Carnet n°752 du 1er Mars 2023

« LE TOURBILLON DE LA VIE »

Si l’expression est bien connue des plus anciens d’entre nous qui ont aimé, quand nous étions jeunes, la chanson de Jeanne Moreau sortie en 1962  et qui porte ce nom,  « le tourbillon de la vie » , avant que , 60 ans plus tard en 2023, ne sorte un film du même nom qui vise à nous « démontrer » que les grands tournants de notre existence sont souvent dus à de petits hasards, ce dont chacun(e) peut se rendre compte quand  « elle (ou il) se penche sur son passé », 

et si c’est particulièrement le cas à partir « d’un certain âge  » lors des jours d’anniversaire comme fut le cas pour moi avant-hier lundi 27 février … avec , avouons-le,  des spéculations sur ce que l’on appelle « l’espérance de vie « , celle qu’on a à 65 ans comme on nous en parle dans le débat sur les retraites ou celle qu’on a quand on a plus de 75 ans et qu’ on voit     » l’horizon se rapprocher  » , une espérance de vie  en plus « sans incapacité » ou au moins  « sans incapacité forte », 

il est sûr que l’image du tourbillon  est de plus en plus visible dans notre vie , dans la vie politique… (en particulier ces dernières années, voire ses derniers mois et même ces dernières semaines)  et davantage encore  dans » la vie médiatique ».

Pour ce qui est de « la vie », ma plongée dans 60 ans de « carnets retrouvés » m’en a confirmé les multiples réalités , en particulier en me remémorant les conditions inattendues en 1976  de mon entrée dans  » une vie d’élu » qui ne me quittera plus depuis et peut-être qui comptera 50 ans si « je tiens le coup » jusqu’en mars 2026… 

et pas que… on s’en doute… même si  avant « ce retour vers le passé  » j’en avais oublié bien des aspects… 

40 carnets retrouvés sont déjà en ligne et « je continue mon voyage… « 

Pour ce qui est de « la vie politique », et même si « les girouettes » d’Edgar Faure ont toujours tourné avec le vent, il faut reconnaitre que depuis 2017 le tourbillon s’est creusé, amplifié et emballé…, à un point jamais connu et arrivé à un tel niveau  que je pense que « les intéressés » eux-mêmes ne s’y retrouvent plus et que , par moment, ils ne savent même plus où ils (elles) en sont…

Il suffit de les écouter et ce, dans tous les partis politiques …, autant de preuves que les valeurs ont cessé d’être leurs principaux moteurs .

Mon troisième domaine est beaucoup plus récent et donc un domaine pour lequel on peut , de plus en plus,  parler  » d’emballement »… , c’est « l’emballement médiatique », un phénomène sans doute dû à la multiplication des médias « à jets continus » dont « l’immédiateté » possible est sans doute un « atout de vente » mais qui a contribué à détériorer le niveau général d’information, de réflexion et aussi de capacité  à classifier, par ordre d’importance, les masses d’informations qui nous arrivent « brutes de décoffrage » sans suffisamment  de vérification…, ce qui fait le succès des « fake news ».

Rappelons-nous ,  car c’est grave, … ce qui s’est passé ces 3 dernières années:

Fin 2019, début 2020, un virus fait son apparition en Chine, peut-être, dit-on, issu d’une « fuite d’un laboratoire » mais sous le regard distant sinon ironique du reste du monde…c’est  le COVID…

Quelques semaines plus tard on ne parle plus que de lui dans tous les médias avec une arrivée en masse d’experts médicaux souvent autoproclamés qui se relaient à qui mieux mieux.

Arrive le 24 février 2022 et l’agression de l’Ukraine par le dictateur Vladimir Poutine qui, sans se soucier des réactions de l’occident et s’appuyant sans doute sur les « câlins » de certains de ses dirigeants (suivez mon regard…) envoie  ses troupes en pensant « régler le sort » de ce pays, de ses dirigeants et de son peuple … en quelques jours.

