SOUVENT JE ME DEMANDE… « si je n’ai pas eu tort d’avoir trop souvent raison… avant l’heure »
Si, en effet, tout au long de ma longue vie , trop longue d’ailleurs au goût de certain(e)s … si j’en juge par leurs déclarations à la veille des prochaines élections municipales,
il m’est, dans tous les domaines, arrivé d’avoir souvent raison dans mes prévisions « bien avant l’heure »..
et si , dans ma vie personnelle ,
cela m’a rarement conduit à éviter certaines erreurs , (même si heureusement il y a des exceptions),
dans ma vie publique ,
soit cela permis des choix et des décisions dont j’ai eu bien des raisons de me féliciter,
soit, si les faits m’ont donné raison, je n’y fus que pour peu de chose sinon pour rien,
soit, malgré tout , j’ai pu m’y préparer et pu ainsi contribuer à ce que ceux qui me lisent ou qui m’écoutent… s’y soient préparés…
À ce stade, en laissant de côté la partie privée de ma vie qui ne regarde que moi et certain(e)s de mes proches…,
à l’aube sans doute de la fin de » l’essentiel de ma vie publique » dans 129 jours au compteur
je m’autoriserai à donner quelques exemples qui illustrent ces 3 cas pour témoigner aussi de la place dans la vie « des hasards de la vie »,
du poids de nos décisions dans nos destins qui ne sont donc pas écrit à l’avance,
sans oublier le rôle du témoin , que chacun est , à côté de l’historien qui écrit l’Histoire quand elle est terminé
alors que le témoin la vit… sans savoir ce que sera l’instant suivant…
S’agissant donc d’abord des premiers cas où mon sens de ce que sera l’avenir m’aura aidé sans doute à bien ou mieux faire,
je rappellerai que si , avant 1975, je n’avais jamais imaginé que j’aurais pu être un jour élu,
dès ma première élection en 1976 suivie en mars 1977 de mon accession au poste de Maire,
à un moment où « l’esprit dominant » c’était de construire à tout prix, « de faire grand pour être grand »,
j’ai décidé de réduire de moitié le nombre d’habitants prévus de la ville nouvelle
convaincu que l’avenir c’était la nature, les forêts, les terres agricoles (qui devaient cesser de n’être que « le résidu, peau de chagrin » de l’urbanisation),
ce qui nous a fait, à Villeneuve d’Ascq , passer du « Lille-Est » de l’époque à la Ville nature et nourricière d’aujourd’hui,
Ville Olympique en 2024, sportive et aussi culturelle, citoyenne, ludique, universitaire… (j’arrête là la liste beaucoup plus longue)…
Dans ce « cas majeur » de ce qu’aura été l’essentiel de ma vie (50 ans de mandat municipal sur 62 ans d’activités aujourd’hui)
si « souvent je me demande »,
ma réponse, en l’occurrence, est que, bien sûr, « je n’ai pas eu tort d’avoir raison …avant l’heure…
Personne, je l’espère n’osera me le contester…
A cent vingt-neuf jours aujourd’hui de la fin encore prévue de mon mandat de Maire,
si j’avais eu conscience et si donc j’avais prévu qu’une période qui précède toujours « toute fin » est difficile à vivre… j’aurais préféré avoir eu tort…, car, franchement, ce que je vis depuis 6 mois est plus que difficile quand tout en devant essayer de gérer les conditions d’une bonne succession face aux ambitions personnelles et aux manœuvres politiciennes de toutes parts…, alors que je ne suis plus directement concerné, je sens les intentions de tous ceux « qui s’emploient à me mettre une cible sur le dos »…
Dans ce cas donc, même si j’avais prévu ce qui m’arrive, cela ne change rien au vécu de ce qui arrive quand cela arrive…
sinon que cela a préparé ma décision de ne pas me soumettre à ces attaques et donc ma décision de garder les rennes en main jusqu’au bout,… même si je ne serai plus Maire
sans, ni jeter l’éponge avant l’échéance, ni me désintéresser de la succession, ni donc de permettre à quiconque de mes ennemis de profiter de la situation… pour détruire ce qu’avec les villeneuvois(es) nous avons fait depuis un demi siècle!
Plus que jamais , j’ai « Villeneuve d’Ascq au cœur «
avec E.P.V.A 2026 , Sylvain ESTAGER comme « chef d’orchestre » d’une belle équipe en construction
qui aura , en son cœur , un noyau dur d’élu(e)s expérimenté(e)s,
tous porteurs de « l’expérience » , une condition et un atout pour survivre en ces temps que nous vivons …
S’agissant maintenant du reste… et plus brièvement,
de la crise COVID qui en annonce bien d’autres, du Moyen Orient où tout est toujours possible en bien ou en mal, de l’Ukraine,
et de la France qui « patauge » comme jamais depuis 1945 avec des dirigeants et des prétendants que je ne qualifierai pas ayant déjà assez d’ennemis,
sans oublier un dérèglement climatique qui peut déboucher sur le pire pour l’espèce humaine,
c’est peu de dire que j’aurais préféré me tromper dans mes prévisions maintes fois exprimées dans mes carnets qu’il suffit de relire si on en doute…
Alors, et même si j’ai parfois l’impression de « prêcher dans le désert »…, je ne me tairai jamais car même si le nombre de citoyens que j’aurai aidé à ouvrir les yeux est infinitésimal,… cela vaut toujours mieux que rien…
Né en 1945 et donc ayant connu en tant que témoin direct la guerre froide, les événements et les guerres de décolonisation, la 4ème République, les conditions du retour du Général de Gaulle ,
et en tant que « témoin indirect » avec mes parents et grands-parents ,
la deuxième guerre mondiale,
jamais je le dis, je n’ai connu ce que nous connaissons aujourd’hui,
d’autant que les dirigeants de l’époque comme De Gaulle, Kennedy, Khrouchtchev, (pour n’en citer que quelques-uns) n’étaient en rien comparables à ceux d’aujourd’hui comme Trump, Poutine ou Macron (pour n’en citer, là aussi, que quelques-uns)
sans oublier ceux qui les entourent et les « prétendants à leurs succession »…
Pour en terminer sur un seul exemple qui montre en gravité de l’état du monde politique à tous le niveaux et en particulier en France quand je mets bout à bout : « la nouvelle France » de Mélenchon et « la France nouvelle » de Pétain (titre de son livre de 1941)….
En ce 20 novembre 2025, si , une fois encore, je me suis demandé si je n’avais pas eu tort d’avoir trop souvent raison avant l’heure, quand j’ai fait le bilan sur le plan personnel et sur le plan public,
j’oserai répondre que « je n’ai pas eu tort » car même si cela ne m’a pas empêché de commettre des erreurs faute d’ailleurs de m’avoir moi-même suffisamment écouté ,
s’agissant de Villeneuve d’Ascq il sera difficile de me reprocher d’avoir su dès 1977 imaginer la Ville du 21èmesiècle que nous vivons
et il me sera difficile de me reprocher de n’avoir pas voulu ni su d’utiliser mes expériences de témoin actif pour aider les plus jeunes à mieux connaître les risques du Monde d’aujourd’hui et de demain… afin de leur permettre d’éviter le pire et si possible de construire un Monde meilleur pour eux et leurs descendants.
C’est ce que je pense et donc ce que je ne cesserai jamais de dire !
