Carnet n° 611 du 15 juin 2020

Vous avez dit « changer » ?

En regardant et en écoutant hier soir, dimanche 14 juin à 20h, le Président Macron qui devant son prompteur nous défilait de « belles phrases » habilement préparées, pensait-il sûrement alors, avec ses conseillers durant les heures précédentes, je repensais à ces mots de Jean Jaurès qui, à la fin du 19ème siècle, nous disait :

« Quand les hommes ne peuvent pas changer les choses, ils changent les mots »,

une citation qui va bien à Monsieur Macron avec, en écho, un proverbe africain qui ne peut que nous faire sourire :

« Le monde a beau changer, les chats ne pondront jamais ».

J’avais dit, dès ce vendredi 12 juin dans une déclaration en vidéo sur mon blog, Facebook et d’autres réseaux internet, une déclaration vue par des milliers de citoyen(ne)s (si j’en crois les compteurs) que je n’en attendais rien… et donc… je n’ai pas été déçu.

Elle fut en effet à l’image de sa gestion de la crise sanitaire du COVID- 19 : un jour il dit et il décide quelque chose et le surlendemain, il dit et il décide le contraire.

Après donc avoir sous-estimé (et le mot est faible) l’épidémie, début mars, faute aussi de s’être doté de moyens suffisants pour la combattre, il nous a confiné 15 jours plus tard en déclarant que nous étions « en guerre », une guerre sans doute « éclair », comme en mai et juin 1940, (ce dont aujourd’hui on ne se plaindra pas) avec un début de déconfinement 56 jours plus tard pour le moins aléatoire et plein de contradictions… pour en arriver, en ce 14 juin, à « un retour quasiment en la normale », le tout, comme à son habitude, sur l’air de :

« En tant que Président, je décide… et vous les Maires… « y a pu qu’à » !

Y a pu qu’à maintenant, à 15 jours des vacances d’été, à rouvrir les écoles à tous et de manière obligatoire, les crèches, les CAL… à organiser les centres de loisirs d’été…,

et si ça ne marche pas, voire si certain(e)s tombent malades, vous les Maires en porterez toute la responsabilité… sachant que si vous ne le faites pas, si vous le faites mal, où même si vos partenaires ne suivent pas, les citoyens s’en souviendront le 28 juin avec leur bulletin de vote…

« Salut l’artiste »… !

Face à ces « bricolages » qui pour moi caractérisent leur soi-disant « nouveau monde »… j’en resterai à ces paroles fortes et raisonnables de Marc Aurèle qui fut Empereur Romain au 2ème siècle de notre ère :

« Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé, le courage de changer ce qui peut l’être, mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre ».

C’est ce qui me guide depuis que je me suis engagé pour mes idées et mes valeurs de progrès, de liberté, de justice et de solidarité, en particulier, pour et dans ma ville de Villeneuve d’Ascq.

C’est ce qui me guidera toujours durant les années qui me restent jusqu’à ce que j’atteigne mon horizon et j’y pensais hier en revisitant mon village de Royaucourt et Chailvet depuis ma maison natale, ma première école, mon Église Saint Julien, les champs où j’allais glaner (aujourd’hui à nouveau parsemés de coquelicots) jusqu’à « la porte vers un au-delà » que je franchirai sans doute dans les années 30 de ce 21ème siècle…,

fidèle à moi-même et à mes valeurs, ce qui finalement en arrive à me faire plaindre ceux et celles, à tous les niveaux et aussi à Villeneuve d’Ascq, se reconnaîtront (et se reconnaîtra) dans cette citation de Victor Hugo :

« Ce qui est honteux, c’est de changer d’opinion pour son intérêt et, que ce soit pour un écu ou un galon, qui vous fasse passer du … au…, et vice-versa ».

