Carnet n° 496 du 2 avril 2018

« Albert Einstein a dit… »

 

Qui ne connaît pas Albert Einstein et l’intitulé de sa célèbre « théorie de la relativité » ?, sans d’ailleurs le plus souvent en connaître le sens, ce qui a sans doute conduit son auteur à l’illustrer d’un sourire : « Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d’une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute ».

Le raccourci est audacieux et sans doute bien éloigné de son sens profond en termes d’approche des relativités de la vie et de l’univers. Pour autant, il interpelle au moins sur la relativité du temps telle qu’on la ressent dans la vie courante en fonction de ce que l’on fait.

Au demeurant, Albert Einstein, physicien-théoricien né allemand en 1879 et mort helvètico-américain en 1955 après avoir été apatride et suisse, a fait et a écrit bien d’autres choses et en particulier sur Dieu… et je ne résiste pas à reprendre cette citation qui semble unir le scientifique et le croyant :

« L’escalier de la science est l’échelle de Jacob, il ne s’achève qu’aux pieds de Dieu »

Pour autant aujourd’hui, et pour revenir à des sujets plus actuels et bien moins profonds, je l’espère, je reprendrai une autre citation toujours d’actualité :

« Il n’existe que deux choses infinies, l’univers et la bêtise humaine … mais pour l’univers, je n’ai pas de certitude absolue ».

J’ai pu en faire une nouvelle fois l’expérience ce jeudi 29 mars lors de notre Conseil Municipal consacré au vote de notre budget 2018, où des élu(e)s d’une partie de l’opposition de droite se sont exprimés pour ne rien dire, sans connaître les dossiers, faute sans doute de participer aux réunions préparatoires (commissions et plénières), faute aussi de « vivre la Ville » en ne participant que peu à ses manifestations,

sans connaître non plus les règles qui président à l’élaboration d’un budget où toute dépense proposée doit être équilibrée en recette.

Un Conseil, disais-je, où surtout on a, de la part de certain(e)s, senti presque de la haine et une absence totale de respect, voire d’éducation… à mon égard.

Même si la Voix du Nord, à travers deux articles, a semblé leur donner raison mettant le climat ainsi créé sur le compte de mon « agressivité », il n’en reste pas moins que notre budget 2018, de très grande qualité grâce au travail collectif des élus de la majorité ainsi que des cadres et agents municipaux, a été voté à l’unanimité des votants puisque les élu(e)s du groupe « LR et consorts »… « n’ont pas pris part au vote »… une « originalité » incroyable de la part d’élu(e)s qui ont manifesté ainsi une nouvelle fois une bien curieuse conception de leur rôle d’élu(e) alors qu’ils représentent pourtant une partie non négligeable de Villeneuvois(es) qui mériteraient mieux de leur part.

J’ajoute à cela que l’élue LR, avec l’assentiment silencieux des membres de son groupe présidé par Madame Bariseau, a assumé « avec morgue » (un mot défini ainsi par le Larousse : attitude hautaine, méprisante) le fait d’avoir porté plainte contre moi pour un article du groupe FN/RBM dans la Tribune de novembre 2015 et d’avoir fait appel d’un non-lieu prononcé en première instance, ce qui me vaudra « d’être traîné devant le tribunal correctionnel » et ce, pour un écrit dont je ne suis pourtant pas l’auteur.

Bien entendu, et pour la première fois en Conseil Municipal, j’ai dit ma colère, ce qui m’a valu de la part du journaliste, d’être qualifié (je cite) de « vindicatif et d’inutilement agressif »…

Effectivement, comme l’a dit Albert Einstein il existe bien une chose infinie dans sa célèbre citation : « la bêtise humaine ».

Alors oui, je le confirme : cela me met en colère ! cela provoque chez moi un sentiment désabusé… mais surtout cela m’inquiète pour l’avenir, y compris pour l’avenir de celles et ceux qui agissent et qui s’expriment ainsi, sans oublier surtout le grand nombre d’hommes et de femmes qui vont vivre dans un tel monde.

Mais au-delà de Villeneuve d’Ascq et de ma modeste, (sinon insignifiante) personne, ce qui s’est passé en France et dans le monde cette semaine, aura confirmé la pertinence de la citation d’Albert Einstein.

