Le journal d'une mauvaise herbe, 101 carnets au fil du temps
… pour quelques coquelicots de plus

Carnet n°41 du 22 décembre 2009

Être heureux un instant.


« Chacun a ses propres instants de bonheur : il s'agit simplement d'en multiplier la conscience et ses occasions »
À un peu plus de 48 heures de la soirée de Noël, cette citation d'Albert Memmi pourrait, elle aussi, « suffire à notre bonheur », voire clore mon carnet du jour à peine ouvert.

Il est quand même des choses à dire en cette période que le grand froid rend encore plus douloureuse à certains de nos concitoyens touchés par la misère.

Alors je passerai rapidement sur « l'activisme débridé » en termes de langage, de petites phrases « assassines » si ce n'est de sottises de la part de l'UMP locale parfaitement « autiste » face à une situation dont leurs chefs portent pourtant, à Paris et à Bruxelles, l'essentiel de la responsabilité.

Puisse l'année 2010 leur donner un peu de bon sens !

Je passerai tout aussi vite sur l'accord conclu entre Rassemblement Citoyen et les Verts d'Europe Écologie pour les élections Régionales.
J'aurai l'occasion d'en reparler.
Une chose est sûre : dans le respect de nos différences à la Région comme à Villeneuve d'Ascq, nous avons décidé de faire un bout de chemin ensemble pour donner toutes ses chances « au camp du progrès ».

Le reste se précisera « en marchant », en lien avec tous nos partenaires de ce camp du progrès dont le PS de Martine AUBRY.

À ce stade, si j'aime revenir sur la magie des goûters et des fêtes de Noël, le regard brillant des enfants et les sourires retrouvés des personnes âgées, le froid et la neige rendent la misère encore plus pénible.

Manque de chauffage ici, manque d'argent là, manque de santé, manque de logement décent pour certains, manque de logement « tout court» pour d'autres...

Avec Maryvonne Girard, ma première adjointe, et des équipes d'agents municipaux, nous avons patrouillé pour dénicher certaines misères cachées, en lien avec Chantal Flinois, adjointe à l’action sociale, et nous allons continuer.

Oui, car si, comme le dit la chanson, la misère n'est peut-être pas moins « pénible au soleil », elle est encore plus cruelle par grand froid. Et cela me déchire de voir ainsi nos sociétés où certains croulent sous la richesse laisser tant d'êtres humains démunis, seuls et sans joie.

Heureusement, si l'UMP nationale a fait le choix insupportable de réduire l'impôt des plus riches, les associations caritatives et leurs militants parmi lesquels les Restos du Cœur, le Secours Populaire et la Banque alimentaire « se démènent comme des diables » pour assurer le minimum à celles et ceux qui n'ont rien ou presque.

Et, comme si cela ne suffisait pas à nos inquiétudes et à nos angoisses, le week-end dernier a vu le sommet de Copenhague s'achever sur un cruel échec.

12 jours pour rien ! Ou presque ! Avec des milliers de participants, des dépenses et de la pollution à la clef... pour déboucher sur une déclaration d'intentions ni chiffrée, ni surtout assortie de mesures contraignantes.

Les princes qui nous gouvernent ont pris une lourde et terrible responsabilité vis-à-vis de nos enfants !

Et ce ne sont pas les effets de casting du Président Sarkozy qui y changeront quelque chose. Il ne peut s'exonérer de ses responsabilités dans la poursuite d'un système dont il est depuis toujours un fervent défenseur.

Je ne serai pas beaucoup plus tendre pour les socio-démocrates trop souvent incapables d'imaginer un autre système et une autre croissance.

Ce qui me fait revenir quelques instants, en cette fin de carnet, sur notre engagement pour une autre pensée, un autre projet et une autre gouvernance politique qui servira de ligne directrice à notre réflexion ouverte en 2010 pour préparer le Villeneuve d'Ascq des années 2020 / 2025.

Là aussi, nous aurons encore « matière et temps » pour en parler longuement le 27 février 2010 et après.

En attendant et malgré tout, bon Noël à tous ! Le plus chaleureux, le plus convivial, le plus humain, le plus familial, le plus doux possible...

Avec une dernière citation. Elle est d'Omar Khayyâm

"Soit heureux un instant. Cet instant, c'est ta vie"

Je nous souhaite donc à toutes et tous un tel instant.






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