Très naturellement, cette guerre qui recommence ainsi en Europe fait passer au second plan puis disparaitre le COVID tandis que nos écrans voient apparaitre de « nouveaux experts », souvent d’ailleurs de meilleur qualité,  qui discutent et commentent des images filmées en Ukraine par des journalistes courageux.

La « guerre éclair » n’ayant pas eu lieu du fait du courage des Ukrainiens, du soutien américain à l’Ukraine et de la réaction très positive de l’Union Européenne, l’été et les vacances arrivent chez nous « comme si rien n’était » ou presque… 

et c’est alors qu’en août 2022, la sécheresse et les incendies de forêts  font disparaitre « la guerre de Poutine » de nos écrans avec l’arrivée d’autres experts souvent tout aussi « auto proclamés » et des images d’incendies « à n’en plus finir » avec des chiffres en explosions d’hectares touchés ,de matériels utilisés et d’hommes sur le terrain qui remplacent ceux des contaminations au COVID, des hospitalisations et des décès, tous comme ceux des morts Ukrainiens en lutte pour leurs … et nos libertés.

L’automne et l’hivers 2022 arrivent sous la menace de pénuries et le poids d’une inflation quasiment supérieur à celui de Raymond Barre dans la France d’avant 1981 et de François Mitterrand .

Le 1er anniversaire de l’invasion criminelle Russe approchant du 24 février 2023, les spéculations médiatiques vont bon train sous le thème et la musique « tout peut arriver, y compris le pire, y compris une guerre nucléaire« .

Mais dans le même temps un artiste connu est au cœur d’un terrible accident (que je ne commenterait pas) et le monde médiatique bascule dès le 11 février 2023 pour progressivement remplacer Poutine, l’anniversaire du 24 février 2022  et ses crimes qui « passeront » quasiment dans l’indifférence le jour du 24 février.

Depuis, il faut bien le dire, on ne parle plus que de cet artiste déchu, des bribes d’enquêtes, des suspicions les plus folles et des décisions judiciaires.

Exit Poutine, exit les milliers voire les dizaines de milliers de morts ukrainiens « en défense » sur plusieurs fronts de leur pays …!

Nos dirigeants, en particulier les nôtres en France , sont « à l’arrache « , d’autant plus que Mr Macron a fait le choix « d’allumer le feu » sur le dossier des retraites malgré les graves et périlleux risques de voir notre pays ,pourtant déjà en crise, s’embraser…

J’hallucine devant tant d’inconséquence… !

Car ce n’est pas en passant plus de 10 heures au Salon de l’Agriculture à « discuter » et à « pavaner » que le chef de l’État gardera « une France en marche »

Il y’a tant d’autres choses à faire pour sortir des crises mondiales actuelles « par le haut » en termes d’environnement, d’indépendance industrielle , d’autosuffisance  agricole, de sécurité intérieure et de moyens de défense extérieure !

C’est dans ces moment-là que l’on peut mesurer ce que veut dire être « un grand chef d’État » et l’importance de « l’expérience » qui donne du bon sens en regard des agitations d’une « relative jeunesse » teintée d’inexpérience…

J’arrêterai  là pour aujourd’hui après trois jours de repos dans la verte Normandie sous un soleil hivernal qui m’ont redonné ce qu’il me faut d’énergie pour finir de préparer notre budget communal 2023, pour traiter les problèmes du quotidien et pour préparer l’avenir dans toutes ses dimensions ,

trois jours enfin, qui m’ont confirmé à quel point la France est belle dans toutes ses régions… ,

ce qu’il nous faut absolument préserver et valoriser, une France belle et forte au cœur d’une Europe qui devra  « continuer à compter dans le Monde » pour y défendre nos conceptions en termes de démocraties, de libertés et de laïcité.

En attendant, et pour en terminer, je citerai à nouveau Pierre de Ronsard qui, à travers le temps, nous redonne ce conseil :

                                                                                           « Vivez si vous m’en croyez, n’attendez pas demain, cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie »

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