Le journal d'une mauvaise herbe, 101 carnets au fil du temps
… pour quelques coquelicots de plus

Carnet n°97 du 13 juillet 2010
Liberté, égalité, fraternité, laïcité.


C'est ce 13 juillet que débuteront, comme tous les ans à Villeneuve d'Ascq, les festivités du 14 juillet, notre fête nationale, avec un grand feu d'artifice au cœur du Parc Urbain, au son de la musique de Chopin « revisitée » et un concert donné par le Jeune Ensemble Harmonique.

Une nouvelle fois, ce seront sans doute plus de 25 000 citoyennes et citoyens qui se retrouveront ainsi, pour un temps indicible, émerveillés par un puissant jeu de couleurs et de musique toujours habilement conjugués par les « artisans-artistes » qui nous l'ont concocté.

Oui, en effet, le 14 juillet, c'est aussi cela, « une vraie grande fête populaire », avec musiques, couleurs, fusées, bals, courses et défilés...

Mais le 14 juillet 2010, 221 ans après la prise de la Bastille et 130 ans après que les Républicains des débuts de la IIIe République en aient fait notre fête nationale, c'est l'occasion de rappeler l'actualité des valeurs de notre République : Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité, la fierté de notre drapeau tricolore, le respect que l'on doit à notre hymne national, l'importance de ce que représente la nation française dans sa construction permanente qui allie esprit d'ouverture et respect des valeurs qui constituent notre patrimoine commun.

Et en ces temps de crise profonde que nous traversons, économique, sociale, environnementale et morale, il est bon, juste et nécessaire de les rappeler à tous.

Si, en effet, un certain Michel Poniatowski a eu raison d'écrire que si « Jusqu'ici, le présent était toujours déterminé par le passé, aujourd'hui il doit l'être par l'avenir »(et on comprend ce que cela veut dire en terme d'environnement, de morale, et de sociétal), il n'en reste pas moins vrai que l'expérience de l'Histoire, les valeurs de notre république et de notre nation doivent rester les piliers sur lesquels nous devons appuyer notre action et j'attends du Président de la République des actes forts, dépassant les discours de circonstance, pour redonner confiance au peuple français comme j'attends de l'opposition autre chose qu'une critique du pouvoir en place.

2011 sera l'année charnière où tout se décidera en vue de 2012, les élections présidentielles et les élections législatives, avec, 2 ans après, les municipales, LMCU et les « territoriales »(Département et Région).

J'y prendrai toute ma place, car, si, comme beaucoup, je souhaite le départ de Monsieur Sarkozy, comme beaucoup j'ai peur d'une alternance sans perspective qui risquerait de voir les nouveaux vainqueurs chassés quelques mois plus tard par des révoltes du désespoir !

L'État doit retrouver ses fondamentaux en terme de lutte contre les délinquances, les trafics, les réseaux, de régulation des mouvements migratoires comme ceux des Roms que rien, dans une Europe démocratique, ne doit plus chasser de chez eux.
Contrairement à d'autres qui les annoncent en fanfare, je ne cherche pas de titres particuliers, je veux simplement être utile à nos enfants et, pour moi, les titres et mandats n'ont d'utilité que s'ils s'appuient sur un projet qui évitera à notre pays une catastrophe majeure.

A partir de là, si les conditions sont remplies ou si cela fait partie des conditions, rien ne doit être à priori exclu pour contribuer à éviter une société qui éclaterait sous les effets conjugués de pertes de valeurs, de lâchetés, de violences, de criminalités, de dictature de l'argent facile, de communautarismes et d'intégrismes de tous ordres.

L'éducation des plus jeunes est une nécessité, les barrières à ne pas franchir doivent être érigées, c'est de la responsabilité de tous, dirigeants, adultes et parents qui doivent être les premiers à donner l'exemple. C'est vrai à tous les niveaux, y compris au quotidien dans nos villes en termes de civilité, de propreté, de respect du bien public et de tolérance.

Que la vie serait plus belle et que les coûts seraient plus faibles si chacun dans sa sphère faisait ce qu'il doit faire pour ne pas aggraver les choses !

Oui, la République et la Nation, ce sont des droits et des devoirs. Et les uns ne vont pas sans les autres, nous l'avons trop souvent oublié et nous en payons le prix.

La loi doit être respectée et l'État doit la faire respecter aussi bien pour les excès de vitesse et les dépassements de stationnement que pour les installations désordonnées de telles ou telles populations génératrices de risques pour tous et d'abord pour elles-mêmes.

Mais là encore, encore faut-il que l'État et ses représentants aux plus haut niveau donnent l'exemple.

« La liberté n'est pas la possibilité de réaliser tous ses caprices, elle est la possibilité de participer à la définition des contraintes qui s'imposent à tous ». C'est d'Albert Jacquard.

C'est l'avenir qui aujourd'hui détermine le présent mais le passé et notre histoire fixent notre cadre et nos lignes d'actions. D'où l'importance de marquer notre histoire dans notre ville avec ses monuments et ses sites, avec aussi ses œuvres d'art dans la rue. C'est, pour nous, tout aussi nécessaire et, même en période d'assèchement de nos finances, nous y mettrons des crédits car c'est ainsi aussi que se construit l'éternité.

L'éternité, vous avez dit éternité ?

On m'autorisera une petite dernière que je voudrais optimiste...
Elle est de Vladimir Nabokov :
« La vie est une grande surprise. Pourquoi la mort n'en serait pas une plus grande ? »







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