Carnet n°758 du mercredi 12 avril 2023

« On ne peut gouverner en se contentant de gérer les apparences »

S’il m’arrive très souvent dans mes carnets d’adresser à travers le temps au Président Macron des «conseils» sinon des «injonctions» de François Mitterrand qui remontent pourtant à 40, 50, 60 ans… voire davantage, 

ce n’est pas seulement parce que je suis fier d’être de la «Génération Mitterrand» ou parce que je l’ai beaucoup vu, écouté et lu, ce qui n’est pas le cas de «génération des marcheurs», 

c’est parce qu’ils sont marqués d’un tel bon sens, d’une telle connaissance du monde et de l’Homme, que beaucoup d’entre eux «n’ont pas pris une ride», à un point tel qu’ils sont toujours d’actualité et donc «utiles» en ces temps difficiles et périlleux  , des temps « qu’en d’autres temps » François Mitterrand et Charles de Gaulle ont  connu…

Qui peut en effet ne pas se rendre compte «qu’on ne peut pas gouverner contre les gens», que «la Liberté et la Démocratie exigent un effort permanent», que «l’Homme politique doit avoir le sens de l’Histoire», que «la force de la Démocratie c’est de donner la parole aux citoyens», 

des citations donc, des conseils sinon des injonctions que le Président Macron feraient bien d’apprendre à défaut d’avoir pris le temps de le faire durant ses études d’abord , dans les milieux financiers ensuite, et dans le sillage puis «l’attelage» de François Hollande enfin…

Celle qui titre mon 758ème carnet est sans doute moins  » percutante » mais, pour moi, au-delà des orientations et des décisions prises «au débotté» et assénées sans complexe ni bon sens par le pouvoir aujourd’hui en place … , ce qui nous conduit à la situation de la France en ce début 2023, 

«on ne peut gouverner en se contentant de gérer les apparences», une citation moins percutante peut-être, mais bien à l’image d’un style et de comportements qui troublent même un nombre croissant des «proches» et des «vassaux» du Président quand on le voit revenir de chez Xi Jinping comme il était revenu avant février 2022 de chez Poutine avec les mêmes sourires, les mêmes paroles creuses, la même «autosatisfaction» .

Somme toute, pour reprendre un titre d’un organe de presse : «Macron revient bredouille de Pékin comme il était revenu de Moscou», à un moment sans doute choisi pour mieux l’humilier par Xi Jinping qui fait monter la pression guerrière sur Taïwan tout comme celui quand Poutine l’avait fait en lançant ses armées contre l’Ukraine… il y a 14 mois.

Comment peut-on, sur le plan extérieur, oser donner un tel spectacle (même s’il n’est pas le seul à l’avoir fait) quand la France est en pleine crise à propos de son obstination sur les retraites et d’une inflation qui «terrasse» les plus pauvres et les plus fragiles. ?

Et ce, pour que, dans la foulée, à La Haye, il nous offre une image qui illustre bien les conséquences pour lui (ce qui n’est pas trop grave) et pour la France (ce qui l’est beaucoup plus) d’une gouvernance «qui se contente de gérer les apparences» quand il se voit à La Haye aux Pays-Bas, interrompu bruyamment dans un de ses discours emphatiques pour se voir rappeler la crise en France. 

«Du jamais vu» depuis que j’observe la vie politique : «réussir, pour fuir la contestation sur le territoire français, à la retrouver à l’étranger !… (« il faut le faire »)

Une devinette : à quel mot correspond dans le Larousse cette définition  :  qui manque d’ouverture d’esprit, de finesse et qui se laisse facilement abuser  ?

J’en resterai là sur ce sujet tant «il me blesse» au plus profond de moi qui aime mon Pays, ma Patrie, … la France.

Au demeurant, en France même, on ne peut ignorer un paysage et une situation politique qui en sont, en large part, les conséquences…,

car si du côté de la gauche «quelques hirondelles pourraient annoncer le printemps» d’une social- démocratie renaissante grâce à certains socialistes non soumis à Jean-Luc Mélenchon et à certains de ses «gardes rouges», grâce à  Fabien Roussel qui a su montrer qu’il pouvait être un artisan important de cette reconstruction,

à droite chez les LR… ce n’est pas brillant, au Centre  c’est le grand silence, chez les macronistes  c’est «le doute qui s’installe»… et surtout chez  Madame Le Pen  c’est l’euphorie après un sondage qui la donnerait gagnante à 55 % si une élection présidentielle avait lieu aujourd’hui.

Mais qui peut s’en étonner ? Pas moi en tout cas qui ai su, aux Municipales de 2020, éviter d’avoir des élus RN dans notre Conseil Municipal…

Un Conseil Municipal villeneuvois dont la majorité a eu le courage de voter un Budget pour 2023 qui, malgré une crise et des décisions de l’État qui font exploser certaines de nos dépenses sans que les recettes suivent (contrairement à l’État et aux Régions qui profitent de l’inflation grâce à la TVA payée sur chaque produit acheté, ce qui accroit proportionnellement leurs recettes), un budget disais je qumaintient tous nos services publics communaux, l’entièreté de notre soutien à la vie associative et qui alimente le développement accéléré de nos dimensions de Ville Nature et Nourricière !

Un vrai sujet de fierté pour moi face à des oppositions, celles de 2 élu(e)s LR -macronistes présents qui ont voté contre et celle de la «coalition» Verts – LFI qui se sont «abstenus» … (no comment !).

Du beau travail de la part de nos services et des élu(e)s dans leurs délégations, actions et représentations respectives… qui nous ont permis d’y arriver.

Voilà ce que je voulais dire en ce mercredi 12 avril après 3 jours de repos et de « retrouvailles » de ma jeunesse en Normandie… où j’ai, une nouvelle fois, retrouvé les images et les esprits de mes parents et de bon nombre de mes connaissances qui, depuis, sont parties en empruntant un chemin qu’un jour , comme chacun(e) , j’emprunterai à mon tour…

Mais ceci est «une autre histoire» … qui pourtant m’aide, dans le temps qui me reste, à « parfaire » ce que j’aurai réussi à faire durant ma vie en particulier en tant qu’élu depuis 47 ans , mais pas que… avec y compris comme tout le monde les regrets que cela comporte et l’envie de réparer ce qui peut l’être encore…

J’en terminerai avec une dernière citation de François Mitterrand qui peut couvrirces différents aspects d’une vie au contact des autres :

       « La tolérance, ce n’est pas de renoncer à ses convictions, c’est de respecter celles des autres ».


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