Le journal d'une mauvaise herbe, 101 carnets au fil du temps
… pour quelques coquelicots de plus

Carnet n°8 du 28 Août 2009

Six mois pour préparer l'avenir.


La rentrée est là avec, pour les derniers vacanciers, des routes chargées de rouge et dans nos villes des rayons scolaires « pris d'assaut » dans les supermarchés.

Mais la rentrée, c'est aussi des écoles où l'on manquera d'enseignants du fait de la politique gouvernementale, des crédits d'État en baisse dans bien des domaines du fait des « niches fiscales » confortées et des cadeaux faits aux plus riches jamais remis en cause, une pandémie grippale, où, en termes de moyens pour les soins, chaque jour dément l'annonce faite le jour précédent...

C'est aussi un chômage qui va continuer à exploser et des hausses tarifaires, en particulier d'EDF et GDF, hors de propos en cette période de « vaches maigres »...

Et il ne suffit pas que notre Président revienne tout bronzé de ses vacances de luxe pour recevoir (pour la 7ème fois nous dit-on) les banquiers pour que les choses s'améliorent...

La rentrée, c'est aussi pour moi une période de 6 mois (25 août 2009 - 25 février 2010) où je vais devoir tout faire pour assurer une grande étape pour notre ville au moment où son horloge va sonner ses 40 coups :

Ce n'est sans doute pas cela le plus simple dans une vie où le repli sur soi l'emporte trop souvent sur d'autres considérations en un langage et dans un style qui ne me rend pas très fier de ce que notre société est devenue.

Oui, j'ai 6 mois pour cela au cours desquels je donnerai tout ce que j'ai dans mes tripes à charge pour moi d'en tirer les conséquences le 27 février 2010...

Il faut cesser la langue de bois, les manœuvres politiciennes, les démagogies, les surenchères et les plans de carrières. Il faut donner la parole aux jeunes qui ont la fougue et la foi.
Il faut la laisser aux plus vieux qui ont l'expérience.

On ne sortira du marasme et des dépressions publiques et privées qu'à ces conditions : informer - former - ouvrir – concerter - décider - responsabiliser - respecter - espérer.

Le monde politique devrait donner l'exemple, ce que ne font aujourd'hui ni l'UMP qui bétonne le camp conservateur ni le PS qui ne se sort pas de ses égocentrismes. Et je ne dirai rien aujourd'hui de l'UMP villeneuvois qui n'honore pas la politique...

À l'ouverture des rencontres du PS à La Rochelle, j'ai une pensée pour Martine AUBRY que je ne qualifierai pas, tant j'aurais du mal à me mettre à sa place... Puisse-t-elle réussir "à s'en sortir par le haut" non seulement en cédant à la pression sur "les primaires" mais en proposant une structure innovante pour rassembler tout le camp du progrès dans notre pays.

Et ailleurs me dira-t-on ?… Ce n'est pas mieux si ce n'est pire.

À Tripoli, pour des raisons de contrats commerciaux, on fait l'apologie d'un criminel.

En Iran, les derniers soubresauts démocratiques s'éteignent.

En Israël, le gouvernement refuse de regarder ce qui se passe autour de lui.

Et surtout face à l'urgence écologique et au capitalisme débridé, on se contente d'effets d'annonce et de mesurettes qui n'augurent rien de bon pour nos enfants.

C'est désespérant !
Alors oui, je me le dis chaque jour, malgré tout... il faut se battre... et peut-être dois-je encore me battre, d'où cette étape de 6 mois qui pour moi sera importante pour la suite.

Un journal local m'a comparé au capitaine Haddock...
Personnellement par moments, je me sens davantage dans la peau de Don Quichotte face aux moulins.
Si j'ajoute à cela « la loi des prédateurs » qui régit la vie de toutes les espèces...
Il me faut un sens certain de l'intérêt général pour tenir le coup !

« La calomnie est une guêpe qui vous importune et contre laquelle il ne faut faire aucun mouvement, à moins qu'on soit sûr de la tuer, sans quoi elle revient à la charge, plus furieuse que jamais. »
Chamfort, maximes et pensées






008