Le journal d'une mauvaise herbe, 101 carnets au fil du temps
… pour quelques coquelicots de plus

Carnet n° 60 du 26 février 2010
Le sens de l'histoire.

« Le sens de l'histoire s'acquiert en y participant un peu »
Cette formule d'Antonio Baldini m'est revenue en tête cette semaine qui, et c'est le moins qu'on puisse dire, restera une semaine dense et importante.

Trois évènements l'auront marquée.


  1. Un débat d'orientation budgétaire avant le vote, fin mars, du budget 2010 de notre commune où nous aurons confirmé la rigueur de notre gestion sous le signe de « dépenses ajustées à nos recettes » et, donc, notre décision de ne pas augmenter nos impôts.

  2. La prise de connaissance des recours déposés contre le permis de construire délivré pour le Grand stade.Ils sont de nature diverse : certains nous viennent de commerçants en place, deux autres de deux associations. Le permis a été délivré le 17 décembre 2010, les pétitionnaires se sont donnés deux mois pour réagir. La loi nous donne au minimum un mois pour les étudier et y répondre.
    Nous le ferons et je le ferai sereinement avec le double souci de ne pas mener un combat d'arrière-garde coûteux contre qui que ce soit et, surtout, de continuer à veiller à ce que le droit soit appliqué dans toutes ses dimensions dans le respect des règles de notre république.
    Nos services et notre conseil juridique ont commencé à y travailler en lien avec mon collègue maire de Lezennes et avec, bien sûr, les services communautaires qui ont préparé les décisions prises les 1er février 2008 et 25 septembre 2008 par le conseil LMCU.
    D'ici là, je m'interdirai de m'exprimer pour respecter les avis, démarches et positions des uns et des autres. Nul doute que ce dossier sera regardé avec beaucoup d'attention à l'heure de grands travaux annoncés un peu partout en France en matière d'aménagement.
    Oui, sur ces deux premiers plans, on peut le dire, « Le sens de l'histoire s'acquiert en y participant un peu », hésitant à ajouter, à ce stade, une autre citation de Stanislaw Jerzy Lee : « En histoire, même les faits non accomplis comptent »

  3. Le troisième événement saillant de cette semaine est, lui, accompli :
    C'est le quarantième anniversaire, ce 25 février, de la création d'une nouvelle ville, Villeneuve d'Ascq, par fusion décidée par leurs élus de Flers, d'Annappes et d'Ascq en 1970.
    Il donnera lieu, ce 27 février, à un grand colloque sur le thème : « 2010, la belle année pour Villeneuve d'Ascq » avec le point et les perspectives de rénovation de l'ex-ville nouvelle, sa mise aux modes et aux formes du 21ème siècle et surtout ses ambitions et perspectives à l'horizon 2020 / 2025, pour finir en soirée par un grand bal disco à l'Espace Concorde.
    Et je citerai, là, Clement Attlee : « On serait tenté de dire : « ce ne furent que des mots », mais, aux moments importants de l'histoire, les mots sont des actes »

Oui Villeneuve d'Ascq est une bien belle ville, toujours jeune malgré ses siècles d'histoire, ses plaies, ses joies, ses peines et ses réussites. Sans doute a-t-elle pris quelques rides, mais, comme on le dit parfois, ce sont des rides qui renforcent son charme.

Et puis, surtout, il y a sa jeunesse, ses sportifs dont plus de 1300 licenciés dans un de nos trois clubs de football, dont on parle sûrement moins que le LOSC, mais des clubs et des footballeurs sans qui le foot ne serait définitivement plus qu'une affaire de spectacle.

Et puis, il y a ses universités et ses 45000 étudiants dont beaucoup, aujourd'hui, galèrent, comme galèrent trop de citoyens, à la recherche d'un emploi et de moyens pour vivre.

Et puis, il y a les citoyens vieillissants fiers et forts de leur expérience, mais inquiets pour leurs retraites, et inquiets pour l'avenir de leurs enfants.

Il y a aussi notre détermination à travailler pour un avenir meilleur, une autre croissance, une vie plus digne dans une société plus juste et plus solidaire, dans un monde plus respectueux de la santé de notre planète.
C'est pourquoi mon combat de maire, aux côtés et avec toutes celles et tous ceux qui veulent m'y aider, est indissociable de celui que je mène avec Rassemblement Citoyen, un mouvement qui se développe et qui s'étend et qui, le 27 février aussi, fêtera ses huit ans.

Quand j'observe la politique du gouvernement et de notre président, oui, je m'inquiète.  Car il ne suffit pas de débaucher des socialistes et d'anciens socialistes pour répondre aux enjeux et périls qui nous menacent.
Voilà ce qui arrive quand des partis politiques ont laissé de côté leurs valeurs et leurs idées pour n'être plus que des machines à gérer des postes de pouvoir.
Heureusement que des citoyens, des associations, des syndicats, des salariés sont là qui veillent et qui mènent des batailles dans des conditions de plus en plus difficiles.

« Je leur tire mon chapeau » et surtout ils m'encouragent à rester ce que je suis, un révolté qui n'acceptera jamais une société dure aux faibles et tendre aux puissants.
Je m'appuierai une nouvelle fois avant d'en terminer sur la fameuse citation de Jean Jaurès, « le courage c'est de chercher la vérité et de la dire », pour redire ma fierté de ma ville, une ville de près de 63 000 habitants, la quatrième de la métropole, avec près de 50% de logements sociaux, des centaines d'hectares de parcs, de lacs et de jardins, sa moyenne d'âge inférieure encore à 30 ans, ses emplois, ses services publics, ses équipements et son rayonnement.

Mais aussi une ville qui, grâce à la rigueur de sa gestion, nous place en 17ème position sur les 28 communes de LMCU de plus de 10 000 habitants en termes de poids fiscal.
Avec un taux de taxe d'habitation en 2009 de 30,56 % (qui ne changera pas en 2010) derrière Marcq-en-Barœul en 2010, loin derrière Croix, Wasquehal et très loin derrière Lambersart (41%) (pour ne prendre que quelques exemples du côté de l'UMP et de ses alliés).

Arrivé à ce stade, en ce 26 février 2010, une date encadrée par le 25 déjà cité et le 27 encore en devenir.

Je reprendrai une citation de Sidney A. Fridman :

« Tu peux tout accomplir dans la vie si tu as le courage de le rêver, l'intelligence d'en faire un projet réaliste, et la volonté de voir ce projet mené à bien »







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