J’évoquerai sans les citer, (tellement ils sentent mauvais) certains commentaires après l’attentat terroriste de Trèbes… sur internet, par tweets et même, si plus mesurés, à l’Assemblée Nationale, des commentaires qui vont de l’odieux à l’injuste vis-à-vis de nos autorités « qui font ce qu’elles peuvent » dans ce combat terrible que nos Démocraties mènent contre les terroristes.

« Bêtise humaine » aussi infinie qu’insondable aux Etat Unis, en Russie, en Turquie, en Syrie.

« Bêtise humaine » en Europe même, avec les poussées d’extrême droite, les populismes, les intégrismes religieux qui ne sont pas que musulmans… (voir ce qui se passe en Pologne) … et tout ce qu’on ne nous dit pas « qui couve sous la cendre » dans de très nombreux pays (y compris en France).

J’ai revu hier soir, en replay, un film à la TV sur les horreurs d’une guerre il y a moins de 30 ans en « ex-Yougoslavie » au cœur du continent Européen.

Cela fait froid dans le dos et cela m’angoisse encore plus pour l’avenir… y compris de notre Union Européenne dont la pérennité ne semble plus assurée, avec à la clef, le retour à des situations qui ont conduit aux deux guerres mondiales du 20 ème siècle.

 

Albert Einstein a aussi écrit :

« Nous aurons le destin que nous aurons mérité »

Et nous faisons tout, depuis quelques décennies et plus récemment depuis quelques années,… pour mériter le pire !

 

Comme l’a dit un jour Vaclav Havel :

« L’élément tragique pour l’homme moderne, ce n’est pas qu’il ignore le sens de la vie, mais que çà le dérange de moins en moins ».

Reste, au demeurant, la vie quotidienne et les orages qui s’annoncent en France en ce début avril 2018, 50 ans après 1968, des colères et des grèves qui éclatent après des semaines de provocations et d’arrogance de la part des « princes qui nous gouvernent » à l’Elysée et à Matignon et aussi dans les entreprises, les groupes du CAC 40, sans oublier « les experts » médico-libéraux, qui se sont et qui se sentent à l’abri de tout… sûrs que leurs richesses et leur pouvoir leur donnent et leur donneront toujours  tous les droits.

Personnellement, en 2018, je ne souhaite pas vraiment un nouveau « mai 68 » même si cela me ferait revivre ma jeunesse, mais qui risquerait de coûter cher à tous, y compris sinon d’abord aux plus pauvres, aux plus modestes et aux plus fragiles dont cependant je comprends les désespoirs.

Je l’ai dit et je le répète : à force de multiplier les mécontentements, on finit par les agréger !

Il est encore temps pour les pouvoirs en place, de les éviter, en se refusant de continuer à appliquer « la méthode Thatcher » qui, aujourd’hui, semble les séduire mais qui a provoqué les désordres que l’on sait en Grande Bretagne.

La France, on le sait, aurait du mal à se sortir aujourd’hui d’une crise majeure dont les vrais responsables ne seraient pas les grévistes et les manifestants mais celles et ceux qui les auraient (ou auront) poussé au désespoir ! Personne ne fait grève par plaisir !

Il est de « bon ton » aujourd’hui et à la mode, de parler « d’intelligence artificielle » dont je dis, avec peine, qu’elle est davantage « artificielle » qu’intelligente, et de citer à nouveau, à ce propos, Albert Einstein,

  • (de manière « soft » d’abord) :

« Il est hélas devenu évident aujourd’hui que notre technologie a dépassé notre humanité »

 

  • (de manière « hard » enfin) :

« Le progrès technique est comme une hache qu’on aurait mis dans les mains d’un psychopathe »…

Et, malheureusement, il ne manque pas aujourd’hui de « psychopathes » dans le monde politique et dans le monde économique, voire même dans ce qu’on appelle « la société civile », (avant que ces membres de la société civile ne rejoignent le « nouveau monde politique » et le monde économique de toujours…)

 

Alors, et pour conclure, je leur donnerai un des conseils d’Albert Einstein :

« N’essayez pas de devenir un homme (ou une femme) qui a du succès. Essayez de devenir un homme (ou une femme) qui a de la valeur »

Il n’est pas, dit-on, nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer…

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