Le journal d'une mauvaise herbe, 101 carnets au fil du temps
… pour quelques coquelicots de plus

Carnet n°32 du 20 novembre 2009

Il en est qui « ne comprendront jamais rien à rien ».


Je savais, bien sûr, pourquoi Monsieur Jean-Michel Stievenard avait été chassé par les électeurs en mars 2008 après un seul tour.
Son arrogance et son ego surdimensionné conjugués avec une soumission sans limites vis-à-vis de Pierre Mauroy, son amour du spectacle, de l'image et du scoop médiatique l'avaient pendant 7 ans conduit à délaisser la réalité des problèmes de notre ville et de ses habitants.

On aurait pu, pour autant, espérer qu'il avait enfin compris ce dont ses propres amis politiques sont aujourd'hui plus que convaincus...

Mardi dernier, en conseil municipal, il a montré le contraire dans un plaidoyer que l’on pourrait ainsi résumer : « Pendant 7 ans, j'ai tout fait, j'ai tout réussi... et je suis un incompris.»
Le PS a, certes, essayé de limiter la casse, mais pour lui... le mal était fait.

Cette bien triste prestation m'aura au moins permis de « mettre les points sur les i ».

J'arrête là aujourd'hui une liste non exhaustive qui illustre des politiques qui nous avaient conduit aux limites de l'explosion financière, aux déséquilibres de toute nature, à la soumission dans toutes leurs décisions.

Et pourtant, malgré tout cela, j'ai toujours tout fait pour respecter le travail des élus de l'ancienne équipe et de son maire rappelant leur rôle dans la conduite de certains dossiers :

Au demeurant, ce que je reproche le plus à Monsieur Stievenard, au-delà de ce qu'il est, c'est un retour vers le passé qui le conduit à mener des combats d'arrière-garde dans un esprit de « village gaulois ».

Dans ce sens, le conseil municipal du 17 novembre 2009 aura sans doute son utilité en termes de prise de conscience des dirigeants et responsables du Parti socialiste et de LMCU et un rappel que l'avenir de LMCU et celui de Villeneuve d'Ascq sont intimement liés.

Autre sujet villeneuvois, mais pas uniquement, la gestion de la pandémie : la grippe est en train de s'étendre avec, en face d'elle, un dispositif de vaccination trop rigide : trop de moyens aujourd'hui pour peu de besoins ce qui conduira sans doute dans quelques semaines à une insuffisance de moyens quand les besoins exploseront.

France toujours, autre pandémie : la misère avec un surendettement qui explose (plus de 17% et 162 000 dossiers 2009 à ce jour), un surendettement qui envahit les classes moyennes et une dette moyenne des ménages de 40 000 euros.

Il faut dire que l'exemple vient « de haut » avec un déficit du budget de l'état de 140 milliards d'euros (pour couvrir uniquement ses dépenses courantes).

140 milliards d'euros, plus que le budget d'une Europe, qui vient, par ailleurs, de se doter d'un président et d'une ministre des affaires étrangères, qui ne risquent pas de trop briller sur la scène mondiale.

On comprend que notre président les ait voulus, espérant, sans doute, grâce à cela, continuer à briller autrement que par la « main qualificative de l'équipe de France de football » pour le prochain Mondial.

Dans ma jeunesse, on fredonnait « Douce France », aujourd'hui on murmure entre ses dents « pauvre France... » : une qualification « volée » de la France, des désordres inacceptables dans nos quartiers après la victoire de l'Algérie sur l'Égypte... Nous n'avons pas de quoi être fiers.

Que vienne donc enfin le temps d'un grand rassemblement « des Forces du Progrès » élargi à toutes celles et à tous ceux qui s'y reconnaîtront, sans exclusive. Mais il n'existera que sous condition de valeurs républicaines et laïques communes et d'une volonté d'aller de l'avant avec un modèle qui équilibre le social et l'économique, le qualitatif et le quantitatif, le bien être aujourd'hui et l'avenir de notre planète, la liberté et la solidarité.

On cherche celui ou celle qui en sera l'animateur et le porteur.

Trois citations pour terminer un carnet sans doute un peu plus austère que de coutume...

Une de Montaigne
« Qui se connaît, connaît aussi les autres car chaque homme porte la forme entière de l'humaine condition ».

Une autre de Jean Jacques Rousseau
« Si c'est la raison qui fait l'homme, c'est le sentiment qui le conduit »

Une troisième de Jean de la Fontaine
« Je plie, mais ne romps pas ».

On retrouvera sans doute des liens entre ces trois citations et mes écrits d'aujourd'hui.

Avec « une petite dernière »: elle est de Félix ARVERS
« Mon âme a son secret, ma vie a ses mystères ».






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