Carnet n° 462 du 7 Août 2017

« Il y a toujours un avenir… »

 

« Je ne plierai pas.

   Je ne m’en irai pas en silence.

   Je ne soumettrai pas.

   Je ne me tairai pas. »

(Jean Jaurès 1859 – 31 Juillet 1914)

 

« Il y a toujours un avenir pour ceux qui pensent à l’avenir »

(François Mitterrand 1916 – 1996)

 

Le 3 juillet dernier, en conclusion de mon 461éme carnet, je m’étais donné les deux mois d’été pour réfléchir à l’avenir et accessoirement pour préciser le rôle que je souhaiterais ou que pourrais y jouer.

En ce 7 Août, à mi étape donc, après une première période de recul sans expression ni écriture publique, (ce qui ne m’était jamais arrivé depuis août 2009), j’ai choisi de m’exprimer à nouveau en m’appuyant pour ouvrir ce 462éme carnet sur 2 citations de deux grands hommes qui ont largement contribué à forger mon engagement et ma vie politique, Jean JAURES et François MITTERRAND.

Je le ferai, « comme d’habitude » (et peut être plus que d’habitude), sans langue de bois, sans soucis du « politiquement correct » ou du « politiquement incorrect », sans provocation indécente, sans chercher à plaire ni avoir peur de déplaire…

Je le ferai en déroulant de manière sans doute classique mais logique mes réflexions, analyses et propositions, du niveau de notre planète au niveau local, sans prétention mais avec la volonté d’apporter ma très modeste contribution.

Concernant « la planète Terre », ce mois de juillet aura montré à ceux qui en doutent encore les effets du réchauffement climatique et donc ce qui attend nos petits enfants et arrière-petits enfants à la fin du 21éme siècle : canicules, incendies, orages et tempêtes, pénuries d’eau, sécheresses et leurs conséquences sur l’alimentation, avec donc, dans quelques décennies, des migrations climatiques sans aucune comparaison possible avec les phénomènes migratoires actuels que nous n’arrivons pourtant déjà pas à gérer.

Plus que jamais au niveau des États, des Villes, Collectivités et de chaque Citoyen(e), l’URGENCE ECOLOGIQUE doit être une priorité absolue et être à la base de chacune de nos décisions individuelles et collectives.

C’est une question de survie d’autant plus qu’elle génère des problèmes de pauvreté, des conditions de vie insupportables et des inégalités, toutes et tous facteurs de violences, d’intégrismes et de guerres de toutes formes face auxquels nos sociétés « dites développées » ne sont pas préparées….

Concernant notre pays, la France, trois mois tout juste après l’élection du Président Macron et un mois et demi après le tsunami de « la République en Marche », si la popularité du nouveau Président s’est déjà quelque peu effondrée, et même si je ne suis pas de ceux qui l’ont rallié pour diverses raisons, contrairement à d’autres aussi, j’espère qu’il n’échouera pas… Car c’est de l’intérêt de la France, des Françaises et des Français…

Je ferai ce qui sera de ma responsabilité pour l’y aider tout en combattant celles de ses mesures qui iront dans le sens contraire de mes idées et de mes valeurs de solidarité, de lutte contre les exclusions et de refus des inégalités.

C’est ainsi que, si j’approuve la loi de moralisation de la vie publique, je refuse certaines propositions de sa réforme du droit du travail, celles de ses propositions fiscales qui accroissent les inégalités et tout ce qui risque de remettre en cause les services publics (pour ne citer que quelques exemples).

Je n’accepte pas non plus cette forme de phobie d’une grande partie de son entourage et de ses troupes « fraîches et inexpérimentées » vis-à-vis des collectivités locales et de leurs élu(e)s qui constituent pourtant le socle de notre République dans sa diversité territoriale.

Pour autant, je ne supporte pas la médiocrité et la bassesse des attaques et des insanités qui circulent sur internet. C’est indigne de leurs auteurs et c’est pour moi incompréhensible quand ces propos viennent de militants de longue date dont je peux comprendre les déceptions mais à qui je dis « attention danger…vous préparez la route des fascismes rouges et bruns ! ».

Heureusement, envers et malgré tout, je sais qu’il existe encore un nombre important de femmes et d’hommes, (même si aujourd’hui elles et ils sont quelque peu groggys par les coups reçus), jeunes ou plus vieux, élus ou non, militants encore actifs ou en devenir, grâce à qui et avec lesquels une véritable sociale-démocratie pourrait se reconstruire car elle est nécessaire pour rééquilibrer un social-libéralisme triomphant qui risque de se transformer en un libéralisme pur et dur qui écraserait les faibles en face d’un populisme « dit de gauche » et qui, lui, écrasera notre Démocratie (comme on l’a déjà vu et comme on le voit encore dans certains pays).

