Carnet n°641 du 4 janvier 2021

« Lorsque l’on ne sait pas où on va »

C’est peu de dire, en ce début d’année 2021, qu’on ne sait pas où on va…

Et de repenser en cet instant aux mots d’Albert Camus tirés de son ouvrage de 1947, « La Peste », qui peuvent résumer en une phrase les raisons et les modalités principales d’une gestion pour le moins aléatoire de la crise épidémique en France en cette année 2020 qui vient de s’achever… , je cite :

« Beaucoup cependant espérant toujours que l’épidémie allait arrêter et qu’ils seraient épargnés avec leur famille, en conséquence ils ne se sentaient encore obligés à rien. »

   Et pourtant derrière les chiffres annoncés tous les jours en France, en Europe et dans le monde, combien de malheurs, combien de douleurs, combien de familles à jamais marquées à tous les niveaux de nos sociétés, dans nos villes, et dans nos entourages… sans oublier ses « dégâts collatéraux » en termes économiques, sociaux et de santé avec toutes leurs conséquences sociétales.

  J’ajoute que ce n’est pas ce que j’ai pu en « lire » des propos tenus par notre Président de la République au soir du 31 décembre qui me rassurera quant à « l’avenir » et à la pérennité de notre sentiment « de ne pas savoir où l’on va »…

En effet et « sans vouloir en rajouter une louche », comment ne pas penser aux déclarations et aux insuffisances en mars dernier s’agissant des masques, puis celles ensuite s’agissant des tests, et aujourd’hui de celles à propos des vaccinations qui ne se comptent encore que par quelques centaines chez nous alors qu’ailleurs les chiffres se lisent en centaines de milliers et jusqu’à un million, nous dit-on, en Israël, un pays pourtant de moins de 10 millions d’habitants.

   Alors « lorsqu’on ne sait pas où on va » on peut essayer de se rassurer grâce à une citation que l’on prête à Christophe Colomb :

« On ne va jamais aussi loin que lorsque l’on ne sait pas où on va »,

oui, peut-être, sauf que si… « on ne va (peut-êtrejamais aussi loin »… encore faut-il être sûr que c’est dans le bon sens… et en matière épidémique comme dans beaucoup d’autres matières, « rien n’est moins sûr », car si, sans le savoir, Christophe Colomb « a découvert » l’Amérique (en débarquant sur une île de l’Archipel des Bahamas)   c’est, rappelons-le, l’Asie qu’il cherchait alors…

« Trêve de ces petites histoires qui ,bien que sans doute, font la Grande », quand pour nous qui sommes aujourd’hui confrontés à un virus « incontrôlé » sur une planète de 8 milliards d’habitants, le risque de ne pas savoir où on va a moins de chance en termes « d’espérance mathématique » de se révéler positif… qu’au temps de Christophe Colomb.

  D’où pour moi ,après cette terrible année 2020 vécue durement comme jamais à ce point depuis au moins la deuxième guerre mondiale, 

en ces moments d’incertitudes et d’angoisses alors que nous entrons dans l’année 2021, 

d’où pour moi, disais je, l’importance de nous souhaiter la meilleure année possible et surtout de faire, tous ensemble, le maximum pour qu’elle le soit car si tout ne dépend pas de nous, n’oublions jamais que nous avons toutes et tous « une infime parcelle des moyens et des voies » pour avoir au moins une petite chance d’y parvenir…

  C’est pourquoi, je le répète au nom de la Vie, au nom de l’Humain, pour nous et pour nos descendants, je formule le vœu qu’en 2021 nous fassions tout ce qui est possible de faire pour que les « jours d’après », quand ils arriveront, soient différents et meilleurs que « les jours d’avant », car c’est, j’en suis sûr, la dernière chance qui est « offert » à l’Espèce Humaine.

 C’est pourquoi, malgré tout, je le répète aussi pour la troisième fois depuis « les 12 coups de minuit » du 31 décembre au 1er janvier, malgré mes doutes, malgré mon âge, malgré le prix que je paie en terme de santé suite à tous les coups reçus depuis 3 ans… (des coups qui continuent, les chacals ne manquant pas…) je confirme mon engagement, « durant le temps nécessaire », dans la gestion d’une crise épidémique qui est loin d’être finie, dans notre lutte contre les misères qu’elle génère et dans la préparation « des jours d’après » (quand et si « après » il y aura… ).

