Le journal d'une mauvaise herbe, 101 carnets au fil du temps
… pour quelques coquelicots de plus

Carnet n°88 du 04 juin 2010
Avançons avec résolution.


« Nous sommes au bord du gouffre, avançons donc avec résolution » (Sully Prudhomme).
On me dira sans doute bien pessimiste à l'heure où l'été nous réchauffe enfin de ses rayons.
Je ne me décrirai pas comme cela.

Certes, je porte sur l'avenir un regard inquiet, mais, je crois, plus que jamais, en la capacité de l'homme de changer le destin car, à l'instar de Jean Paul Sartre, pour moi, « La seule chose qui permet à l'homme de vivre, c'est l'acte ».

Oui, au bord du gouffre, nous le sommes :

Claude Frisoni l'a écrit : « Plus le monde se mondialise, plus la terre se terrorise ».

Oui, nous sommes sans doute au bord du gouffre, mais le devoir de toute femme et de tout homme, digne de ce nom, est d'agir :

Et si chacun réapprenait le bon sens d'antan, refusait lui-même les incivilités et incorrections qu'il reproche aux autres, en ouvrant les yeux sur un monde qui dépasse le coin de sa rue ?
Les permanences que je tiens à l'Hôtel de Ville et dans les quartiers sont un bon thermomètre de cette déprime généralisée de bon nombre de mes concitoyens.
Que faire, me dira-t-on alors ?

En qui concerne notre pays, la France :

Quant à l'environnement et à l'avenir de la planète, il faut faire les comptes et tout compter, y compris le coût de l'inaction et des insuffisances d'investissements publics.
A mon niveau, j'essaie d'y travailler en contribuant à construire une ville à la fois verte, ouverte, agréable, active, animée et festive où chacun prend sa part des plaisirs et des gênes qu'il occasionne lui-même aux autres, par ses activités.

J'y travaille aussi à LMCU en préparant le prochain PLH (plan local de l'habitat) où il faut concilier mixité, accessibilité, économies d'énergie, meilleure occupation de l'espace tout en répondant aux goûts et aux rêves des locataires et accédants..

J'y pense enfin quand je réfléchis à ma place dans les débats et combats politiques futurs « pour changer la vie » en 2011, 2012, 2014 (et plus, si affinité).

Jules Renard l'a écrit : « Le projet est le brouillon de l'avenir. Parfois, il faut à l'avenir des centaines de brouillons. »
Je ne manque pas de projets...

A celles et ceux qui seraient tentés de m'opposer mon âge, je répondrai par un proverbe belge :
« On plie une jeune branche mais pas un vieil arbre »
En période de crise et de doute, il est important de ne pas plier au dernier souffle de vent.

« L'existence toute entière est un combat, la vie c'est la victoire qui dure »
Roger Martin de Gard







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