Le journal d'une mauvaise herbe, 101 carnets au fil du temps
… pour quelques coquelicots de plus

Carnet n° 70 du 2 avril 2010
Combattre les idées nuisibles.


Le conseil municipal du 30 mars consacré à l'examen et au vote du budget 2010 de Villeneuve d'Ascq m'a laissé comme « un goût amer dans la bouche »...
Préparé pendant cinq mois par une adjointe aux finances consciencieuse, des élus attentifs et des services compétents au prix de centaines d'heures de travail, et ce, avant d'être finalement voté par 46 élus sur 49, ce budget ambitieux dans ses actions, rigoureux dans sa gestion et économe en terme d'impôts méritait vraiment mieux de la part de l'opposition que ce que nous avons entendu de la bouche de la chef de l'UMP.

J'ai donc failli ouvrir mon 70ème carnet par une reprise de la fable de Monsieur de La Fontaine « La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf » mais, franchement, je ne voudrais pas, à l'instar de ce qu'a dit Michèle Werrebrouck, adjointe aux finances, avec beaucoup d'émotion, laisser se développer en notre conseil une ambiance et un climat que certains, à la région, qualifient déjà « d'effet Marine »...

C'est donc avec une citation de William O' Douglas que je commencerai mes pages d'écriture de ce 2 avril 2010 : « On combat les idées nuisibles par d'autres idées. On combat le mensonge par la vérité »

Concernant le budget, il suffit, pour en être convaincu, d'étudier tous les documents présentés en conseil municipal, et aujourd'hui (sans commentaires politiciens) sur le site internet de la ville, en questionnant, si besoin, nos services, notre adjointe aux finances voire moi-même.

Certes, ce 34ème budget que j'aurai vécu en tant qu'élu (dont 27 présentés en tant que maire) n'est pas parfait. On voudrait tellement faire plus mais la crise est là, aggravée par la politique du Président Sarkozy et de sa majorité (« récompensé » pour cela par 28% d'opinions positives).
Mais je crois pouvoir dire en toute conscience que ce budget 2010 est le meilleur outil possible, sans augmentation d'impôt et sans déficit, pour faire fonctionner et développer notre ville.

Villeneuve d'Ascq, toujours, et concernant certains mensonges sur l'insécurité, c'est « l'Élysée » qui a « cloué le bec » de nos opposants en affirmant haut et fort, quelques jours avant, que c'est, en effet, de la responsabilité de l'État, de ses services et de sa police que d'y faire face et d'y mettre fin.

Villeneuve d'Ascq enfin, à propos de nos écoles, nos collèges et nos lycées, c'est un conseil municipal unanime qui a tiré la sonnette d'alarme face aux terribles conséquences des réductions supplémentaires de moyens annoncés par l'État. Il est « des effets de seuils » au dessous desquels, c'est la chute sans retour.
J'espère que mardi, notre nouvelle Rectrice saura nous entendre et nous rassurer.

Un Conseil unanime, disais-je, oui, car en effet, pendant le vote, les élus de l'UMP, après avoir annoncé qu'ils ne prendraient pas part au vote, ont attendu le reste du conseil dans le hall. Ce n'est pas très courageux ni très respectueux vis-à-vis de l'angoisse des parents et des enseignants. Certain(e)s devraient comprendre qu'on soutient parfois plus efficacement un gouvernement et un parti en ne soutenant pas toutes leurs décisions....

La modernité en politique c'est aussi cela.
Le temps des godillots me semblait pourtant passé. Nos « locaux » nous prouvent le contraire. Tant pis pour leurs électeurs...

Au delà de Villeneuve d'Ascq, la citation de W.O. Douglas est aussi pertinente : « Autres idées » contre « idées nuisibles ». Vérité contre mensonge. La ligne est claire !

C'est vrai quand on se bat contre l'islamisme et contre le port de la burka dans les lieux publics.
C'est vrai quand on refuse une politique qui ne reconnaît pas le choix de la France fait par des immigrés qui travaillent pour elle dans nos entreprises.
C'est vrai quand on exige l'arrêt du « bouclier fiscal », paradis des détenteurs d'immenses fortunes.
C'est vrai quand on refuse « la marée du chômage », « une marée noire qui recouvre l'herbe verte ».

C'est vrai quand, comme certains à gauche, on refuse à la fois les mesures brutales et autoritaires contre les retraités actuels et futurs tout en acceptant d'ouvrir ce dossier vital des retraites pour les générations à venir dans un esprit de clairvoyance, d'innovation, de souplesse, d'intelligence et surtout l'humanité. Quelle que soit la durée de vie chacun doit et devra avoir, jusqu'au bout, les moyens, pas seulement financiers, d'être et de rester des citoyens à part entière.

Dois-je ajouter que, dans le reste du monde aussi, les idées nuisibles doivent être combattues et que la vérité doit être partout opposée au mensonge :

Oui il faut partout, à tous les niveaux et à tous moments , sans état d'âme, faiblesse ni lâcheté « combattre les idées nuisibles » (je conseille à chacun la redécouverte des six épisodes d'Apocalypse, la deuxième guerre mondiale. Tout y est pour demain aussi.).

J'en resterai là pour aujourd'hui avec une dernière réflexion sur notre conception de la culture et de l'art, y compris dans la rue, qui sont au cœur de notre projet pour les rapprocher de tous les citoyens.
Avec les œuvres du 1% en rénovation, nos salons et expos, l'aménagement de nos rond- points et très bientôt la magnifique opération « Entre-lacs » sur notre trame horizontale verte et bleue, on aime ce que nous a dit Sacha Guitry :

« Il y a en art une catégorie de joies supérieures, si profondes et si hautes que l'on est à jamais l'obligé de celle ou celui qui vous les ont données »

Oui, Marc Levy, « Certains moments ont un goût d'éternité »dans les expressions graphiques, gestuelles, structurales, théâtrales, musicales et vocales...
Et j'ose le dire : sans toujours bien en comprendre les sens, je les goûte et je les aime.
 







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