Carnet n° 430 du 28 novembre 2016

« La réalité, c’est ce qui reste quand le brouillard se lève »

 

C’est à dessein (et donc « intentionnellement » et « de manière délibérée ») que j’utilise à nouveau, en ouverture de mon 430ème carnet, cette citation qui figurait il y a un peu plus d’un mois en ouverture de mon 425ème carnet…

 

Le week-end s’est en effet achevé avec, à droite, « la levée du brouillard » de ses primaires, sur une réalité, la désignation pour les Présidentielles d’un candidat Républicain, M, Fillon, ferme sur ses valeurs de droite sociétales , dur sur ses idées économiques et sociales libérales, conservatrices, sinon « réactionnaires » …

 

Il n’est donc pas étonnant que de très nombreux électeurs de droite se soit retrouvés massivement sur son nom sans aucun état d’âme et même avec une jubilation palpable…

  1. Fillon sera sans nul doute le meilleur défenseur des intérêts, voire des privilèges, de son électorat sans grand soucis des répercussions et des effets dévastateurs sur tous les autres. Reste, (et François Hollande en a été un bel exemple ) qu’une primaire peut désigner un « bon » candidat sans, pour autant, en faire ensuite un bon Président une fois élu et donc confronté aux réalités de l’exercice du pouvoir….

 

Au-delà de la dimension démocratique de la méthode de désignation au sein d’un parti de son candidat à une élection majeure, ce qui tranche avec les auto-désignations de certains et celles par quelques centaines ou milliers de voix de quelques autres, les semaines qui se sont écoulées, à propos desquelles j’ai pu dire plus que ma lassitude face aux excès des médias, auront au moins informé les citoyen(ne)s de la brutalité de nombreuses propositions du candidat de droite.

On se doute qu’il ne manquera pas maintenant d’essayer de les arrondir, voire d’en atténuer « les duretés les plus visibles », les écrits et images resteront que celles et ceux qui en seront les premières victimes n’oublieront pas aussi vite (et ce, même si, comme on le dit, « les français ont la mémoire courte »), et je ne parle pas de ses concurrents en interne qui, le moment venu, ne manqueront pas de les lui rappeler, à l’instar des « frondeurs » du PS une fois le candidat Hollande devenu Président.

 

En face, et dans le même temps, (« ceci expliquant peut être cela »), dans « le Camp du Progrès », le brouillard s’est plutôt épaissi avec de nouvelles candidatures déclarées, confirmées ou encore « potentielles »… jusque même au plus haut niveau de l’État.

Certaines s’inscriront sans doute dans le cadre des primaires du PS fin janvier 2017, d’autres se sont d’ores et déjà affirmées en dehors de ce cadre.

 

Une chose est sûre, si elles se confirment, qu’elles soient dans le cadre du PS ou hors de ce cadre, tous les sondages nous le confirment ce matin, aucune d’entre elle n’atteindra les 15%, très loin derrière M. Fillon et Madame Le Pen, ce qui les éliminera toutes au soir du 23 avril 2017, c’est-à-dire dans 5 mois moins 5 jours…, et ce qui obligera les électrices et électeurs de gauche, comme en mai 2002 pour les Présidentielles et en décembre 2015 pour les Régionales, à choisir entre une droite dure et une extrême droite populiste… au deuxième tour.

 

Ce scénario catastrophe peut-il encore être évité ? Oui si on est optimiste et qu’on considère que « tant qu’il n’est pas arrivé… le pire n’est jamais certain»…

 

Au demeurant, si tout le monde veut à Gauche, (ce qui n’est pas si sûr), éviter cette situation, il faut d’abord, et en même temps, que toutes les forces de Progrès se rassemblent sur un programme qui prenne réellement en compte et de manière réaliste les attentes de ce qu’on appelait, il n’y a pas si longtemps, « le Peuple de Gauche ».