Et si on ajoute à cela ces mots d’Albert Einstein :

« Deux choses sont pour moi infinies, l’Univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore la certitude absolue »,

c’est pourquoi, si j’ai commencé à travailler une suite de mon petit livre « comm’ des p’tits coquelicots » paru en 2006, sur une mise en forme accessible de mes plus de 5000 pages manuscrites de carnets et sur un site mémoriel, j’ai aussi en tête un bêtisier qui me fait rassembler des déclarations, des messages internet, des courriers et des réactions diverses pendant la crise sanitaire, avant et après…

Mais c’est pourquoi surtout, ce que je dis et ce sur quoi je m’engage pour l’avenir s’appuient sur des réalisations concrètes et un socle solide en matière d’urbanisme plus humain, d’espaces verts, de natures et agricoles, de solidarité, de « circuits courts », d’humanité et de citoyenneté assumée de tous et pour tous à Villeneuve d’Ascq, à la MEL et au-delà…

Nous avons tant de choses encore à faire ensemble en additionnant nos diversités qui font nos richesses pour l’intérêt général bien compris de toutes et de tous.

C’est l’état d’esprit qui sera le mien pour aborder le débat avec mes 2 adversaires ce mercredi 17 sur France 3 :

proposer des objectifs, se battre sans doute pour les faire valider par nos concitoyens mais ensuite s’unir, au moins à minima, pour les atteindre…

Je suis sans doute resté « un grand rêveur »… mais je veux y croire encore car il n’y a pas d’autres solutions pour sortir au mieux de la crise et de l’impasse dans lesquelles l’espèce humaine s’est engagée.

Et même si j’ai pu avoir, une fois de plus, de dures paroles contre notre Président en ce début de 611ème carnet, je souhaite quand même qu’avec lui, le temps qu’il le sera encore, notre pays s’en sorte au moins un peu…

Nos concitoyen(ne)s, les millions d’entre elles et eux qui vont perdre leurs emplois et entrer en misère, « n’en n’ont rien à faire » des calculs politiciens visant à des alternances rêvées par ceux qui attendent de revenir au pouvoir, un pouvoir que beaucoup ont déjà connu… avec les piètres résultats aussi qu’on n’a pas oublié,… qu’ils (elles) soient de droite ou de gauche.

Il n’y a donc pas de temps à perdre, en particulier au niveau communal et à Villeneuve d’Ascq dès l’installation des nouveaux élu(e)s.

Si les Villeneuvois(es) le souhaitent encore, j’y mettrai toutes mes forces et toute mon énergie.

Si non je souhaiterai bonne chance à celle qui me succédera et je ne ferai ni ne dirai jamais rien qui affaiblisse ni ma ville, ni la MEL ni mes valeurs !

« Vous avez dit changer ? »

Moi dans ces domaines et comportements je ne changerai jamais ! :

« Tout va changer demain (Michel Fugain) ? Tout peut changer demain ? Tout doit changer demain !! »

Je n’ai pas d’autre obsession. Il en est de l’avenir de l’espère humaine :

« Environnement, solidarité, citoyenneté, liberté, sécurité ».

Que la loi, que nos lois, soient appliquées par tous et pour tous, dont les Roms et les Gens du Voyage qui les violent impunément ! n’est-ce pas Monsieur le Préfet et Monsieur le Ministre de l’Intérieur ?… N’est-ce pas Mesdames et Messieurs les « verts insoumis » !

Et qu’on cesse de parler en continue de « violences policières » !

Il y a, bien sûr, comme partout, des policiers qui méritent d’être sanctionnés sévèrement, mais l’immense majorité d’entre eux font un travail pour notre sécurité de plus en plus difficile et je les soutiens… !

On est sans doute « au milieu d’un gué ».

Et comme l’a dit Abraham Lincoln quand il était Président des États-Unis :

« Mieux vaut ne pas changer d’attelage au milieu du gué »…

Avec, pour en terminer de ce 611ème carnet, le rappel de moments historiques vieux de 80 ans :

Le 16 juin 1940, le Maréchal Pétain est nommé Président du Conseil.

Le 17 juin, Il appelle à cesser le combat contre les Allemands et les nazis

Le 18 juin, le Général de Gaulle lance son appel depuis Londres.

Le 22 juin, l’armistice est signé dans la clairière de Rethonde là où avait été signé celui de 1918,

et 1,5 million de prisonniers français partent en Allemagne… pour 5 ans.

C’était il y a 80 ans : la guerre éclair en France avait duré moins de 6 semaines.

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