Le journal d'une mauvaise herbe, 101 carnets au fil du temps
… pour quelques coquelicots de plus

Carnet n°3 du 11 août 2009

Débloquer nos rouages.


On peut ne pas prendre de vacances et pourtant se ressourcer : pèlerinage dans son passé, une église ici, des cimetières là, un monastère dans son écrin, une plage de son enfance ré-entrevue, une vallée immortelle, un champ de coquelicots sur une falaise éventée... l'important, c'est de savoir et d'accepter qu'on est toujours seul et qu'une vraie solitude vaut mieux qu'une fausse...
Et puis, c'est tellement mieux pour se libérer l'esprit et donc pour mieux travailler.

Parmi mes dossiers d'été notre centre ville en mutation pour un vrai Centre Ville à l'image du 21ème siècle...
Le quartier de l'Hôtel de Ville a souvent eu une image peu positive et pourtant, demain, quelle ville pourra dire qu'à l'instar de notre centre ville, on peut tout y faire : ses courses dans tous les domaines, des promenades, du sport, aller au théâtre, étudier les sciences, aller dans des restos, au ciné, au bowling, goûter la culture et même du foot... le tout, à pied, en moins de 15 ou 20 minutes.

Alors certes, il faut « le recoudre » ce centre ville, et mieux, en liaisonner tous les éléments;, mais il est plus facile de mettre en valeur des atouts que d'essayer comme ailleurs de « les maintenir en survie artificielle »...

À titre d'illustration, dimanche dernier je suis allé à pied en 18 minutes de l'allée Vauban au Stadium pour voir LORIENT et le tout par un circuit interne à l'Hôtel de Ville et au Pont de Bois agréable, vert, propre et fleuri en y rencontrant des citoyens souriants et heureux de me voir.
Ce fut d'ailleurs le meilleur moment de l'après-midi à côté des 3 buts de LORIENT, dont 2 dans la cage lilloise et un dans la sienne... 12 000 spectateurs... on était à une jauge bien loin des 50 000 et pourtant il faisait beau...
Le Stadium reste, n'en déplaise à ses délateurs, un très bel équipement bien adapté à l'athlétisme et peut être demain, en plus, à une grande équipe de rugby...

Dimanche toujours, la loi sur le travail du dimanche ayant été votée, il est bon d'en parler sans langue de bois : il faut, en effet, à mon sens, éviter les blocages idéologiques.
Le dimanche est à la fois un jour à vivre comme les autres sans être tout à fait comme les autres... On a du temps... et souvent on s'ennuie (« La solitude, ça n'existe pas » chantait déjà Gilbert Bécaud... mais nous sommes loin d'Orly).

Ce n'est pas « le jour de repos du seigneur » et il ne doit pas devenir un jour purement consumériste... Il doit demain, plus que jamais, offrir les moyens de le vivre, à ceux qui travaillent (ils sont déjà nombreux) et qui doivent y trouver leur intérêt et à ceux qui vivent grâce à ce travail.
Ceci posé, le reste est une affaire de bon sens, de négociations et de concertation...
Au risque de choquer certains de mes propres amis, je dis qu'il faut débloquer certains de nos rouages y compris intellectuels.

Si je reprends la question du « service minimum » dans les écoles en cas de grève et si je redis toujours que c'est à l'État de l'organiser et pas aux communes, quand un jour de grève, sur 4400 élèves, 400 sont accueillis, ce n'est vraiment pas un service de remplacement de l'école mais de « dépannage » pour celles et ceux qui n'ont pas d'autre solution...
C'est donc aussi une forme de solidarité, et puis, même si dans ses modalités c'est une loi que je n'approuve pas, c'est la loi et la loi en Démocratie... on l'applique.

Quelques derniers mots de politique... Personne n'en doute, si j'ai quitté le PS en 2001 (après 37 ans de militantisme), je reste un homme clairement inscrit dans le camp du progrès et j'espère qu'en 2012, Monsieur Sarkozy sera battu aux élections présidentielles.
Pour cela, je l'ai dit et le je répète :

Là encore, la règle reste la même :
« Pour gagner, il faut savoir prendre le risque de perdre ! »
Quant aux échéances électorales intermédiaires, régionales et départementales, moi qui n'aie ni boulimie de mandats, ni la moindre obsession de durée, je serai mu pour mes décisions par 2 moteurs :

« Je me révolte, donc je suis »... a écrit Albert CAMUS...

Depuis 50 ans, c'est ma devise et si je n'ai pas spécialement réussi ma vie privée, je n'ai vraiment pas honte de ma vie publique et c'est un domaine où je pense avoir encore du travail à faire si j'en ai les moyens et la santé.







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