Carnet n° 321 du 27 octobre 2014

Vendredi 24 octobre 2014 : image et son

 

Nombreux étaient ceux qui, ce samedi 25, se sont interrogés sur les raisons qui ont conduit la presse à réduire ce qui s’est passé à l’Espace Concorde ce vendredi 24 octobre de 18 heures à 21 heures au rappel de l’élection partielle de février 1976 dont le résultat, à 1% près, m’aurait valu une distinction 38 ans plus tard, voire dans l’édition de dimanche à mon évocation des rapports humains à la SFIO des années 60 ou à mes relations passées avec Bernard Derosier.

 

Mauvaise foi ou volonté de nuire ? Ou plus simplement jugement du rédacteur que cela ne valait pas la peine d’en dire davantage aux regards des autres pages Villeneuvoises ? Chacun a fait ou fera son choix…

 

Personnellement je respecte trop la Liberté et ses outils pour en dénoncer les effets même quand ils sont désagréables.

 

Mais les faits sont là comme les citoyens présents nombreux à cette cérémonie peuvent en témoigner.

 

Près de 800 d’entre eux rassemblés à cette date, située pourtant en plein milieu des vacances d’automne, et donc avec, à la clef, plus de 250 lettres et messages d’excuses exprimés en des termes chaleureux, des citoyens de tous âges et de toutes origines, qui avaient en commun d’avoir fait « un bout de chemin avec moi », plus ou moins long et plus ou moins lointain…

  Ma jeunesse, à l’école de Chailvet, et au Lycée de Laon,

  mes premières années dans les Services extérieurs du Trésor, à la fac de Sciences-Eco de Lille, et en tant qu’enseignant à Turgot puis à Jean Moulin à Roubaix,

  mes élections à la Mairie de Villeneuve d’Ascq et à LMCU, au Conseil Général, et au Parlement Européen,

  mes succès et mes échecs,

  mes « heures de gloire » et ma traversée du désert,

  mes amis (vrais et faux d’hier et d’aujourd’hui), l’instabilité avérée de ma vie personnelle, mes fiertés et mes remords, …

 

On retrouve un peu tout cela dans mon discours écrit et conçu pour durer une trentaine de minutes mais « allongé » car agrémenté par des anecdotes que me semblait attendre, et espérer, un auditoire attentif.

 

Mon Comité d’Honneur présidé par Martine Aubry qui ouvrit la cérémonie par un message émouvant de Jacques Delors, 3 Présidents d’Université ancien ou actuels, Fabienne Blaise, Philippe Rollet et Jean Cortois, un  Commissaire Européen Honoraire, Philippe Busquin, le « père » de l’Orchestre National de Lille, Jean Claude Casadesus, un promoteur-bâtisseur, Philippe Motte, le Président de Lille Métropole, Damien Castelain, un Ministre en exercice, Patrick Kanner, en présence de très nombreuses personnalités et d’élus anciens et actuels de tous bords et étiquettes, Monsieur le Préfet de la Région Nord-Pas de Calais, Jean François Cordet, un Général de Gendarmerie, M. Géraud, des membres du corps des sapeurs pompiers et de la police, des diverses administrations d’État et locales, du corps consulaire, le Président du Conseil Général, Didier Manier,

et j’arrête la une liste beaucoup plus riche et bien plus longue…

 

 

Il n’avait vraiment rien de banal  ce grand événement villeneuvois en ce 24 octobre 2014 à l’Espace Concorde.

 

J’avais souhaité rassembler les membres de mes familles, ils y étaient, des citoyens qui m’avaient aidé durant un demi siècle, ils avaient largement répondu à mon appel, des amis mais aussi des concurrents et adversaires passés et présents, ils avaient, par leur présence, compris le sens de cette manifestation où j’avais, simplement, voulu leur offrir à toutes et à tous sans distinctions, l’honneur qui m’était fait, sans oublier celles et ceux qui nous ont quitté car, comme l’a écrit François Mitterrand :

 

« Penser (à eux), c’est assumer la survie de ceux que l’on a aimé en attendant que d’autres le fassent pour nous »,

(beaucoup d’amis, de parents, de mes parents Jean Caudron et Stanislawa Janczewski).

 

Après un engagement pour l’Avenir réitéré en conclusion avec en tête cette autre citation de François Mitterrand :

 

« Il y a toujours un avenir pour ceux qui pensent à l’Avenir »,

 

un pot d’amitié qui n’en portait pas que le nom (avec de multiples photos et dédicaces), les lumières se sont éteintes et la vie à repris son cours avec ses bonheurs et ses peines…

 

Ma page Facebook déborde, depuis, de photos et de commentaires, (cela fait chaud au cœur), les félicitations continuent d’arriver… Le soleil d’automne reste au rendez-vous.

 

Somme toute, la vie continue après ce qui restera sans doute le dernier grand moment qui me sera donné de « communier » personnellement avec mes concitoyens dans un format aussi large, aussi prestigieux et aussi chaleureux (que toutes et tous en soient affectueusement remerciés).

 

Car si, comme l’a dit Albert Einstein,

 

« La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre »,

 

il est sans doute temps que je m’applique à moi-même ce que Victor Hugo se conseillait à lui-même vers la fin de sa vie :

 

« Il faut que je me défasse de la mauvaise habitude de vouloir toujours être écouté ».

 

On comprendra que j’en resterai là pour aujourd’hui…

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