Le journal d'une mauvaise herbe, 101 carnets au fil du temps
… pour quelques coquelicots de plus

Carnet n°7 du 25 août 2009

Ce qu'il faut pour vivre ensemble.


Réveillé à 7 h 05 ce matin, chez moi, toutes fenêtres fermées, par un bruit fort, continu et grinçant, (genre Jurassic Park), j'étais 10 mn plus tard sur le chantier de préparation du Grand Stade.
Effectivement c'était là !

Quid donc des promesses en termes d'heure effective des débuts de travaux ?
Quid des limites de bruit promises lors de l'enquête publique ?

Il y a 10 jours, en plein après midi, j'avais déjà entendu ces bruits et j'en avais fait prévenir leurs auteurs... en vain... apparemment.

Alors là, moi qui n'ai pas voté ce stade contrairement aux socialistes et à l'UMP mais qui respecte les règles démocratiques, les lois et les règlements, si les concepteurs de cet équipement ne les respectent pas, ce sera le conflit...

Déjà qu'on peut s'interroger sur son coût, ses capacités d'accès et de parkings, voire sur son taux de remplissage au regard des résultats actuels du LOSC, mais si en plus, les engagements pris ne sont pas tenus, cela risque de mal se passer et j'ai dit ma pugnacité et mon intransigeance face à toutes les dérives.

Pour terminer ce matin sur ce dossier brûlant par une boutade grinçante, je citerai « un grand élu » rencontré récemment qui « plaisantait » en me demandant ce que pensait le maire d'une ville où se construisait un stade de 50000 places pour une équipe de 2ème division ?

Très franchement, je ne le souhaite pas et je ne veux pas le croire, mais le risque n'est pas nul, surtout si même ceux qui ont pris la décision.... le disent.

A partir de là, il me plaît aujourd'hui de rappeler à tous ces citoyens, qui, aux quatre coins de nos villes, ne supportent plus la circulation automobile (alors qu'eux-mêmes circulent). Ils pestent contre le manque de places de parkings (alors qu'ils ont 1, 2 ou 3 voitures), protestent contre les PV consécutifs à la vitesse (alors qu'ils pétitionnent sur la sécurité dans leurs rues), ne supportent plus les terrains de jeux des enfants et des jeunes, les cris de joueurs sur les stades de quartiers, le bruit des ballons ou des balançoires, que c'est le lot commun des habitants d'une ville que de supporter les conséquences, les gênes sinon les nuisances des autres... tout autant que chacun par sa vie en impose aux autres.

Oui, on habite toujours quelque part, on se distrait toujours quelque part, on fait ou l’on a fait du sport quelque part. On a ou l’on a eu des enfants et des jeunes qui expriment leur vitalité. On va faire ses courses et l’on tourne sur les parkings, on quitte son domicile pour aller travailler en voiture. On prend donc chacun sa part de pollutions et de nuisances...

Alors oui, je m'adresse aujourd'hui ici, non pas en tant que maire mais en tant que citoyen, à mes concitoyens : s'il vous plaît, un peu plus de tolérance, un peu moins d'égoïsme, un peu plus de bon sens, de réflexion et de sens de la relativité.

Voilà ce qu'il faut pour vivre ensemble.

Et si ces mots ne plaisent pas à certains, alors tant pis.
Je préfère être impopulaire, qu'irresponsable ou démagogue !

À propos justement d'irresponsabilité et de démagogie... La rentrée politique a commencé et avant même l'université du PS à la Rochelle, tout est dit ou presque... :

Les élections régionales approchent et les socialistes doivent se convaincre que ce ne sont ni des accords d'appareils ni des débauchages individuels qui leur permettront de « sauver les meubles » ! ...

Le confort de sondages « bidons » risque de leurs provoquer de lourdes « gueules de bois » dans quelques mois...
Soit ils le comprendront vite, soit ils le regretteront amèrement...

Si ce n'était qu'eux, ce ne serait pas grave, mais si l'UMP les remplace cela risque d'être pire au cœur et aux tripes des plus pauvres et des plus faibles... une fois encore !

À ce stade de mes pages d'écriture, je sens comme une lourdeur et une dureté de mes propos, sans doute explicable par la nature des questions évoquées, mais peut être un peu "trop" pour une fin de mois d'août.

Alors, encore une fois, repensons aux sourires de nos enfants et de nos jeunes dans nos centres de loisirs et de vacances, à ceux des aînés contactés au fond de leurs solitudes par nos services, dans le cadre du plan canicule, aux citoyens confrontés à un problème et ravis de la continuité de nos services publics communaux avec une réelle disponibilité de nos agents.

Pensons à ce qui est, somme toute, la belle longue marche de l'Humanité, où chacun d'entre nous peut et doit apporter sa pierre ou son grain de sable à la vie et à ses merveilles, aux découvertes et aux redécouvertes qu'elle nous offre, aux espoirs qui suivent nos désespoirs, aux plaisirs qui remplacent les douleurs, aux rêves qui nous sortent un instant de la nuit...

En ce 25 août, malgré un temps maussade, un âge qui avance et un horizon qui se rapproche : la vie, j'y crois encore !
« Le bonheur humain est composé de tant de pièces qu'il en manque toujours »
Bossuet








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