Le journal d'une mauvaise herbe, 101 carnets au fil du temps
… pour quelques coquelicots de plus
« Je me révolte donc je suis », a écrit un de mes auteurs mythiques, Albert CAMUS...
Et toute ma vie, j'aurai fait mienne cette profession de foi !
Révolte contre l'injustice, révolte contre toutes les formes de misère, révolte contre les méchancetés, les égoïsmes et les bêtises, révolte contre la mauvaise foi et les mensonges éhontés, révolte contre les carriérismes en politique, révolte contre les trahisons petites ou grandes...
Quand je vois aujourd'hui un État UMP afficher sans vergogne une récession économique de -2,3%, un chômage à plus de 10%, un déficit qui dépasse les 140 milliards d'euros, une sécurité sociale à la dérive... Je me dis que c'est à « désespérer de la politique » et que, non, vraiment, il ne suffit pas d'être jeune pour être moderne.
Il suffirait peut-être à certaines et certains qui disent vouloir faire une carrière politique de faire des permanences ouvertes aux citoyens pour mesurer l'ampleur des désespoirs palpables dans notre société. et sortir d'un discours langue-de-bois inaudible.
Politique gouvernementale encore, et sans nier la difficulté de la tâche en période de crise mondiale, on est loin de la sortie de crise quand on ne remet pas en cause les politiques injustes et inégalitaires qui nous y ont conduit.
Aujourd'hui tous les économistes ou presque nous annoncent un plan d'austérité pour réduire les déficits... quand les plus riches auront vu se ré-envoler les profits, les bonus et les primes... Mais même avec un tel plan qui étranglera un peu plus les moins riches, personne ne sait imaginer comment revenir à un minimum d'équilibre budgétaire à moins de 3% de déficit et à une dette qui approche à grands pas de l'équivalent d'une année de PIB.
Et c'est le moment que choisi le Président de la République pour proposer la suppression de la taxe professionnelle.
Là encore, ce sont 3 milliards en moins prévus pour les recettes des collectivités territoriales.
Les militants UMP s'honoreraient en ouvrant les yeux et en étant plus critiques vis-à-vis de leurs chefs.
Comment peut-on condamner une gestion municipale équilibrée comme la nôtre qui préserve l'avenir et approuver une politique gouvernementale qui, avec ses déficits, plombe cet avenir ?
Comment peut-on critiquer nos dépenses ajustées à nos recettes sans augmentation d'impôts et applaudir les élus UMP de Nice ou d'ailleurs qui les ont augmenté de 10%, 15% et plus ?
J'avoue une perplexité attristée.
Côté PS, les militants semblent avoir pris la mesure des enjeux en votant hier soir pour des primaires ouvertes et un non-cumul des mandats. Martine AUBRY saura-t-elle les faire entendre aux grands barons et petits potentats qui constituent la trame de son parti (sans attendre 2011 ou 2012 comme déjà certains dans le Nord Pas-de-Calais l'ont annoncé) ?
Je le souhaite pour elle et pour tout « le camp du progrès ».
C'est une condition nécessaire, à défaut d'être suffisante, pour une rénovation en profondeur d'une gauche moderne, intelligente, et imaginative !
À Villeneuve d'Ascq, la préparation du démarrage du chantier du Grand Stade proprement dit suit son cours avec « diligence » de la part de ses promoteurs et de « vigilance » sans faille de notre part.
Et quoiqu'en dise la presse, je ne lui dis jamais autre chose que dans une République et une Démocratie, un maire se doit de veiller à ce que la loi soit respectée, toute la loi, rien que la loi... et par tous...
À Villeneuve d'Ascq encore, nous poursuivons notre action quotidienne sans démagogie, populisme ni faiblesse, pour que notre ville reste attractive, agréable, ouverte et solidaire... sans pour autant accepter que certains de nos voisins ne prennent pas leur part dans les domaines du logement social, des relogements ANRU, des gens du voyage et des Roms.
N'en déplaise à « certains bons esprits », moi aussi je le redis :
« Nous n'avons pas vocation à accueillir toutes les misères de notre métropole ! »
À Villeneuve d'Ascq toujours, la prochaine Assemblée Générale de l'OMS, Office Municipal du Sport, devrait nous permettre de redire notre volonté d'un sport villeneuvois équilibré dans toutes ses composantes et dans toutes ses dimensions, un sport pour et avec notre jeunesse, un sport certes rayonnant mais d'abord ancré dans la population...
On le voit, notre énergie ne manque pas.
Dans un contexte difficile, notre détermination est intacte, notre équipe est solide et notre désir de travailler avec tous ceux qui le souhaitent n'a pas faibli.
Et même si comme l'a écrit Benjamin Constant :
« la reconnaissance a la mémoire courte »,
je terminerai par une citation qui plaît à l'homme que je suis devenu avec le temps qui s'écoule...
« Le plaisir est le bonheur des fous. Le bonheur est le plaisir des sages ».
Barbey d'Aurevilly
Et si avec l'âge... je devenais « un sage » ? Mais, peut-être, faut-il ne pas trop rêver...