» Pourtant, mais que la France est belle … «
Plus d’un(e) sans doute de mes lectrices et de mes lecteurs s’étonneront de la dimension particulièrement « optimiste » du titre de mon carnet 723 en ce 8 août 2022.
Je me dois de dire que je m’en étonne moi-même ayant eu jusqu’à hier matin deux idées de titres beaucoup moins souriants :
– L’un, « Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais » un proverbe populaire de 13 mots qui remonte à un évangile de Saint Matthieu daté de 65 ans après JC… mais j’aurai l’occasion de l’utiliser sans doute un peu plus loin
– L’autre beaucoup plus angoissant, « Les 4 cavaliers de l’apocalypse », personnages célestes et mystérieux de l’ancien testament… que j’utiliserai sûrement plus tard.
Finalement donc c’est en fredonnant une chanson de Jean Ferrat, » la montagne » que j’ai pensé à ce titre avec certes des paroles pour certaines différentes mais sur la même musique :
« Pourtant, mais que la France est belle, comment peut-on imaginer qu’à 2000 km à peine, l’hiver est déjà arrivé ».
Chacun sait que j’aime la France et que même avec une mère polonaise née à Kalisz, contrairement à d’autres, il ne me serait jamais venu à l’esprit de lui préférer ce pays d’origine, ni même en avoir la nostalgie et encore moins d’imaginer quelque » double nationalité « …
« Autres temps » me dira-t-on … ? sans doute,… mais quand même….
Comme donc chaque année en août, moins largement certes cette année que d’habitude pour des besoins de repos,
mes 3 semaines ont commencé autour du Tréport et de la baie de Somme, se sont poursuivies en Normandie entre côtes, plages et bocages, château fort et villages typiques, églises et chapelles rustiques, avant de rejoindre le golfe de Morbihan où je suis actuellement sous le drapeau breton et de finir en passant des jours de ma troisième semaine sur la Loire et son » climat » poétique cher à du Bellay : « plus que le marbre dur me plait l’ardoise fine, plus que le Loir gaulois que le Tibre latin et plus que l’air marin, la douceur angevine »…
Oui j’aime la France ce qui me fait finalement plutôt plaindre que blâmer celles et ceux qui , bien que comme moi né(e)s Français(es), ne l’aiment pas, voire la dénigrent jusqu’à parfois » la combattre » de diverses manières….
J’aime la France ce qui ne veut pas dire que j’aime tout ce qui s’y fait et surtout tout ce que disent, décident et font ses dirigeants, passés, présents ou qui rêvent de le devenir.
Et c’est là que je retrouve presque quotidiennement ce proverbe populaire qui remonte à un évangile de Saint Matthieu : « Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais ».
Il me faudrait plus d’un carnet pour en citer les exemples les plus significatifs entre » conseils » d’économies d’énergie et d’eau donnés » au bon peuple de France » et les gaspillages des » princes qui nous gouvernent » (ou voudraient nous gouverner) en termes de modes de déplacements, d’attentes de véhicules officiels … y compris dans la cour de l’Elysée,
sans oublier pour certain(e)s qui les utilisent des pistes de neige dans des halles couvertes à – 5 degrés quand il fait 30 degrés dehors, les golfs toujours arrosés, les déplacements en avion privés, des piscines privées toujours plus nombreuses … » j’en passe et des meilleurs « ….
« Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais ». Cela vaut aussi pour celui et ceux qui à l’Assemblée Nationale donnent sans arrêt des leçons de démocratie et qui qualifient la visite de la Présidente du Congrès américain à Taïwan de provocation » justifiant » ainsi les manœuvres militaires chinoises et les envois de missiles au-dessus de cet État, voire les menaces de guerre mondiale, après avoir » quasiment justifié » la décision de Vladimir Poutine d’envahir l’Ukraine le 24 février dernier et sa guerre meurtrière depuis…
« Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais », un proverbe appliqué par les dictateurs en exercice sur la planète et approuvé par leurs » admirateurs « ,
et je ne saurais oublier ce Poutine qui installe ses missiles dans la plus grosse centrale nucléaire de l’Europe, la centrale de Zaporijjia en Ukraine, en accusant les ukrainiens de prendre des risques mortels pour la planète s’ils se défendaient contre eux.
On n’est aujourd’hui plus très loin des « Cavaliers de l’Apocalypse », au nombre de 4, et du pouvoir qui leur aurait été donné de faire périr les hommes par le glaive, la famine, les épidémies et la cruauté….
J’espère ne pas avoir, dans un futur proche, à reprendre ce titre même si, aujourd’hui, l’énoncé de leurs 4 pouvoirs raisonne déjà dans notre esprit…
J’arrête là mes constats qui auraient pu justifier 2 autres titres pour mon carnet d’aujourd’hui pour en revenir à celui finalement retenu sur une musique de Jean Ferrat :
« Pourtant, mais que la France est belle comment peut-on imaginer qu’à 2000 km à peine, l’hiver est déjà arrivé »,
non pas, à l’instar des 3 petits singes, « pour ne rien entendre, ne rien voir ni ne rien dire », mais pour chercher et trouver, comme moi, la force et l’énergie de tout faire, chacun à son niveau pour éviter que » l’hiver déjà arrivé » sur la partie est de l’Union Européenne ne s’étende au reste de l’Europe voire à toute la planète…
La France est belle. La France, on l’aime.
A nous tous de faire le nécessaire, en lien et dans l’Union Européenne, pour lui redonner les moyens nécessaires de son autonomie dans tous les domaines et de sa défense contre toutes les menaces extérieures et parfois intérieures…
Je l’ai souvent dit et je le répète à ceux qui me reproche mon pessimisme :
Pour moi , ces graves crises doivent être aussi le moyen pour nous tous d’avoir gagné 10 ans sur tous les plans en particulier environnementaux pour éviter la crise mortifère qui aurait tout emporté d’ici 30, 40 ou 50 ans faute d’avoir pris suffisamment vite des mesures difficiles, courageuses mais vitales et ce, pour ne pas connaître ni le sort des marins d’ « Oceano Nox » de Victor Hugo ni celui du chêne de la Fontaine dans « le chêne et le roseau ».