Concernant le niveau local, nos Villes, ma Ville, sans oublier la MEL, je le confirme plus que jamais, « J’AIME ! » et je confirme mon engagement sans limite pour elles.

A Villeneuve d’Ascq en juillet notre Ville a connu des fêtes et des loisirs pour tous les goûts et pour tous les âges, du Grand Stade le 12 juillet avec Jean Claude Casadesus et du 13 juillet avec notre superbe feu d’artifice aux sons de Queen, les fêtes de quartiers, nos musées, (Asnapio, Terroir, LaM, Plein air) les activités de nos centres sociaux et des Maisons de Quartiers, nos milliers d’enfants et de jeunes dans nos centres de loisirs et nos centres de vacances (j’arrête là ma liste tant elle fut longue et dense).

Si l’État et ses services avaient fait diligence pour éviter les désordres des Roms et des gens du voyage qui, certes de manières différentes, violent effrontément nos lois aux mépris des riverains de leurs implantations sauvages, notre bonheur aurait été complet à Villeneuve d’Ascq en ce mois de juillet….

Bien sûr avec Maryvonne Girard, on a fait face…mais que de temps perdu et d’énergie gaspillée…

Reste notre profonde inquiétude face aux annonces de nouvelles coupes dans nos dotations financières d’État quelles que soient les noms que la majorité nouvelle leur donne (« quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots » nous disait déjà Jean Jaurès). Je ne parle pas des 300 millions d’euros d’annulation de crédits 2017, à comparer avec le coût de Neymar, acheté par le Qatar pour le PSG, mais je parle de ce qui risque de figurer dans le budget 2018…avec aussi des répercussions possibles de la part de la MEL.

Depuis 2008, nous avons, à Villeneuve d’Ascq, économisé sur tout sans toucher aux services publics rendus…

Nous n’avons plus vraiment de marges,… sauf à couper dans les services ou à augmenter les impôts… C’est un dossier sur lequel je vais travailler en profondeur en ce mois d’Août pour préparer nos débats collectifs de la rentrée.

J’espère qu’à Paris, voire à la MEL, on se rendra compte des risques de certaines décisions sur des villes qui malgré leurs fragilités ont su « tenir le coup » en gérant avec rigueur et bon sens.

Pour autant, quand j’entends les uns et les autres, je ne déborde pas d’optimisme…

Mais une chose est sûre : cela me renforce dans ma volonté de me battre jusqu’au bout du mandat que m’ont donné les Villeneuvois !

Voilà pour les constats et mes réflexions après ces constats…

Reste à préparer la rentrée Villeneuvoise avec de nombreux dossiers à approfondir et à arbitrer avec le retour à la semaine de 4 jours dans les écoles à réunir, avec une année 2018 à commencer à préparer sur tous les plans et avec une rentrée nuageuse à la MEL sous l’œil avide de quelques «  chacals »….

Reste l’avenir politique en France des idées et des valeurs qui sont les miennes. Car même si ce n’est pas mon objectif premier de vie au regard de mon action locale, je reste disponible pour participer à la reconstruction du « Camp du Progrès » dans un esprit d’ouverture, de justice, de tolérance, de laïcité et de Rassemblement sur nos valeurs, sans sectarisme mais non plus sans compromission.

Reste notre bataille pour une écologie au service de chacun(e) afin de sauver la planète et donc la vie des prochaines générations

Le mois d’août 2017 qui vient de commercer me permettra d’approfondir, de conforter ou de modifier les pistes, réflexions et orientations aujourd’hui évoquées.

J‘ai la forme, l’énergie et la volonté pour cela.

Cela dépendra aussi de celles et ceux qui m’entourent ou me rejoindront, de ce qui se fera ailleurs en dehors de Villeneuve d’Ascq et donc des réflexions et des intentions que je verrai s’exprimer en ce sens…comme celles lues dans la presse de la part de Patrick Kanner.

Je veux demeurer résolument optimiste ne serait-ce que parce qu’on n’a pas vraiment le choix,… sauf à laisser les clefs de nos vies entre mains de forces sans humanité quand elles ne sont pas tout à fait mortifères…

Et cela, je ne le veux pas !

Comme l’a dit Jean Jaurès :

« C’est en allant vers la mer que le fleuve reste fidèle à sa source ».

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