2023 elle accueillera 5 grands matchs des « mondiaux de rugby » après avoir, depuis 10 ans, accueilli toute une série de grands évènements sportifs internationaux et français en football, basket, rugby et tennis… et ce, avant de plonger dans l’année olympique 2024 des JO de Paris, avec des compétitions de basket et de handball… une fierté indicible malgré les difficultés et les contraintes d’un parcours qu’on a peine à imaginer, en en faisant aussi un évènement qui insèrera une série d’évènements sportifs villeneuvois labélisés VA2024 qui montrera, si nécessaire encore, la richesse sportive de Villeneuve d’Ascq dans toutes les disciplines … avec des mentions particulières pour les sports féminins et pour l’ handisport.
- Un « temps de la valse » cette année 2024, 20 ans tout juste après un autre temps, c’était en 2004, avec notre candidature aux JO 2004 (qui finalement eurent lieu à Athènes…), un temps fort qui se déroulera au Grand Stade Pierre Mauroy, mais aussi dans d’autres équipements municipaux pour ce qui est des « préparations », sans oublier une Résidence Olympique aux portes du Stadium, autre équipement sportif majeur de notre métropole au cœur de notre ville dont la construction commença en 1973, et donc … « autre temps de la valse »… il y a 50 ans…
2024, « une année pas comme les autres », avec une grande saison du LOSC qui commence, un LOSC qui joue à Villeneuve tous ses matchs « à domicile », un match des Six Nations de rugby France/Italie le 25 février 2024 avant bien sûr les JO du 27 juillet au 11 août 2024
Que dire de plus avant un jour prochain d’aborder « le temps » 2026, 50 ans après « le temps » 1976qui vit passer la ville de Villeneuve d’Ascq en 1976 sans budget, sans administration à sa taille, morcelée, divisée, rejetée même par une partie des siens et surtout convoitée par Pierre Mauroy pour agrandir Lille (et lui assurer, pensait-il, un coussin électoral), à la ville de Villeneuve d’Ascq de 2026 dont tout montre qu’elle est , au moins , sur une des 3 marches du « podium » de la MEL
Que dire de plus ? Sinon répéter que si nous y sommes arrivés c’est parce que nous étions nombreux à nous y mettre, ensemble, au-delà de nos différences voire de nos divergences en termes politiques, économiques, architecturaux, dans beaucoup de domaines, et ce qui nous permet aujourd’hui d’être une ville de l’innovation sous toutes ses formes, une ville universitaire reconnue ,une ville citoyenne active , une ville nature et nourricière…vitale au 21 -ème siècle pour n’en citer que les aspects principaux… eux-mêmes bien à l’image des « temps de la valse », le tout enfin, grâce à ma volonté constante de toujours rassembler, convaincu que je suis « qu’il n’est pas nécessaire d’être d’accord sur tout pour bien travailler ensemble » et surtout « si seul on va parfois plus vite, ensemble on va toujours plus loin. »
Quelle image que « cette valse à mille temps » pour décrire nos cinq dernières décennies villeneuvoises…!
Qu’il est dommage que les « mille temps » du reste du monde ne nous procurent pas les mêmes joies… entre « les temps » de l’agression de l’Ukraine par Poutine , le sombre « temps » que l’on voit poindre sur la frontière entre la Pologne et la Biélorussie et le temps d’une Afrique en crises, en divisions et en guerres , une Afrique qui n’a vraiment pas besoin de cela vue sa démographie et les effets sur elle du dérèglement climatique,
sans oublier « le et les temps » de violences et d’émeutes un peu partout, d’accidents et de drames, d’un COVID qui revient… le tout conduisant à un « futur » qui angoisse à juste raison notre jeunesse.
Alors et pour conclure, je le redis :
l’avenir ne se prévoit pas, il se construit et il dépend de chacune et de chacun d’entre nous qu’il soit le moins mauvais possible sinon le meilleur !
C’est mon crédo et c’est ma volonté que je voudrais tant voir largement partagés…
Somme toute, cette « valse à mille temps » de Jacques Brel, contribue, quand je l’écoute, à conforter cet « invincible espoir » de Jean Jaurès que j’ai , moi aussi depuis toujours , autréfonds de moi-même…