Le journal d'une mauvaise herbe, 101 carnets au fil du temps
… pour quelques coquelicots de plus

Carnet n°30 du 13 novembre 2009

Savoir résister pour vivre.


Raymond AUBRAC est né le 31 juillet 1914. Il s'engagera dès 1940 dans la Résistance à Lyon avec son épouse Lucie...
Ainsi commence une vie de résistance et d'action pour sa patrie, pour la liberté et pour la paix d'un homme aujourd'hui âgé de 95 ans qui y consacre encore toutes ses forces, toute son énergie et toute sa passion.

Il était, mardi dernier le 10 novembre, venu rencontrer plus de 120 jeunes à Saint Adrien pour leur parler de sa vie, répondre à leurs questions et les appeler à vivre pleinement une vie au service des autres.

Une belle leçon ! Un beau message d'espoir !
Une grande voix ! Une belle vie !

Le lendemain 11 novembre, partout en France, se commémorait le 91ème anniversaire de l'Armistice qui mettait fin à « la première grande boucherie » du 20ème siècle.
Avec la disparition du « dernier poilu », elle est entrée définitivement dans l'Histoire et à Paris, elle a donné lieu à un grand moment avec la venue d'Angela MERKEL, la Chancelière allemande et à Villeneuve d'Ascq, plus modestement, près de 300 participants dont 3 classes d'écoles élémentaires lui ont donné la dimension qu'elle méritait.

De l'émotion, de l'histoire mais aussi une vraie convivialité conclue par une belle reprise en choeur de « la Madelon » par tous les participants sous la conduite de quelques dizaines de musiciens et d'Ivo Cinus.

Raymond AUBRAC, le 11 novembre, des symboles importants de ce que l'on appelle « notre identité nationale », une identité nationale à laquelle je suis attaché dans toutes ses dimensions et dans ses transformations au fil du temps qui passe.

Il est bien dommage qu'elle soit à nouveau aujourd'hui « malmenée » par des affrontements politiciens alors qu'elle devrait être au cœur de notre unité républicaine, une unité qui n'empêche sans doute pas, au contraire, des débats et désaccords politiques majeurs entre ceux qui gouvernent et ceux qui s'opposent mais qui les placent à leur juste place au cœur de notre république.

France, toujours, la campagne de vaccination a commencé... doucement... très doucement...

À Villeneuve d'Ascq, en ce 12 novembre, 13 vaccinations dont 6 sans convocation...

France encore, les déchirements au sein des Droites continuent. Après Clearstream, c'est Charles Pasqua qui met en cause Messieurs Chirac et de Villepin... et dans les médias, c'est Bernard Laporte qui déverse sa bile sur ses anciens collègues.

Plus près de nous, à LMCU et Villeneuve d'Ascq, la préparation du début de la construction du Grand stade se poursuit dans une certaine incertitude financière puisque l'État semble aujourd'hui conditionner ses aides.

Pour autant, Michelle Demessine a confirmé par courrier les engagements pris envers notre Ville dans le protocole voté le 25 septembre 2008 et qui sera validé en conseil municipal tandis que Lille 1 a officiellement dit son accord avec le projet de grand parking P5 qui implique une modification du PLU et un déboisement des terrains concernés.
À suivre...

À Villeneuve d'Ascq enfin, alors que va commencer le déménagement de la médiathèque pour y faire de très lourds travaux de rénovation, quatre gros dossiers ont été regardés dans le détail :

On cherche des solutions... mais ce n'est pas simple.

On le voit : la vie des collectivités locales n'est pas aisée et les projets de réformes du gouvernement risquent encore de l'aggraver. Face à cette situation, l'impatience, souvent légitime, de nos concitoyens ne fait que croître.

C'est naturel et compréhensible que ces mêmes citoyens s'adressent en premier lieu au maire... même si c'est très lourd quand on sait que le maire n'est souvent qu'une « caisse de résonance », un interlocuteur privilégié certes car disponible, un intermédiaire irremplaçable, mais sans pouvoir direct suffisant, ni surtout de véritables moyens pour y répondre.

Je dois dire que depuis que j'exerce cette noble et passionnante fonction les choses en la matière ne se sont pas arrangées.
Pour autant, j'irai jusqu'au bout de mes engagements.

Avec en tête, les paroles de Gandhi :
« La démocratie devrait assurer au plus faible les mêmes opportunités qu'au plus fort ».

Une remarque désabusée de Raymond Barre :
« Être populaire quand on veut gouverner ? Cela ne s'est jamais vu »

Et une citation d'Anatole France :
« L'avenir est un lieu commode pour y mettre des songes »

et une petite dernière un peu angoissante de Joseph CONRAD
« La vie, c'est peut-être cela, un rêve terrifiant ».






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