   Si donc durant l’année 2020 rien ne nous aura été épargné, le mois de janvier 2021 ne s’annonce pas beaucoup mieux, avec un Président Trump incontrôlable « en sa fin de course », un exécutif français « en déchirure »sinon à la dérive, encore des soldats français tués au Mali, une séparation chaotique entre l’Union Européenne et la Grande-Bretagne, des incertitudes de toutes natures dans tous les domaines qui nous feront sûrement devoir annuler, nous aussi, la traditionnelle « Journée des Vœux » initialement prévue  le 17 janvier prochain, un budget communal difficile à préparer, etc… etc…,

sans oublier une misère qui s‘aggrave pour des millions et des millions de nos concitoyen(ne)s de tous âges.

   Alors clairement et de manière déterminée, mes vœux pour 2021 seront placés sous le signe de l’action et de la détermination.

Action et détermination pour aider les plus fragiles et les plus démunis dans leurs vies quotidiennes.

Action et détermination pour terminer, en termes d’investissements, tout ce qui a déjà été engagé.

Action et détermination pour mettre à plat tous les projets certes annoncés avant la crise de 2020, mais non encore engagés et ce, afin de créer les conditions de « jours d’après » différents, si possible meilleurs que « les jours d’avant », et ce dans tous les domaines…

  Plus, pour cela, nous serons unis entre élu(e)s de sensibilités différentes et entre citoyennes et citoyens par nature elles et eux aussi différents, 

plus nous aurons de chances d’y arriver !

À Villeneuve d’Ascq, à la Métropole européenne de Lille et au-delà… c’est ma seule ambition que d’y contribuer, mon seul engagement que de m’y consacrer sans me préoccuper ni des jeux politiciens ni des prochaines échéances électorales.

On peut et on doit le faire : nous saisir de cette « dernière chance » que finalement nous donne, sinon nous impose, cette crise de 2020 / 2021

  Car maintenant « on sait »… même  si, comme le chantait Jean Gabin, « on sait qu’on sait jamais »… cela on le sait !

  On sait qu’il faut « prendre au mot » Christophe Colomb quand il nous dit que c’est ainsi et grâce à cela que, comme jamais, on va aussi loin !

Pour éviter des crises encore plus dures et plus mortifères, il fallait « Changer la Vie »… depuis longtemps déjà.

On était nombreux à le pressentir mais on ne savait pas comment réussir à le faire et donc on n’a pas réussi à le faire.

  Aujourd’hui « on n’a plus le choix » comme le chantait déjà Coluche dans les années 80 du siècle dernier…. sauf qu’alors et jusqu’à aujourd’hui « la société avait encore le choix  » d’avoir d’autres choix « 

mais maintenant :

Le mondialisme incontrôlé… c’est plus possible !

Le libre échangisme en folie… c’est plus possible !

Un capitalisme exacerbéavec toujours davantage de recherche de « fric » et à la clé d’inégalités… c’est plus possible !

Le pillage de notre planète… c’est plus possible !

La recherche permanente « du tout, tout de suite »… c’est plus possible !

On me dira  trop « rêveur » en ce 4 janvier 2021… mais si on n’a plus le droit de rêver à 2 mois de son 76ème anniversaire…, de rêver oui, non pas pour soi… mais pour les autres…, 

selon une expression française du XVIIème siècle,

« Il n’y a qu’à tirer l’échelle »

Et cela, je m’y refuse !

D’où mes vœux d’action pour 2021…,

mon engagement intact pour mes idées, mes valeurs et mes concitoyen(ne)s ….quoique cela me coûtera,

d’où mon envie, plus que jamais, de les faire partager le plus largement possible autour de moi avec le courage que l’on me connaît,

car comme l’a dit Nelson Mandela :

                              « Le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de vaincre ce qui fait peur. »

Alors, du fond du cœur, du fond de mon être, toutes et à tous, malgré tout, envers et contre tout,  BONNE ANNEE 2021  !

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