Le journal d'une mauvaise herbe, 101 carnets au fil du temps
… pour quelques coquelicots de plus

Carnet n°42 du 26 décembre 2009

Croire en ses rêves.


Depuis le 6 août, j'en suis à mon 42ème carnet, des carnets écrits les mardi et vendredi de chaque semaine.
Pour la première fois, j'ai fait une trêve, la trêve de Noël, le vendredi de cette semaine portant la date du 25 décembre...

Que dire, en effet, un jour de Noël en dehors des beaux et tendres souvenirs de notre enfance, de ceux du temps d'après, où nos jeunes enfants découvraient, à leur tour, leurs cadeaux, des sourires des enfants d'aujourd'hui et des larmes écrasées au coin des yeux des parents et des grands-parents ?

Les Noëls de ma jeunesse à la cathédrale de Laon, le « minuit chrétien » et son heure solennelle, le Noël blanc et son « petit papa Noël », l'odeur des oranges, du sapin, des bougies et des « cierges magiques » (dont l'un, un beau matin de Noël, enflamma le papier-carton de la crèche qui aussitôt embrasa le sapin), LE cadeau alors découvert, parfois deux, jamais plus, la joie, la tendresse, les baisers de maman...
Oui, Noël restera toujours et tout au long de sa vie LA fête... la fête de la vie, la fête de l'enfant toujours « né divin» pour ses parents...

Oui, hier c'était Noël et j'ai eu tout le temps de défiler dans mon cœur plus de 60 ans de tendres moments et de délicieux souvenirs.

J'ai lu, qu'au Vatican, le Pape avait chuté et qu'à Bethléem des milliers de chrétiens avaient prié pour la paix en présence du Président palestinien.
Une étoile dans le ciel ? Pour « les riches » bergers que sont aujourd'hui les princes qui gouvernent le monde et qui décident de la guerre et de la paix...

Puissent-ils ne pas oublier la paix en cette terre de Palestine entre les Israéliens et les Palestiniens !
Quel beau cadeau ce serait pour 2010...
On a encore le droit de rêver un jour de Noël.

Et hier, en ce jour de Noël, j'ai rêvé pour ma famille, mes proches et moi, pour ma ville, mon pays, notre Europe et notre planète.

Après l'échec de Copenhague, il ne nous reste, pour elle et donc pour nous, que le rêve.
Mais soyons optimistes, dans tous les domaines, il est parfois des rêves qui se réalisent.

Hier c'était Noël, un Noël de joie pour beaucoup, un Noël de misère pour d'autres, mais un Noël d'espoir à l'image de ce bonhomme à la barbe blanche et au manteau rouge...

L'important, c'est d'y croire comme il est important de croire en ses rêves et aux vœux que l'on envoie... S'il est une chance qu'ils se réalisent, cette chance porte le nom d'espoir.

Hier c'était Noël et aujourd'hui la vie quotidienne a repris son cours avec, pour ce qui me concerne, un objectif que j'ai retrouvé sous la plume de François Mitterrand :
"Dans la vie, il faut essayer d'aménager les cycles qui vont de la lassitude à l'enthousiasme".
Je suis sûr qu'on est nombreux à croire qu'elle a été écrite pour soi. Cela rassure que ce grand homme qu'était le Président Mitterrand l'ait pensée pour lui-même...

Après la nostalgie, le travail et nos dossiers villeneuvois en cette fin d'année 2009.

D'abord, la préparation du budget 2010, un budget particulièrement difficile à construire malgré la rigueur de notre gestion quand les recettes diminuent, que les besoins et donc les dépenses augmentent et qu'il faut équilibrer sans alourdir la note fiscale.

Heureusement que depuis mars 2008, « on a resserré tous les boulons » : une preuve parmi d'autres, mais de taille : en 2009 avec 48 270 000 € de frais de personnel, on aura dépensé 510 000 € de moins que ce que Monsieur Stievenard avait inscrit à son budget 2008, un budget alors augmenté de 1 130 000 € par rapport au budget 2007.

Si on avait continué sur la lancée de l'ancienne équipe, il aurait sans doute fallu augmenter les impôts sur 2009 et 2010 de plus de 10%.

Notre recette tient en 2 traits :

Je leur dis aussi de cesser la démagogie qui, localement, les pousse à augmenter les dépenses sans vouloir augmenter les recettes. Ils devraient savoir que contrairement à l'État UMP, le déficit budgétaire nous est interdit.

Oui, la rigueur budgétaire est encore devant nous et c'est aussi un message que je veux passer aux associations qui demandent des subventions majorées, sans oublier un message identique à celles et ceux qui pensent qu'il suffit de demander pour obtenir.

En période de rigueur, toute dépense nouvelle doit s'accompagner d'une dépense qui disparaît.

Au sujet des conseillers de quartier, c'est un des lourds dossiers de cette fin d'année, en lien avec la préparation du budget 2010. Je veux rappeler que dans l'appellation « démocratie participative », il y a le mot démocratie, la démocratie qui donne aux élus du suffrage universel le droit et le devoir d'appliquer leur projet.

Et si les conseils de quartier sont informés et consultés depuis un an comme ils ne l'avaient jamais été auparavant, s'ils sont une caisse de résonance tout à fait nécessaire, ils ne sont pas une chambre d'appel des résultats des municipales passées ni un perchoir pour les prochaines.
La démocratie participative doit être un « plus » dans la démocratie représentative. Elle n'en est pas une alternative.

En politique, de là où je suis maintenant, avec tout le recul nécessaire, il m'arrive souvent de méditer cette pensée du célèbre (par ailleurs) marquis de Sade :
« Il n'y a d'autre enfer pour l'Homme que la bêtise ou la méchanceté de ses semblables ».

Avec en lien, qui n'est pas direct, cette belle parole de Milan Kundera :
« Qui cherche l'infini n'a qu'à fermer les yeux »

Je terminerai par une phrase extraite d'un discours de F. Mitterrand, le 8 mai 1968, à l'Assemblée Nationale :
« Si la jeunesse n'a pas toujours raison, la société qui la méconnaît et qui la frappe a toujours tort »

Plus de 40 ans après, c'est toujours vrai.
Tout comme malheureusement est toujours vraie une ligne extraite de la revue du parti socialiste l'UNITE en 1977 :
« Quand l'Europe ouvre la bouche, c'est pour bailler ».

À des niveaux différents, ces deux constats sont aujourd'hui toujours, sinon davantage, inquiétants.






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