J + 11, la guerre est à nos portes …
J’avoue, en ce lundi 7 mars 2022, 11 jours après le début de l’invasion de l’Ukraine par les troupes de Poutine, avoir longuement hésité à écrire un carnet, le 701ème, vue l’accélération du temps, celle des girouettes politiciennes françaises qui s’emballent et celle surtout d’une guerre en Ukraine quand le dictateur Russe nous menace, heure après heure, non seulement de raser ce pays européen ami mais d’étendre sa terreur, y compris nucléaire, au reste de l’Europe, voire à tout l’occident.
Je l’ai dit depuis bien avant son invasion de l’Ukraine : M. Poutine a vraiment sa place dans un trio infernal aux côtés d’Hitler et de Staline.
Un seul chef d’État pourrait aujourd’hui nous faire penser, je l’espère à tort, qu’il bénéficie de ces crises, notre Président de la République qui,
après avoir fait toute » sa pré-campagne » présidentielle grâce à un » vrai-faux suspense » et ce, depuis des mois avec les moyens de l’État,
après avoir finalement, cette semaine, déclaré que « le pire est devant nous »,
a déposé sa candidature immédiatement le lendemain … « le jour d’après »,
tout en laissant entendre que d’ici le 1er tour des élections Présidentielles, le 10 avril, il ne se prêterait à aucun débat contradictoire avec ses concurrents.
Cela a même conduit « certain » à s’interroger sur son rêve « d’une nomination par tacite reconduction », une formule très forte, heureusement inexacte dans le pays démocratique que nous sommes encore, mais qui va » comme un gant » à son copain Poutine avec lequel il se vante de se tutoyer … un comportement qui depuis ses invitations au château de Versailles et au Fort de Brégançon n’a pu que renforcer M. Poutine dans son opinion d’avoir devant lui le Président d’une France » dépassée » sinon obsolète dans le monde du 21ème siècle au sein d’une Europe jugée au départ impuissante et un Mr Biden, Président d’États-Unis marqués cruellement dans leurs faiblesses par les conditions de l’abandon de l’Afghanistan aux talibans…
On me dira, » autres temps, autres mœurs, autres comportements « , certes…. mais quand même,
je n’arrive pas à comprendre comment un Président de la République Française pour lequel j’avais voté en 2017 pour battre Madame Le Pen puisse se conduire de telle manière avec un dictateur qui serait sans doute passible de poursuites pour crimes de guerre s’il n’avait pas sous le doigt « le bouton de feu nucléaire »…
« Autres temps, autres mœurs »… sans doute quand on voit que les sondages réalisés nous disent qu’il aurait, depuis le début de la guerre, atteint les 30% d’intentions de vote des Français(e)s et quand on enregistre « des ralliements qui se ramassent à la pelle » avec, encore cette semaine, celui du Maire socialiste de Dijon François Rebsamen et celui, plus près de nous, qui n’en n’est certes pas à son premier » virage « , de Rudy Elegeest, Maire de Mons-en Baroeul qui prouve ainsi, à ceux qui en doutaient encore, « la réalité des contours de son personnage »…
« Que ne ferait-on pas pour avoir en retour » des plats de lentilles, des bols de soupe, voire des postes de députés ?
Sans doute… sauf que, vu la situation, une fois ainsi « récompensés », ils devront gérer des crises telles que notre monde et donc notre pays n’en ont vraiment jamais connues, en dehors de celle des années 1939 – 1945 mais avec, en plus, le dérèglement climatique, les catastrophes naturelles, les virus, la surpopulation, les intégrismes religieux… et le reste …. !
J’ai peur de devoir prédire, et j’espère me tromper, au Président ainsi réélu dans de telles conditions, des phénomènes » aux couleurs insurrectionnelles « .
On me dira » qu’il ne l’aura pas volé « … peut être … mais il ne sera pas le seul à avoir marqué ainsi l’Histoire quand on rappelle les » ambiguïtés » des extrêmes-droites en la matière, celles des LR, (n’est-ce pas M. Fillion), celles des Verts qui n’existent que par l’expression de leurs divisions, d’une gauche social-démocrate en lambeaux et d’un Jean-Luc Mélenchon, » grand ami des amis du dictateur Russe » qui peine, jour après jour, à nuancer voire à essayer de contredire ses » condamnations du bout des lèvres » des crimes perpétués en Ukraine…et surtout il ne sera pas le seul à en souffrir…
Tout cela je l’ai dit et répété avec, cette semaine encore, mon soutien au Peuple Ukrainien exprimé par une intervention de 9 minutes relayée sur les réseaux internet, sites et blogs,
et ce, même si j’ai parfois le sentiment » de prêcher dans le désert » vu ce que cela suppose d’angoisses et de drames si j’avais le malheur de ne pas me tromper dans mes analyses.
Alors j’espère » me remonter un peu le moral » et, en les relayant, remonter le moral aussi de mes concitoyen(e)s devant les images de citoyen(ne)s jeunes et moins jeunes qui concrètement, dans tous les quartiers, mettent en scène « notre ville nourricière », relancent la vie associative, marquent des points dans les domaines sportifs, innovent, agissent en montrant ainsi que le pire n’est jamais sûr.
Je le dis et je le répète : je crois en Villeneuve d’Ascq malgré certains égoïsmes bruyants heureusement minoritaires.
Je crois en notre jeunesse.
Je crois en la vie
et je crois en l’Avenir.
C’est pourquoi, malgré mon âge et les conséquences de certains problèmes de santé, et même si on me voit moins sur les terrains extérieurs, je travaille 9 à 10 heures par jour sur tous nos dossiers, des plus petits aux plus grands. Je forme mes adjoint(e)s pour préparer l’avenir. J’essaie de convaincre que si tout ne dépend pas de chacun(e) d’entre nous, tout dépend aussi un peu de nous… !
Et franchement, j’espère y réussir car ,
comme Nelson Mandela, « mes choix sont le reflet de mes espoirs et non de mes peurs »,
comme Georges Bernanos, « je ne subis pas l’avenir, je le fais »,
comme Albert Schweitzer, « On vous dira : les choses comme elles sont. Vous ne changerez pas le monde. Ne les croyez pas ! »,
et comme Périclès : « Il n’est point de bonheur sans liberté ni de liberté sans courage »,
avec pour terminer ce 701ème carnet sans doute aussi remarquable par sa relative brièveté que par sa relative dureté,
une citation d’Albert Camus dans Caligula :
« Perdre la vie est peu de chose et j’aurai ce courage quand il le faudra. Mais voir se dissiper le sens de cette vie, disparaître notre raison d’existence, voilà qui est insupportable. On ne peut vivre sans raison ».
(« A méditer sans modération »)