Cela suppose que chacun prenne conscience que la vie a changé, que le quotidien des citoyens a changé, que leurs angoisses ont changé, que les réalités vécues dans certaines villes et certains quartiers sont de plus en plus éloignées de ce que vivent et pensent les « élites de gauche », de bon nombre de leurs élus et de « grands commis de l’État »…

 

Un sentiment de plus en plus profond d’injustice vis-à-vis de « la loi » et surtout de « la manière de l’appliquer » ronge un nombre croissant de citoyens qui l’expriment de manière plus ou moins brutale aux élus locaux et aux Maires qu’ils rencontrent ou à qui il écrivent en particulier par voie électronique.

 

Pour illustrer clairement ce propos par deux exemples, et sans pour autant mettre en cause qui que ce soit comment réussir à expliquer à un(e) citoyen(ne) mal garé(e) qui se voit mettre un PV voire une mise en fourrière de son véhicule que des « gens du voyages », peuvent, pénétrer sur un terrain ou un parking après avoir forcé des clôtures ou des portiques, araser une butte ou combler un fossé, y rester des jours et des jours en laissant aux propriétaires publics ou privés de lourdes ardoises pour les remettre en état ?

 

Comment expliquer à un(e) citoyen(ne) que s’il construit ou fait des travaux sur sa maison, sans permis de construire ni autorisation, il sera sans doute condamné à payer une amende et à déconstruire… Alors qu’il ou elle voit « des populations européennes de culture Roms » construire en toute impunité un peu partout des bidonvilles…au cœur de nos quartiers…..

Et quand le Maire se fait le porte parole de ses concitoyens, « il se fait remettre sèchement en place » par « les autorités » qui sont, nous dit-on, chargés de faire respecter nos lois et règlements et de faire rapidement appliquer les décisions de justice une fois prononcées…

Et si le Premier Magistrat de la Ville a alors « le malheur » de hausser le ton, il tombe lui-même et sans problème sous les « fourches » du droit …

 

Je pourrai multiplier les exemples et je le confirme : « tout en respectant leurs valeurs républicaines, tant que les partis de gauche ne reconnaîtront pas la réalité des souffrances au quotidien de leurs électeurs, ils les verront fuir vers d’autres horizons ».

 

Je n’oublie pas le désespoir de celles et ceux qui n’ont plus de travail pour eux-mêmes ou leurs enfants, qui voient leurs ressources diminuer et leurs charges augmenter… tandis que d’autres s’enrichissent sans vergogne y compris sous une Présidence étiquetée socialiste.

On ne manquera pas d’en reparler et le modeste élu local que je suis, éloigné des cénacles où se prennent et se prendront « les grandes décisions », ne manquera jamais de s’exprimer sur toutes ces questions sans « langue de bois », ni expression  « politiquement correcte » ni même de crainte de devoir d’une manière ou d’une autre « en payer les conséquences »….

A suivre donc ….

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Concernant maintenant Villeneuve d’Ascq et son week-end chargé « comme d’habitude », les assemblées générales associatives n’ont pas manqué et je n’ai pas manqué de rappeler leurs rôles pour freiner la délitescence de notre société,

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une cérémonie en l’honneur des médaillés de notre personnel communal où j’ai pu redire à ceux pour qui  les fonctionnaires  ne sont qu’une  « variable d’ajustement » et un moyen d’équilibrer les budgets, que, sans eux, ce sera la fin des services publics communaux, la fin de notre sécurité, la fin de la Justice et la fin de nos systèmes de santé (pour ne citer que quelque15170808_10211424859966641_6105826628138488083_ns exemples significatifs),

la fête de clôture de « l’automne bleu» des Aînés pour et avec eux à l’Espace Concorde… (un merveilleux spectacle !), l’ouverture de nos marchés de Noël.

 

Et c’est sur cette belle image que j’en terminerai avec mon 430ème carnet…

A non…, j’allais oublier « la mort de Fidel Castro »…. C’est Jean Luc Mélenchon qui ne va pas être content (LOL)

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