Le journal d'une mauvaise herbe, 101 carnets au fil du temps
… pour quelques coquelicots de plus

Carnet n°44 du 1er janvier 2010

Le courage d'agir.


Je me souviens, à l'heure du sortir des brumes d'une nuit pour moi tout à fait comme les autres, du temps de ma jeunesse où l'an 2000 était lointain. Il semblait inaccessible mais aussi plein d'espoirs et de rêves.
Et l'an 2000 est venu vite, très vite, trop vite. Il était donc finalement accessible, mais les rêves avaient disparu en route derrière une angoisse récurrente et de graves inquiétudes croissantes.
Aujourd'hui, 1er janvier 2010, nous tournons déjà la page de la première décennie du nouveau millénaire, une décennie qui aura vu nos angoisses s'aggraver, de nouveaux intégrismes se développer, de nouvelles puissances apparaître, une crise économique, sociale et sociétale nous aspirer, nos vieilles sociétés se figer entre la misère des uns et l'égoïsme des autres, le tout baignant dans une recherche effrénée du superficiel, de l'éphémère, du clinquant et de l'image au détriment du durable et de la pensée.

Je tourne donc cette page sans regret ni nostalgie, plein d'espoirs et de rêves pour la décennie nouvelle qui commence et ce, malgré le temps qui passe.
Je le fais avec énergie, avec en tête cette citation d'Albert CAMUS : « L'homme n'est pas entièrement coupable : il n'a pas commencé l'histoire, ni tout à fait innocent puisqu'il la continue », assortie de ce que je qualifierais de boutade du même auteur : « Il faut bien que vieillesse se passe ».
2010, une année d'espoirs, de rêves, d'action et de courage pour qu'elle soit à tous les niveaux et pour le plus grand nombre, une belle année.
Ce sera, on le sait, le thème de l'année de notre 40ème anniversaire : « 2010, la belle année pour Villeneuve d'Ascq » une année que je placerai le 10 janvier prochain sous le signe du courage,

Et je le redis à tous les adeptes du « y'a qu'à » et à tous les défenseurs de leurs prés carrés. J'aurais aimé retrouver ce souffle dans les vœux du Président de la République, mais il s'est contenté de dire « qu'il ne renonçait pas aux premières difficultés ».
Je l'ai davantage ressenti dans ceux de François BAYROU et, avec un autre style, dans ceux de Martine AUBRY.
2010 sera aussi à Villeneuve d'Ascq l'heure des choix en termes de construction de logements nouveaux et donc de leur localisation. Nous en avons besoin pour assurer des réponses adaptées à tous les Villeneuvois. Nous nous y sommes engagés dans notre projet municipal. Nous aurons, bien sûr contre nous ceux qui, certes, en veulent, mais loin de chez eux.
Alors on débattra, on expliquera, et l’on décidera :

Le « confort » consisterait à ne rien faire, mais ce n'est pas dans mon caractère.
Et même s'il y a en la matière des règles votées par tous à LMCU et si donc elles s'imposent à tous, les enjeux et les contraintes, pour nous, ne sont pas là.
Il s'agit simplement, pour nous, de décider et d'agir pour répondre aux besoins d'avenir de notre ville et de ses habitants.

Non ce n'est pas dans mon caractère, comme il n'est pas dans mon caractère d'observer la montée de tous les intégrismes, en particulier religieux, sans réagir et je le fais au nom de la LAÏCITÉ.

Non ce n'est pas dans mon caractère de ne pas réaffirmer l'actualité des principes républicains affirmés pour la première fois par Robespierre en 1790 et qui porte les beaux noms de « Liberté, Égalité, Fraternité »
Non ce n'est pas dans mon caractère de taire mon combat permanent pour une identité républicaine enrichie en permanence par des apports nouveaux contre toutes les formes de communautarismes.
On connaît mon amour pour l'histoire, celle de l'Égypte ancienne, celle du Moyen Âge, la place que tient au fond de moi le château de Murol en Auvergne. Il faut en tirer les leçons pour privilégier les victoires et les réussites sur les échecs et les drames qui jalonnent la grande marche de l'humanité.
N’oublions pas la belle phrase d' Élie Wiesel :
« Ceux qui ne reconnaissent pas leur histoire s'exposent à ce qu'elle recommence... » Les plus grands malheurs comme les plus grands désordres sont les résultats combinés de manque de courage, de vrais égoïsmes et de petites lâchetés... (de la chute de l'Empire Romain à la montée du nazisme, l'histoire en est pleine).

Je terminerai ce carnet du 1er janvier 2010 par une belle affirmation d'Aldous Huxley :
« L'expérience n'est pas le résultat de ce qui arrive à un homme, c'est ce que l'homme fait avec ce qui lui arrive »

et une dernière de François Mitterrand extrait de ses « Carnets »:
« La pire erreur n'est pas dans l'échec mais dans l'incapacité de dominer l'échec ».






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